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Economie

Pêche traditionnelle

Un revenu entre 100 000 et 200 000 Ariary

lundi 5 mai 2008 |  694 visites  | Nivo T. A.

L’adhésion à un groupement professionnel rapporte aux paysans membres. Chaque famille groupée au sein d’une association gagne environ Ar 100 000 à Ar 200 000 par an. Sans parler des bénéfices versés obligatoirement à la caisse commune ouverte au sein de l’OTIV, explique Fily Jean Louis, vice-président de la Fédération des Associations des pêcheurs FIMPAMI à Soalara-Sud. Ce constat se dégage de la rencontre des pêcheurs traditionnels de Toliara et de Mahanoro. Ils se sont rencontrés récemment dans la région Sud-Ouest pour échanger leurs expériences. Leur appartenance à un groupement professionnel leur a permis d’améliorer leur métier. « Auparavant, nous avions agi individuellement avec tout ce que cela comporte d’imperfections. Professionnellement s’entend ! Actuellement, ce n’est plus le cas. Avec des moyens plus adéquats, nous arrivons à 1 tonne de produits halieutiques par association », révèle Fily J.L.

  • Renforcement des capacités

Les paysans parviennent à gérer eux-mêmes leur propre « petite entreprise » afin d’améliorer leurs revenus, suite au renforcement de leurs capacités dispensé par les techniciens du PSDR. Et c’est dans ce cadre que 24 pêcheurs issus de 12 organisations paysannes de Mahanoro ont pu échanger leurs expériences en matière de pêche traditionnelle avec leurs collègues de Toliara.
Ce fut également une occasion pour les pêcheurs des deux régions de se mettre au fait des législations régissant la pêche traditionnelle. Durant cette visite-échange à Tuléar, les pêcheurs de Mahanoro ont pu également constater « de visu » les procédés de traitement des produits de mer jusqu’à l’exportation, au sein de deux sociétés de traitement et d’exportation des produits de mer, à savoir « Murex » et « Copefrito ».

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- Simon, pêcheur traditionnel : Ar 72.000 de recettes par jour

Un « success story » ! Un paysan réussit à gagner Ar 72.000 par jour grâce au changement technique de la pêche traditionnelle. Il est mieux payé qu’un cadre d’une entreprise. Il s’agit de Simon, président de l’Association des pêcheurs « Maromaniry », ayant son siège dans le fokontany Tsangambato-Ankazomirafy, commune rurale de Betsizaraina-Mahanoro. Il est dans la profession depuis plus d’une trentaine d’années. Interview !

Madagascar Tribune : Parlez-nous des prises que vous réalisez ?

- Simon : « Auparavant, mes prises ne dépassaient pas 5 kg par jour, alors qu’actuellement avec les nouveaux matériels, j’arrive à pêcher 40 kg de poissons. Le kilo se vendant à Ar 1.800 au marché, mes recettes moyennes tournent autour d’Ar 72.000 par jour ».

Etre pêcheur traditionnel, à quoi ça rime exactement ?

- « Ayant vécu et ayant été élevé dans une famille des pêcheurs traditionnels, je suis fier de mes racines. J’ai commencé dès l’âge de 15 ans pour y rester jusqu’à ce jour. Ceci pour vous dire qu’elle nourrit tant bien que mal son homme ».

Pourriez-vous expliquer le changement de votre niveau de vie depuis ces dernières années ?

- « Ne possédant depuis 1975 qu’une petite pirogue artisanale avec un filet pour pêcher en mer et en eau douce, c’est depuis deux ans seulement que j’ai eu l’idée de demander un financement matériel auprès du PSDR pour améliorer la prise. Grâce à cet apport, j’ai acheté deux nouvelles pirogues ainsi que 5 filets qui m’ont permis d’augmenter la quantité des produits de pêche, et partant d’améliorer mes revenus. J’ai actuellement la possibilité d’assurer les études de mes 5 enfants, sans parler les épargnes au sein de l’Otiv ».

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