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Société

Madagascar

Vers une diplomatie nouvelle ou encore vers une valse-hésitation diplomatique pleine d’incertitudes ?

lundi 1er mars 2010 |  1818 visites 

En dépit de la chute du dictateur Marc Ravalomanana, des questions politiques cruciales suscitent de l’inquiétude au peuple malgache, en l’occurrence une conférence nationale non définie démocratiquement par toutes les forces socio-politiques, les décisions dites unilatérales de la Haute Autorité de la Transition, la suspension des accords de Maputo et d’Addis Abbeba, l’éventuelle tenue des élections législatives au mois de mai etc... Et quand la misère de la population aggrave l’aspect multiforme de ce souci, personne n’a le droit d’oublier que la plus probable évolution historique est celle que l’on n’avait pas prévue.

Surtout, ne laissons pas dans les oubliettes le rôle croissant de la diplomatie économique, la confusion grandissante de l’économie mondiale, le drame de l’endettement, le drame des taux d’intérêt et des changes ; d’où l’importance des négociations économiques et financières ; mais la conciliation des conflits d’intérêts économiques est évidemment le test de l’art en politique étrangère ; mais force est de constater aussi qu’il n’y a toujours pas de transparence concernant les enjeux économiques qui ont précédé les accords de Maputo. J’espère bien que le monde diplomatique malgache ne minimisera pas la déclaration de l’ex-chancelier allemand Schmidt : « la politique extérieure n’est pas pour nous une discipline spéciale de diplomates secrets à la barbe blanche. Elle est en même temps politique économique, politique mondiale des matières première, politique monétaire mondiale, politique mondiale de développement, politique mondiale de sécurité ».

Il faut donc trouver une « véritable diplomatie nouvelle » et non faire sombrer le pays dans des incertitudes et de simples gesticulations diplomatiques. Particulièrement, la diplomatie malgache ne doit plus hésiter à rappeler les limites morales et politiques du droit d’ingérence, les deux principes que les Nations Unies font reposer son interdiction : la souveraineté des Etats et la non-immixtion dans les affaires intérieures d’un autre Etat ; et surtout que l’Etat malgache n’ayant pas été perturbateur, dangereux, impuissant ou incapable ; il y avait certainement une assistance à un peuple en danger et non du désordre bien délibéré. Personne ne peut par conséquent se prévaloir ni du droit d’ingérence ni du devoir d’ingérence dans notre pays ; et ce, d’autant plus que la prévention des crises n’a jamais été honnête parce que par exemple on nous a toujours empêché d’adopter une politique d’anticipation des crises de change et une politique de supervision prudentielle pour pouvoir supporter les chocs exogènes ; tout ceci pour obliger notre pays à se conformer, sans le vouloir bien sûr, au fameux soit disant système financier international.

Toutefois, accordons à l’opinion publique malgache un minimum de prérogative pour douter si le vice amiral nouvellement nommé à la fonction de vice-premier ministre chargé des affaires étrangères ne va pas confondre la diplomatie avec une certaine discipline militaire unilatéraliste (alors que c’est le moment du multilatéralisme) ; d’ailleurs, la nomination d’un plus haut gradé de l’armée au poste de vice premier ministre et le maintien d’un officier supérieur en disponibilité moins gradé que lui à celui de premier ministre ravivent certainement un climat de frictions et de malaise entre les deux hommes ; ipso facto, le jeune audacieux Andry Rajoelina, président de la haute autorité de transition, a intérêt à réviser et à combler les lacunes de son expérience pour ne pas risquer de s’auto-destituer ; qu’il n’oublie pas que quand on est au pouvoir, on est plutôt plus entouré de courtisans politiques que de vrais amis ; et que le « déterminisme historique » a subi de très graves coups.

Dans tous les cas de figure, la diplomatie malgache a besoin de stratégies innovantes tout en rappelant à la communauté internationale l’article premier, paragraphe 3 de la charte des Nations Unies qui stipule : « l’un des objectifs fondamentaux de la charte des Nations Unies est la réalisation de la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux d’ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire…. ». Pour éviter les crises politiques chroniques dans les pays pauvres, la coopération internationale du 21ème siècle doit aller dans la logique d’une revendication d’un conseil de sécurité économique reflétant la restructuration et le renforcement des institutions actuellement chargées de gérer l’économie mondiale.


Fait à Paris le 27 Février 2010

Le Président RAZAFISAMBATRA Louis De Mon Désir

6 commentaires

Vos commentaires

  • 1er mars 2010 à 11:25 | RAVELO (#802)

    Permetez-moi,monsieur,Razafisambatra de juste vous rappeler,que du temps de celui que vous qualifiez de dictateur,la diplomatie malgache n’a jamais souffert de quoi que ce soit ; d’où dictateur,celà n’engage que vous !!!

    Mais revenons- en à la nomination de cet amiral hypocrite comme le disent à juste titre ses détracteurs,je n’en vois vraiment pas l’utilité,car ils en avaient déjà un,les FOZA, qui ne leur coute rien:monsieur Joyandet !!!!!

    Mais comme dab,notre lapinou est à coté de ses pompes,et celà tous le monde le sait,mais pourquoi attendre sagement le 17 mars,comme si ce V.A.U.T R.I.E.N pouvait encore changer .

  • 1er mars 2010 à 11:25 | ratiarivelo (#131)

    Manaja anao Atoa RAZAFISAMBATRA :aoka tsy hahodina ny resaka ary aza manao alahelon-kanina , na ny vavan’ny maty an-drano sy ny blabla...isan-karazany. MASINA NY TANINDRAZANA TOMPOKO O !!!! Ny tsy TIA no milaza fa dictateur (Atoa RAVALOMANANA) INCH ALLAH. MASINA NY TANINDRAZANA.

  • 1er mars 2010 à 12:31 | RA8_4EVER (#3187)

    Monsieur, je ne sais pas de quelle présidence êtes-vous mais ça commence très mal, je tiens à vous préciser que M Ravalomanana a été élu en 2007 donc le terme de dictateur ne lui sied pas, je vous prierai donc de consulter un dictionnaire sur le sens exact des mots avant d’écrire un article. Pour le jeune audacieux à x, jeune oui audacieux non, vous auriez pu écrire le plus jeune putschiste de tous les temps à x . Vous prenez de très bonne référence en parlant de l’ancien chancelier allemand, mais si vous écrivez un article dans ce journal vous n’êtes pas sans savoir que notre diplomatie est gérée par le quai d’orsay comme n’importe quel pays vassal de françafrique. Soyez objectif pour le prochain article.

    • 1er mars 2010 à 13:45 | jack-no (#1477) répond à RA8_4EVER

      bonjour,

      il est le Président du Collectif de quelques associations malgaches en France, et il aime, lui aussi, se faire appeler « monsieur le président ».

      c’est un ami de madagate, ancien diplomate malgache, actuel professeur de droit et sciences-po à Paris, consultant en droit international des affaires.

      il doit inculquer à ses étudiants à Paris 1, les bienfaits de l’inconstitutionnalité et faire l’apologie des coups d’état et des putschs.

      bref et à priori, vu sur internet, un triste personnage.

      jacques

  • 1er mars 2010 à 14:35 | niry (#210)

    Le texte était excellent jusqu’au passage de « la chute du dictateur Ravalomanana »..

  • 2 mars 2010 à 23:24 | zebu_gasy (#3902)

    Quand on lit ce pseudo langage intellectuel, on a envie de rire...ou de pleurer c’est selon...Madagascar est vraiment dans la m... C’est une république en lambeau, corrompu et affairistes, tenu par une poignée de masques blanc à la peau noire, dirigé par un dj faisant une pub pour du dentifrice. La moitié de la planète rigole de nous, quand l’autre nous ignore.
    La démocratie malgache en est à son adolescence, un jeune enfant turbulent réclamant plus de sucre sur son gateau et qui vend au plus offrant ses jardins merveilleux. Encore un effort.

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