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Divers

Affaire Toyota Rasseta

10 ans de travaux forcés pour Rastà et consorts

mercredi 10 décembre 2008 |  1333 visites  | Franck Raj

Le procès contre les braqueurs du véhicule de la société Toyota Rasseta, le vendredi 4 avril dernier, à Tsaralàlàna a eu lieu hier. Verdict de la cour criminelle : 10 ans de travaux forcés chacun pour les deux auteurs principaux, Rasta et Guittou qui ont dérobé 76 millions d’ariary à l’époque. Ils ont utilisé un scooter pour mener l’assaut près de l’hôtel Mellis, à Tsaralalàna. Feignant de provoquer une légère collision avec la 4x4 banalisée transportant le fonds, Guittou a frappé le coursier de cette enterprise à l’oreille pour qu’il lui refile immédiatement le sac contenant le chèque et l’argent. Le troisième acteur, Lalaina qui est comptable chez Rasseta a été désigné comme leur complice dans cette affaire. Les accusés ont pourtant bénéficié des circonstances atténuantes selon le code pénal 463, mais les coupables se verront quand même condamnés d’une interdiction de séjour de 5 années . En outre, les trois condamnés seront obligés de s’acquitter de la somme de 200 000 Ar à titre de dommages et intérêts pour un certain Elyasar dit Leza, le coursier de Rasseta battu par Guittou au moment du braquage. Enfin, ils vont devoir débourser 80 millions Ar pour le représentant de la société victime du braquage.

Contraint sous la menace

A en suivre de près le débat à l’audience hier, c’est surtout Vonjy Herinirina Rajaonarivony dit “Rastà” qui est considéré comme le cerveau du braquage. A l’origine, il a rencontré la femme de Lalaina lors d’une négociation commerciale à propos d’animation de soirée karaoke dans la boîte tenue par le couple à Ankadifotsy. C’est au cours de la conversation que Rastà a appris que Lalaina, le mari, travaillait comme comptable chez Rasseta. L’idée de monter un plan de braquage a rapidement germé dans sa tête. Sur ce, il a pressé le comptable de lui fournir des renseignements à propos du prochain versement dans une banque d’Antsahavola prévu le 4 avril. Conscient du risque encouru, Lalaina lui a alors donné de faux renseignements dans le dessein de tout faire échouer. Ce qui a déclenché la colère de Rastà qui a menacé de s’en prendre à lui, mais aussi à tous les membres de sa famille, en particulier à son bébé d’un an et demi. Pour montrer qu’il ne blaguait pas, il a violé la gérante de la boîte de nuit. La veille de l’opération, il est venu chez Lalaina pour le menacer. “C’est la dernière fois que tu me refiles de tesl ragots, sinon je vais te truffer de balles”, lui avait dit-il. Contraint par ces menaces et de peur qu’un mal arrive à son bébé, le comptable a fini par fournir les renseignements précis et nécessaires. L’on raconte aussi qu’il a ajouté des détails tels l’inutilité d’avoir peur car les convoyeurs étaient sans armes et “pusillanimes”. Quant à l’implication d’Andranantenaina Guittou Rasamizafy, il était l’homme de main de Rastà. Sa pratique des arts martiaux est l’une des causes de son agressivité Jusqu’au bout, le concerné a nié être au courant du plan d’attaque et être en possession d’une arme à feu car il allait à son entrainement lorsque Rastà lui a annoncé qu’ils allaient chercher un sac chez un particulier circulant en 4x4 à Tsaralàlàna. A vrai dire, tout cela n’était que mensonges, tout comme le fait que Guittou et Lalaina affirment n’avoir fait connaissance qu’une fois en prison.

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