Ici comme ailleurs ! La campagne électorale bat son plein aux Etats-Unis. Le temps des assauts courtois était fini entre les deux candidats, le ton a monté depuis leur face à face. Une reality show comme aiment les citoyens américains. Le passé des candidats et leur vie privée sont étalés en public. C’est la démocratie à l’américaine. Ainsi, l’origine afro- américaine de Barak Obama est mise en exergue. Au profit de qui ? Aux Américains de décider.
A défaut de parler de race qui est tabou partout dans le monde « civilisé », parlons « racine ». Combien de fois n’a-t-on pas entendu en cas de déboires dans le monde sportif de souligner l’origine de l’athlète mais citoyen d’un autre pays ? Alors qu’en cas de succès c’est « sa nation d’adoption » qui est en fière ? L’élection présidentielle américaine préoccupe le monde parce que l’Amérique est l’exemple mais non le modèle en démocratie. Démocrate ou Républicain, Obama ou Mac Cain. Qui peut se prévaloir d’être un authentique descendant de Geronimo ou Sitting Bull ? Quoi qu’il en soit, ce sont des Américains et leurs origines ne changeront pas grand chose quant à la politique américaine en général.
Exil ou non, la conjoncture à Madagascar a fait sortir l’ex-chef d’Etat malgache Didier Ratsiraka de son mutisme. Il est vrai que son intervention concerne la zizanie au sein de l’Arema dont il fut le fondateur. On n’oublie pas sa racine ! Néanmoins, il n’a pas manqué de critiquer le pouvoir. Quid de son droit de réserve en France ? De toute façon, le président Ravalomanana préoccupé par sa politique de développement semble mépriser toute polémique. Que les murs parlent ou que les opposants se taisent, tant pis ! Le programme est en marche par le biais du MAP
Mais que penser de ces riverains qui se sentent « déracinés » par ces remblayages s d’utilité publique ? Que la nouvelle politique de l’habitat pense à eux en priorité, sinon le développement se fera à deux vitesses.
Race, racine : deux mots à l’origine de nombreux « maux » !
