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Société

Sécurité publique

114 individus placés en garde à vue, libérés

mardi 20 décembre 2011 |  1638 visites  | 15 commentaires 

Sans vouloir être alarmiste, on ne peut s’empêcher de s’inquiéter de la libération des personnes qui ont été pour diverses raisons entre les mains des forces de l’ordre pour enquêtes et qui, devant le fait que les délais légaux ont expiré et que le Parquet a fermé ses portes, ont dû être relaxées sous peine que les autorités de police judiciaire ne tombent sous le coup de non respect des lois et règlements et de non observation des droits de l’homme. Ainsi, ce lundi 19 décembre 2011, les gendarmes et policiers ont remis en liberté quelque 114 individus sur les 163 qui avaient été appréhendés et retenus dans les chambres de sécurité soit des commissariats, soit des brigades de la Gendarmerie relevant de la capitale et ses environs immédiats. On ne sait combien sont-ils ceux des autres régions de l’ancienne province d’Antananarivo qui sont dans le même cas, par exemple Arivonimamo, Ankazobe, Antsirabe… D’après les explications des gendarmes, ils n’ont libéré que les auteurs des délits les moins graves (vol à la tire, pickpocket, escrocs et racketteurs) bien qu’il y ait récidive pour certains ; par contre les bandits et auteurs de crimes (attaque à main armée, blessures et/ou meurtres…), jugés dangereux, ont repris le chemin des cellules de la Gendarmerie ou de la Police.

En effet, ce lundi matin du 19 décembre, des convois de véhicules de la Police et de la Gendarmerie, à bord desquels se trouvaient au total 163 individus, objet de déferrement au Parquet ont convergé au Tribunal à Anosy. Les officiers de police judiciaire en charge de ce transfert ont trouvé face à eux un Palais de Justice fermé. Ils ont essayé de parlementer avec les juges qui observaient la grève dans les locaux de la Cour suprême sise en face mais n’ont rien obtenu. Quelques minutes leur ont suffi pour comprendre l’intransigeance des magistrats. Aussi, ont-ils procédé à la libération de près de 70% des produits de leurs efforts pour maintenir la paix. Certes on ne peut pas écarter l’idée que parmi ces 114 qui ont recouvré leur liberté, il y ait des individus innocents ; mais il est fort probable que les forces de l’ordre ont aussi remis sur les rails des voleurs et des racketteurs notoires. Ils vont ainsi continuer d’exercer parce que les magistrats et les forces de l’ordre ne s’entendent pas sur l’affaire de meurtre de Toliara.

La même scène se reproduira ce jour si entretemps les magistrats n’auront pas changé d’avis, regrettent les gendarmes et policiers qui étaient sur place. D’autres délinquants dits mineurs seront encore libérés au fur et à mesure que les délais de leur garde à vue de 48 heures seront dépassés.

En tout cas, la population citadine est dans l’expectative, voire l’indignation. Jamais elle n’a vécu pareille situation de libération de malfaiteurs par les forces de l’ordre, sauf lors de l’assassinat du Colonel Richard Ratsimandrava et l’affaire GMP (Groupe mobile de la Police) en 1975 qui ont occasionné la fuite ou la sortie des détenus de la prison d’Antanimora.

Recueilli par Valis

15 commentaires

Vos commentaires

  • 20 décembre 2011 à 08:31 | Bena (#494)

    drôle d’entendre policiers et gendarmes parler de droit de l’homme. après avoir tué des innocents et tué un supérieur hiérarchique, il ne tergiverse pas à respecter le droit des malfrats en terme de garde à vue !

  • 20 décembre 2011 à 08:57 | Educateur (#3842)

    Ce ne pas la première fois que les forces de l’ordre commettent de crimes. Dans la majorité des cas, les victimes ne peuvent rien faire. La saisie de la justice donne très peu de résultat. Peut-être, les victimes étaient toujours les citoyens sans forces, ni défenses.

    L’affaire Rehavana n’est qu’un exemple, qui se distingue des autres crimes antérieurs par le « poids » de la victime au sein de notre société.

    C’est incompréhensible de laisser le pays entier courir vers une injustice généralisée (libération des criminels), par la faute de quelques policiers assassins.

    Etant les mieux placés pour riposter légalement, POURQUOI LES MAGISTRATS NE PRENNENT-ILS PAS UNE DECISION, LA PLUS SEVERE POSSIBLE, contre les assassins, au lieu de laisser une injustice se généraliser dans le pays ? Innocents dans l’affaire Rehavana, les citoyens ne doivent pas être victimes des mascarades des protagonistes.

    Nous appelons la classe Dirigeante de régler cette affaire, le plus vite possible. Nous, la majorité des citoyens, accomplissons nos devoirs pour payer l’Etat, bon gré ou mal gré. En retour, ce dernier (par le biais des fonctionnaires et des décideurs) nous doit notre droit qui est cette fois-ci, LA JUSTICE.

    Y a-t-il des vrais responsables au sein de ce pays ?

    • 20 décembre 2011 à 09:23 | da fily (#2745) répond à Educateur

      hélas ! de responsables nous n’en avons plus, et ça s’amplifie mon cher.

      Entre les FDO s’en donnant à coeur joie en toute impunité, et les crapules attaquant et pillant comme à la parade, le peuple est pris en tenaille, trop consentant peut-être dans ce silence qui pèse.

      La fatalité, même si c’est une notion bien malagasy, finit par induire une irresponsabilité qui peut conduire à l’explosion. Le cas « Rehavana » est l’arbre qui cache la forêt, faut vraiment un nettoyage profond et durable.

  • 20 décembre 2011 à 09:24 | The Man (#2712)

    Sauf instruction expresse de la part du ministère public, les OPJ (police et gendarme) disposent d’ un pouvoir d’ appréciation plus ou moins large pour décider si tel ou tel suspect va être déféré au parquet ou non. Ce pouvoir d’ appréciation est dicté par certains facteurs y compris la gravité de l’ infraction reprochée au suspect, l’ ampleur du préjudice commis à la victime et/ou à la société toute entière.

    Donc procéder à un défèrement systematique de tout suspect qui a fait l’ objet d’ enquête dans les locaux de la PJ, comme l’ a fait prétendre bômbinô hier, est tout simplement un moyen politique de la part de l’ éxécutif pour faire pression au corps de la magistrature afin que nos top intègres hommes en robe reprennent leur travail. Une façon supplémentaire également de diaboliser les « mpitsara » aux yeux des justiciables !

  • 20 décembre 2011 à 09:53 | QUOUSQUE TANDEM (#543)

    Depuis quand les forces du désordre se préoccupent-elles des doits de l’homme ? Depuis quand ces forces du désordre se préoccupent-elles de la constitution ?

    On croit rêver !

    Arrestations arbitraires, tortures, renversement du gouvernement, meurtres, attaques à main armée, traffic d’armes, corruption, ... c’est bien tout cela leur ordinaire.

    De plus, si j’ai bien lu ils n’ont appliqué « les droits de l’homme » qu’à 114 individus sur les 163 !

    • 20 décembre 2011 à 10:25 | betoko (#413) répond à QUOUSQUE TANDEM

      Parlons des arrestations arbitraires , de tortures , meutre etc ... QUOUSQUE TANDEM , avez vous comptabilisé leur nombre depuis l’ére Ratsiraka en passant par le régime de Ravalomanana et celui de la HAT ? Un ancien génèral ministre de Ratsiraka avait déclaré que pendant le régime de Marc Ravalomanana il y avait + d’une centaire d’arrestation arbitraire , et souvenez vous de l’affaire Urfer et d’Oliver Peguy sans parler de Chadefeaux . Idém concernant les traffics d’armes et corruption , ce n’est pas nouveau,
      la liste est trop longue quelque soit le régime . Que les magistrats pourris levent leur main pour commencer

    • 20 décembre 2011 à 11:17 | QUOUSQUE TANDEM (#543) répond à betoko

      Il ne faut pas confondre des cas isolés et réprimés qui ont effectivement existé dans tous les régimes et dans tous les pays et une méthode de gouvernement, à savoir la terreur, inventé il y a fort longtemps par la France (1793). En ce qui concerne Ratsiraka, ses méfaits sont bien sûr avérés. Quant à Ravalomanana, les cas que vous citez me semblent avoir trait à des personnalités étrangères soumises à l’obligation de réserve ; En ce qui concerne Radomelina, en terrorisant systématiquement la population (grâce aux forces de l’ordre et à la justice) il arrive à minimiser la force de réaction de la population. D’autre part, en affamant la population, Radomelina l’a rend plus impliquée à rechercher sa subsistance qu’à résister à l’oppression.

    • 20 décembre 2011 à 18:31 | DIPLOMAT (#846) répond à betoko

      Betoko,

      Untel à fait pire qu’untel.
      Betoko, toujours aussi naif et pueril.

      La police attaque un pénitencier .
      La police maltraite et entraine la mort d’un magistrat.
      La police rackette tous les jours les automobilistes.
      La police prête ses armes à des bandits.
      La police libère des prévenus.
      La police s’indigne que leur réputation soit ternie.

      Et vous, la seule misérable justification que vous trouvez c’est :
      « Avez vous comptabilisez le nombre de tortures, de meurtres du temps »d’untel et d’untel ??

      Pitoyable, c’est le seul terme qui me vient à l’esprit... VOUS ETES PITOYABLE.

    • 21 décembre 2011 à 02:06 | Tikhen (#6259) répond à QUOUSQUE TANDEM

      Bien dit.. C’est bien le mot qu’il faut..FORCE DU DESORDRE..c’est fou qu’il existe encore de mots pour qualifier ces ESPÈCES là..mais ce que je trouve encore fou c’est qu’il existe encore de gens biens(vahoaka madinika) dans ce JUNGLE(la constitution à Mada) là..

  • 20 décembre 2011 à 13:07 | HINDY (#1781)

    Betoko,
    Si j’ai bien suivi vos raisonnements dans ce forum, ils se résument à :
      Défendre la HAT coûte que coûte, même l’indéfendable ;
      D’abord, commencer par énumérer les fautes commises par les précédents régimes et en particulier ceux de Ratsiraka et Ravalomanana ;
      Ensuite justifier, en conséquences, celles de la HAT, pourvu que celle-ci n’a pas fait pire d’après vous.
    Or vous semblez oublier pourquoi vous avez suivi Rajo Hely au 13 mai : c’est pour que de telles fautes et errements ne se reproduisent plus.
    Donc, pour moi, la HAT est fautive dès qu’elle répète les mêmes erreurs des anciens dirigeants qu’elle a tant dénigrés et continue à le faire. Ce serait trop facile de se réfugier derrière le contexte qui ne se prêterait pas à faciliter les choses, transition oblige, et à pouvoir prendre les décisions qui s’imposent. Si Rajo Hely reconnaît qu’il a failli à ses promesses et qu’il n’arrive plus à diriger le Pays, qu’il accepte une échappatoire en acceptant la conférence au sommet prônée par Ratsiraka. Ainsi il pourra se dégager avec les honneurs au lieu de pratiquer une politique de l’autruche en balançant l’éponge à son PM.
    Betoko, demandez à votre ami Rajo Hely d’agir en conséquence avant qu’il ne soit trop tard, car la France compte déjà trop de réfugié politique.

    • 21 décembre 2011 à 02:41 | Tikhen (#6259) répond à HINDY

      Des réfugiés politiques..vraiment, c’est ça votre problème, et les VRAIS MALGACHES qui ne peuvent pas s’enfuir de LA FAMINE ???c’est à cause des gens dans votre genre qui ne pense qu’à sa petite personne que Madagascar est dans la M...comme ça..HAT ou pas..

  • 20 décembre 2011 à 13:11 | vuze (#918)

    Les plus grands criminels, eux, sont en liberté et resterons toujours en liberté ! Car ils ont les moyens de payer les magistrats et de les arroser jusqu’à ce que que coma éthylique survient...

    Je parle bien sûr du célèbre Zouloulandais mais également de tous ceux qui à Madagascar ont les bras longs et continuent à circuler librement malgré des casseroles bien attachées !

  • 20 décembre 2011 à 14:23 | niry (#210)

    Du jamais vu dans toute l’histoire de Madagascar.. Il n’y a que dans la période Rajoelina où tout a foutu en l’air comme cela.. Les présidents élus étaient critiquables mais au moins ils savaient tenir les rênes, eux... Rien à voir avec ce freluquet putschiste..

    • 21 décembre 2011 à 02:31 | Tikhen (#6259) répond à niry

      Franchement..réfléchissez un peu..vous avez la mémoire courte on dirait, vous étiez déjà né au temps de Zafy je suppose, la différence c’est que Zafy est tellement con qu’il n’avait que des kotonandra comme conseillers, pourtant il etait reconnu internationalement, et ce n’était pas les aides qui manquaient..c’était plutôt l’intelligence..désolé mais je vais vous dire très franchement ce que je pense de vous..C EST TELLEMENT FACILE DE CRITIQUER QUAND ON EST TOUT EN BAS DE L ÉCHELLE, MAIS ÊTRE LA HAUT(HAT)..C EST DU BOULOT..surtout quand tout le monde veut vous bloquer en haut et d’autres tout le monde vous attend en bas..

  • 20 décembre 2011 à 15:06 | sadic (#6251)

    quelle bien triste réalité de constater que l’internet n’est accessible qu’aux bouffons ventrus de la classe bourgeoise au plus haut de l’échelle sociale qui ne connaissent pas la souffrance des pauvres gens. rejeter la faute de la libération des personnes gardées à vue aux forces de l’ordre reflète que l’auteur du post n’est autre que soit un magistrat soit une famille de magistrat ou autre empaillé dénaturalisé ayant quitté et ayant renié son pays depuis longtemps pour venir habiter à l’étranger comme un vagabond. par ailleurs, vous pouvez continuer à railler sur l’internet mais le vrai peuple Malagasy ne vous entend pas, et .....si vous pouviez entendre leur voix....

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