Bonjour olovier2,

Je n’ai aucune raison de douter que vous aimez le pays de moramora, mais je pense, ne le prenez pas mal bien au contraire, que vous avez du mal à comprendre comment les politiciens de ce pays fonctionnent. Rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul, la preuve est sous nos yeux.

On tape, quand on peut, sur les milliardaires des autres. C’est un rôle qui s’inverse assez fréquement à Madagascar. On s’indigne, quand on perd, on fait éclater sa joie quand on gagne, mais alors le pays ? Pour le Malgache paysan que je suis, Ny Tanindrazana, ce qui signifie exactement, maisons, terres des ancêtres et Fasana, Fasambato, qui ne signifie surtout pas un cimetière ? Désolé pour le 90% des compatriotes qui est confronté quotidiennement à la pauvreté, mais cela m’amuse ces indignations, mal placées à mon sens.

Alors on s’indigne qu’une milliardaire échapperait à la justice aujourd’hui, et la justice serait bafouée ! Mais qu’on m’explique de si grave aujourd’hui, alors même qu’en 2009 par exemple, le président, fragilisé ne pouvait plus diriger le pays, qu’est-ce qu’on a fait de président de Sénat, de l’Assemblée, respectivement 2e et 3e personnage de l’État et les élections ?

La justice, à mon sens, avait manqué là ses devoirs et de rappeler aux politiciens leurs devoirs.

Le grand problème de Madagascar olovier2 n’est pas une petite crise qui s’ouvre un peu partout dans le pays, mais plus exactement l’absence des règles et le mode des financements des partis et la vie politique à Madagascar.

La lutte contre la corruption à Madagascar est une rigolade. C’est plutôt une bataille politique qu’on voit, la période électorale est ouverte, et la Justice et l’Armée sont régulièrement sollicitées par la politique, avec les mélanges explosifs que cela provoqueraient.

Voilà pourquoi prêter à Madagascar est toujours risqué, d’où l’absence des investisseurs dans un pays où tout est portant à construire. Regardez l’Afrique du Sud, un pays qui est pourtant industrialisé, l’instabilité politique provoque immédiatement l’inquiétude des créanciers.

On ne doit pas courir derriere les milliardaires, cela ne sert à rien, le problème est politique.