Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
vendredi 26 avril 2024
Antananarivo | 21h07
 

Répondre à un commentaire

29 novembre 2016 à 12:05 | Saint-Jo (#8511)

Bonjour !
Le Tambanivohitra ( paysan ou campagnard ) que je suis ne peut que voir d’un bon œil
les efforts d’intéressement de notre jeune génération au changement climatique
et de l’impact de celui-ci sur notre environnement .
Le reboisement est d’une importance capitale , bien sûr . Mais le reboisement ne suffit pas .
Il faut beaucoup-beaucoup plus que le reboisement ! Entre beaucoup d’autres choses , voici pêle-mêle
. le gestion de l’eau et la préservation du sol ( surtout de la couche arable de celui-ci )
. la « re-favorisation » du cycle normal et naturel de l’eau , complètement déréglé par la destruction de nos forêts : je parle du schéma classique dans lequel le soleil , le vent et les nuages jouent des rôles vitaux , allant de l’altitude la plus basse à la plus haute , à savoir le cycle : plaine ( rivière , lac , étang , marais ) - brouillard , bruine - colline ( maisons d’habitation ) - forêt ( condensation bue par les arbres ou retour vers la basse altitude ou escapade vers les nuages ) .
. les essences sélectionnées pour nos reboisements ; pour l’instant seules des espèces conifères sont choisies en très grande majorité , mais hors le fait qu’elles poussent rapidement sur nos plateaux comparativement aux essences de nos forêts primaires ( mes excuses aux ingénieurs forestiers : je sais bien que nous n’avons plus de forêts primaires sur nos plateaux ! mais les arbres qui les composaient existent toujours ) , je préférerais quand même trouver des terrains merina boisés , par exemple , de rotra , de hetatra ( à ne pas confondre aux hêtres ) , palissandre , d’amontana ou d’aviavy ( deux espèces de figuiers identiques : on trouve l’amontana exclusivement sur un terrain où il y avait un rova , mais l’aviavy est le même arbre mais qui pousse ailleurs ) et en sous-bois nos taretra ( espèces de sisal ) , et que sais-je encore ; par contre je déteste l’eucalyptus et le goyavier ; mais d’autres arbres fruitiers venant de l’extérieur du pays sont toujours bien accueillis
. une gestion populaire plus raisonnée de nos bois et forêts ( on n’entre pas dans un bois ou une forêt pour ramasser des combustibles : bois et pommes de pins , par exemple ) ; je connais des reboisements en conifères qui ont échoué car , en sus du fait que les voisins les utilisaient comme mines de bois de chauffage et confection de charbon de bois , ils ramassaient aussi les pommes de pins pour leurs feux de cuisson dans leurs cuisines ; résultats : les arbres de ces reboisements n’avaient pas pu se régénérer car leurs graines pour cela avaient brûlé dans les cuisines des voisins ( c’est aussi un des inconvénients majeurs du choix des conifères pour les reboisements ) , et si on ajoute à ces mauvaises habitudes des habitants les méfaits des cyclones qui en quelques minutes détruisent des hectares de reboisement , alors vous voyez le topo .

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS