Le Sommet de la SADC a pris fin samedi dernier. À l’issue du Sommet, un communiqué a été émis par la SADC. D’après la SADC, la région est restée pacifique et stable, à l’exception des défis politiques et de sécurité dans deux États membres, à savoir la République démocratique du Congo et Madagascar.
Dans le cas de Madagascar, le Sommet a réaffirmé sa décision antérieure prise lors du Sommet de Luanda en Août 2011 et a chargé le Médiateur de la SADC en coordination avec la Troïka de l’Organe d’intensifier le dialogue avec les principales parties prenantes malgaches afin de mettre en œuvre la Feuille de route dans son intégralité et de toute urgence. Le Sommet incite donc ces organes à prendre les mesures nécessaires visant à assurer une mise en œuvre intégrale et urgente de la feuille de route ainsi que la création d’un environnement favorable afin d’avoir des élections libres, justes et crédibles.
D’après la presse étrangère, le ministre seychellois des Affaires étrangères, Jean-Paul Adam, a annoncé que « la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) envisage l’organisation d’élections à Madagascar sans l’ancien président Marc Ravalomanana ni l’actuel président de la Transition Andry Rajoelina » ; ceci en dépit du fait que « le sommet reconnaît le droit à chaque individu de se présenter aux élections ; il a pris note des recommandations de l’équipe de médiation de la SADC qui a dit que si les deux présidents devaient ne pas se présenter, cela faciliterait l’ensemble du processus d’apaisement conduisant à des élections pacifiques », a déclaré ce ministre seychellois.
Concernant le retour de l’ancien président, le président de la Transition s’y oppose en annonçant que le retour de Marc Ravalomanana pourrait perturber le pays du fait que sa garde présidentielle a tué une trentaine de personne le 07 février 2009. Andry Rajoelina a déclaré aussi qu’il pourrait ne pas se présenter à la course présidentielle pour l’intérêt de la Nation.
« Sur la question du retour du président Ravalomanana, une mission spécifique va être chargée d’évaluer ses implications pour la sécurité et il y a un accord sur le fait que le retour du président Ravalomanana sera réglé de façon à ce qu’il n’y ait pas de menace pour la sécurité de Madagascar, ni de menace pour lui-même », a expliqué Jean-Paul Adam à l’AFP. Tomaz Salomão, Secrétaire exécutif de la SADC pour sa part a annoncé que le retour au pays de Marc Ravalomanana est inconditionnel, mais que il faut que les deux protagonistes mettent l’intérêt de Madagascar en premier.
Recueilli par Vonjy
