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17 juillet 2017 à 18:19 | papangue (#9623)

aux médiocres suite

Aimé Césaire disait donc : « On me lance à la tête des faits, des statistiques, des kilométrages de routes, de canaux, de chemin de fer. Moi, je parle de milliers d’hommes sacrifiés au Congo-Océan. Je parle de ceux qui, à l’heure où j’écris, sont en train de creuser à la main le port d’Abidjan. Je parle de millions d’hommes arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la vie, à la danse, à la sagesse. Je parle de millions d’hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d’infériorité, le tremblement, l’agenouillement, le désespoir, le larbinisme. » La colonisation, comme le soulignait le même Césaire est une « négation de la civilisation ». En cela, elle est un crime, une barbarie intolérable. »

Hamidou Anne est membre du cercle de réflexion L’Afrique des idées.

En 1949, l’état-major de l’armée française annonce le chiffre de 89 000 morts. Un an plus tard, un recensement évalue les pertes à quelque 10 000 victimes. L’historien Jean Fremigacci relativise dans un article paru dans Marianne en 2004 : « Il convient, pour approcher une valeur fiable, de distinguer deux groupes. Le premier, qu’on peut cerner approximativement, est celui des morts violentes : 2 000 Malgaches victimes des insurgés, de 5 000 à 6 000 de ces derniers tués par les forces coloniales, le total n’atteint pas 10 000 morts. Le second groupe est celui des “morts de misère physiologique” – de malnutrition et de maladie – dans les zones refuge. Cette surmortalité reste encore très difficile à évaluer, l’hypothèse la plus vraisemblable tournant autour de 20 000 à 30 000 morts ». Comment savoir, alors que toutes les archives ne sont pas encore classées ?

Pour terminer , Jacques Tiersonnier , qui a vecu ce drame dit :
« On compte sur l’intervention de troupes américaines dès que l’Insurrection aura débuté, ce qui permit l’incroyable opération de l’adjudant Maître dans le secteur de Manakara-Ambila : se faisant passer pour un officier américain, il a entraîné des insurgés assez naïfs pour le suivre et se retrouver captifs, mais a pu ainsi sauver un colon, de mêmel’intervention du commandant Joubert à Mandialaza. Enfin, labelle confiance dans l’efficacité des ody (amulettes) pour transformer en eau les balles ennemies jouera de mauvais toursaux pauvres assaillants.

Finalement, seules les populations de la région forestièreorientale se lanceront dans l’aventure. Dans la capitale, le lieutenant Albert Randriamaromanana a l’intelligence et le courage de désamorcer le mouvement au dernier moment.
C’est dans la nuit du 29 au 30 mars que tout se déclenche
sur un message de dernière heure, confirmant une date sûrement …. »

En 2007, à l’occasion du soixantième anniversaire de ce massacre, l’historienne Françoise Raison-Jourde était interviewée par le journal Le Monde (29 septembre 2007).
Elle expliquait les étapes du processus de répression systématique et soulignait, au-delà des controverses sur les chiffres - l’importance du traumatisme :

- « Les Malgaches de l’Est ont d’abord été poussés à bout. En réaction, ils ont monté l’équivalent d’un maquis. La réaction française s’est faite en plusieurs temps, d’abord avec trop peu de troupes au moment de l’insurrection, puis avec des troupes mal armées et mal disposées, enfin avec une « guerre de fantassins », comme en 14. A Madagascar, c’est le nombre des morts de civils réfugiés en forêt, frappés par la faim et les maladies, qui est le pire.
- Il existe un polémique à propos du nombre de morts lors de l’insurrection qui s’en est suivie. Combien y a-t-il eu de victimes ?
- […] Que ce soit 40 000 ou 89 000, cela change peu la force du traumatisme…

@stomato
Par rapport aux mobilités mondiales actuelles , votre commentaire manque de pertinence et cela pour plusieurs raisons.

« Tout ça pour vous dire que l’éducation reçue, les exemples de vie vécus servent toujours à se comporter en société, oui même sur les forums ils s’agit d’une société.
Il est regrettable que votre grand père n’ait pas eu la sagesse de pardonner en vous expliquant de ne jamais oublier.
Il ne m’appartient pas de compléter votre éducation, j’ai trois enfants et six petitsenfants dont je dois parfaire l’éducation. Cela me suffit maintenant. »

Vous êtes dans votre confort, dans votre salon, et vous pensez que la personne qui a été torturée a juste le droit de pardonner … ben voyons, ou (dans quel pays) avez vu ca ? sur une période aussi longue de soumission.

Lire jeuneafrique :http://www.jeuneafrique.com/mag/404821/politique/colonialisme-crime-demmanuel-macron/

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