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Economie

Les leçons de l’échec de la location de terres malgaches par Daewoo

vendredi 20 février 2009 |  7521 visites 

(Article traduit de l’anglais, initialement publié sur le site African Agriculture. Les intertitres sont de la rédaction de madagascar-tribune.com)

Le projet récent et très médiatisé du conglomérat sud-coréen Daewoo pour louer 1,3 million d’hectares de terres de qualité à Madagascar afin d’y cultiver du maïs pour le réexporter en Corée du Sud a échoué. Etant donné la taille et la témérité du contrat proposé, les conditions étonnament favorables à Daewoo et les attaques portant sur le « néo-colonialisme » venant de nombreuses parties, il était probablement condamné dès le départ.

Maintenant que la clameur est légèrement retombée, peut-être est-il temps d’examiner plus calmement les leçons qui peuvent être retirées de cette affaire. C’est une chose de critiquer ce projet en particulier, mais les pays africains ont besoin d’investissement étranger, et l’agriculture offrira pendant longtemps les options de développement les plus réalistes pour l’Afrique.

Ce serait une honte si de la fureur à propos du plan de Daewoo, on ne retiendrait comme idée que les pays africains sont hostiles à tout investissement étranger dans l’agriculture. De toute façon, pendant que le projet de Daewoo est mis au pilori, d’autres accords de cultures commerciales à grande échelle sont conclus par des investisseurs étrangers dans beaucoup de pays africains, en particulier dans les cultures controversées de biocarburants.

Ceci suggère que ce sont les particularités du plan de Daewoo qui ont provoqué l’ampleur et la férocité des objections de tant de parties, plutôt que le concept même de participation étrangère à grande échelle dans l’affermage à Madagascar.

Précédents historiques

Prêter attention à l’histoire politique récente de l’Afrique aurait dû avertir toutes les parties concernées à cette affaire que l’opposition forte à celle-ci était non seulement prévisible mais presque garantie. La sensibilité africaine au sujet de la dépossession de terres par des étrangers remonte aux jours coloniaux et continue à exister en profondeur. Beaucoup de pays peinent encore à trouver des systèmes post-coloniaux de droit à la terre, qui puissent satisfaire les complexes impératifs contemporains de justice politique et sociale et les impératifs économiques. Cela a été loin d’être facile, en partie parce que ces différents impératifs s’opposent souvent les uns aux autres.

Le Zimbabwe, le Kenya, l’Afrique du Sud et la Namibie sont juste quelques-uns des exemples les plus évidents de pays africains confrontés à de profondes controverses sur les « problèmes fonciers ». Mais il en est beaucoup d’autres où ces problèmes existent également, même si ce n’est pas toujours avec la même intensité que dans ces quatre pays.

Indépendamment de la simple question de savoir qui a quel genre de droit sur quelles terres, ce que j’appelle l’« agriculture de plantations » a une mauvaise image dans les nombreux pays africains où elle a existé sous une forme ou une autre. Elle avait été longtemps associée au système de pillage colonial extractif, comme les mines. Des « prélèvements sur récoltes » ont été mis en place, parfois de force, pour soutenir la mission coloniale, et cela soit pour la consommation de la métropole coloniale, soit pour la simple exportation générale avec rapatriement des gains dans la métropole, soit encore pour financer l’implantation de colons.

Dans certains cas, le travail obligatoire a été employé dans ces plantations. Et même lorsqu’elles se sont transformées par la suite en « fermes commerciales » à grande échelle fournissant du travail salarié, plusieurs des caractéristiques de la vieille plantation sont restées. Le traitement des ouvriers agricoles était souvent minable, et comme aujourd’hui, la rentabilité de ces fermes dépendait en partie des bas salaires.

Exemples en Afrique Australe et anglophone

L’effondrement de l’agriculture commerciale à grande échelle du Zimbabwe représente peut-être un cas particulier, car elle a été orchestrée politiquement. Mais même lorsque le pays était glorifié en tant que « panier à pain de la région », ce n’était pas un modèle qui était universellement admiré, en partie en raison du parfum d’exploitation de cette agriculture de plantations. Même si la mainmise massive des fermes commerciales blanches n’avait pas été orchestrée et encouragée par le gouvernement du Président Robert Mugabe, ce modèle particulier d’agriculture commerciale voyait ses jours comptés du fait de la conjonction des pressions historiques, politiques, économiques et raciales. Cette même conjonction de pressions s’accumule en Afrique du Sud et en Namibie, et existe sous d’autres formes dans beaucoup d’autres pays.

La réalité est que plus particulièrement en Afrique, mesurer l’adéquation d’un modèle d’agriculture uniquement sur la base du rendement agricole ou de la rentabilité économique, comme le suggèrent certains « experts » de l’Afrique ou du développement, est de la myopie. Faire ainsi, c’est risquer des explosions à la Zimbabwéenne. L’Afrique du Sud peut encore éviter ce type d’explosion, mais il y a beaucoup de signes de pressions similaires causant de nombreuses frictions entre syndicats de grands fermiers blancs d’une part, et gouvernement et représentants des Africains du sud noirs réclamant la « restitution » des terres de l’autre.

Dans des pays aussi divers que le Ghana et la Tanzanie, des voix s’élèvent de plus en plus fort vis à vis des façons dont des terres publiques sont cédées à des investisseurs étrangers désireux d’accroître la production de bio-carburants. Pourtant, dans le même temps, les gouvernements ainsi que toutes les communautés locales sont également désireux de faire bon accueil à l’investissement étranger qui laisse espérer des emplois, des infrastructures, des recettes d’exportation et plus généralement du « développement ». Les controverses ne portent donc pas sur le fait de savoir si l’investissement agricole étranger est bienvenu ou non, mais sur la façon dont il est conduit.

Les particularités de l’affaire Daewoo

Voici ce que je pense être juste quelques unes des erreurs de l’affaire Daewoo : le projet était tout simplement trop grand, la compagnie proposant de louer ce qui semblait être la moitié du pays ! Il aurait dû être évident aux responsables des deux parties, au seul vu de la proportion de terres malgaches que Daewoo se proposait de prendre, que des reproches de néo-colonialisme s’en ensuivraient rapidement.

Les compte-rendus sur les conditions convenues étaient peu clairs et contradictoires, mais il semble généralement admis que Daewoo aurait obtenu pour un loyer faible voire nul le bail de 99 ans proposé. Même s’il en aurait résulté au final la création de nombreux emplois et la mise en place d’infrastructures, il aurait dû être également évident qu’un accord de bail ne prévoyant pas au moins un paiement significatif et visible de Daewoo en faveur du Trésor malgache serait politiquement controversé. Cela a renforcé le sentiment de l’opinion malgache que son pays était « donné » aux étrangers.

Il y eut également les déclarations des représentants de Daewoo qui ont fait comprendre qu’ils considéraient l’implication des malgaches dans le projet uniquement comme salariés de base et personnel de soutien. L’impression a été donnée que Daewoo ferait venir de Corée du Sud et d’ailleurs tout le personnel clé pour l’opération. Il a semblé clair que la participation des malgaches était vue comme marginale, presque incidente à l’affaire.

Là encore, une simple étude de l’histoire politique et agricole de l’Afrique aurait dû suffire à rendre évident dès le début que cela créerait du ressentiment et de l’opposition. C’était une approche étonnament naïve et ignorante de l’Histoire de ce qui aurait pu être structuré et perçu comme un investissement gagnant-gagnant à la fois pour Daewoo/Corée du Sud et les malgaches.

Un autre faux pas était que le produit à planter dans ce méga-projet devait être le maïs, un produit qui porte une charge émotionnelle et « politique » en Afrique, même s’il n’est pas la principale récolte à Madagascar même. Quelqu’un aurait dû aviser les deux parties que, surtout au moment où l’on parle beaucoup d’une crise alimentaire mondiale qui frappe durement l’Afrique, le fait qu’une compagnie étrangère cultive une énorme partie des terres d’un pays africain pour y faire du maïs destiné à l’exportation serait un cauchemar en matière de relations publiques.

En ce moment même, on parle d’un déficit de maïs comparable à une famine dans un pays relativement prospère comme le Kenya. Comment des millions d’Africains accepteraient-ils d’avoir d’énormes difficultés pour se procurer des quantités suffisantes de la principale nourriture du continent, pendant que Daewoo ferait pousser et exporterait des quantités énormes de cette même nourriture à partir de Madagascar ? Le retour de baton était inévitable.

Les modèles d’agriculture

Divers idéologues débattent férocement du type d’agriculture qui satisferait au mieux les besoins alimentaires pressants de l’Afrique ou ses besoins économiques. Je suis en désaccord avec les deux parties à ce débat qui affirment que le choix est simple et rigide entre l’agrobusiness intensif à grande échelle et les petites fermes. En plus de trouver des moyens pour que ces deux modèles co-existent, il devrait également être possible de trouver des situations et de créer des opportunités où ces modèles puissent réellement être combinés.

Dans le cas de Daewoo, la compagnie aurait pu négocier un bail pour une ou des parcelles bien plus modestes mais encore importantes et adaptées à un usage commercial des terres malgaches. Sur ces terres, elle aurait pu pratiquer divers types d’agrobusiness intensifs similaires à ceux qu’elle avait envisagé. Mais ensuite Daewoo aurait pu contracter avec des milliers de fermiers malgaches pour accroître ce qui serait produit dans ces fermes centrales. Ces grandes fermes centrales auraient pu être non seulement des centres de production et de traitement à haut rendement, mais elles auraient aussi pu être structurées pour avoir un centre de formation/démonstration afin d’enseigner de nouvelles techniques aux agriculteurs sous-traitants.

Les deux systèmes d’agriculture sont tout à fait différents dans leur nature, aussi les rendements et beaucoup d’autre paramètres auraient été différents. Mais cela fait partie de ce qui doit être accepté afin de concilier les nombreux impératifs à prendre en compte vis à vis de l’usage de la terre en Afrique, en raison des réalités économiques, politiques et sociales actuelles du continent et de son histoire.

Ce que je propose n’est en aucun cas quelque chose de réellement nouveau. Les variations de ce modèle de collaboration entre agrobusiness et petits exploitants éclosent de manière expérimentale dans beaucoup de pays. Le modèle a ses faiblesses ; les agro-idéologues qui sont complètement opposés à l’agriculture industrielle ou à toute agriculture intensive « conventionnelle » s’opposeront à l’idée même d’une telle collaboration, mais le fait est que nous vivons dans un monde de nuances et de compromis, pas d’absolus.

La majorité des petits fermiers africains pratique une agriculture ayant des rendements faibles, et ce pour différentes raisons, mais la solution est de trouver des moyens innovants de les aider à améliorer leurs rendements, pas de les ignorer ou de les mettre à l’écart. Pour le meilleur et pour le pire, ils continueront à prédominer en Afrique, même si de plus en plus d’opérations à grande échelle s’implantent dans beaucoup de pays. Mais il y a aussi beaucoup à apprendre et à prendre de l’agriculture à grande échelle, en dépit de la dure opposition à celle-ci que manifestent différents types de militants.

J’ai simplifié le modèle agricole décrit, mais une variation de ce modèle offre un réel espoir de satisfaire les attentes disparates vis à vis de l’usage de la terre en Afrique. Et si cela avait été une variation d’un tel modèle qui avait été négocié par Daewoo et le gouvernement malgache (et peut-être pour la culture d’un autre produit que le maïs), le projet de contrat aurait peut-être eu une chance, au bénéfice de tous les intéressés.

Besoin d’investissements

L’Afrique a besoin d’investissement agricole étranger pour satisfaire ses besoins économiques, et elle peut bénéficier de beaucoup d’innovations agricoles venant de l’extérieur. Mais les petits fermiers de l’Afrique ont également une étendue d’expertises agricoles adaptées au terrain local. Ils ont besoin de divers types d’aides pour s’y appuyer et pratiquer avec succès.

Ce sont des investissements, dont les instigateurs seraient suffisamment intelligents et sensibles à l’étude de l’histoire plus large de l’Afrique et de la situation actuelle de son agriculture, qui auront une chance de tirer bénéfice du potentiel largement reconnu de l’agriculture africaine pour nourrir le continent et le reste du monde, et pour rapporter du profit à des investisseurs éclairés. Ces éléments étaient largement absents de la manière dont le projet Daewoo a été structuré et présenté.

Chido Makunike

Traduction de Patrick A.


Chido Makunike est un consultant en agriculture originaire du Zimbabwe, et basé à Dakar, Sénégal.

19 commentaires

Vos commentaires

  • 20 février 2009 à 07:52 | RADAGIL (#127)

    Vous avez parlé de l’Affaire Daewo connaissez-vous bien les tenants et aboutissants de cette Affaire ?Ra8 n’aurait-il pas perçu en échange quelques dessous de table ?Connaissez-vous Les roses du Kenya ? Avec les pesticides autres produits qui polluent leur terre ?Et en Inde ou il y a beaucoup de malformations des enfants qui naissent à cause de la pollution de la nappe phréatique !Rappelez-vous le fable de LAFONTAINE il vaut mieux etre le loup errant et affamé que le chien attaché bien nourri avec un collier en cuir odorant

    • 20 février 2009 à 10:09 | rakoto randria (#195) répond à RADAGIL

      Fa ianao ve Radagil dia olona borné mihitsy, dia tsy mba manao analyse constructive fa maika amin’ny hevitra ataigina fotsiny.

      Omena anao ary ireo tany ireo, dia inona no ho vitanao eo.

      Mba vakio ny paragraphe farany dia mba arosoy ny hevitrao é.

      Quel imbécile !! Vraiment !

      Averiko aminao indray ireto fisainana maha farahidiny antsika malagasy ireto :

      - aleo lo toa izay an-kavana
      - raha maty aho matesa rahavana
      - havako raha misy patsa
      - ory hava-manana

      Raha mbola tsy afaka amin’ireo isika dia tsy ho tafita mihitsy mihitsy mandrakizay na Ra8 na TGV indrindra moa raha Radagil no mitondra eo.

      Ilay fahatelo no tena mankararirary anao rehefa tena dinihana : tsy mba izaran-dRa8 dia sosotra !

    • 20 février 2009 à 11:51 | dina (#279) répond à rakoto randria

      Oh ! Rakoto a ! Ny Tany sisa no any harenanin’ny Gasy kely ka tadiavianao mbola hamidy @ Menasofina indray ? Dia rehefa avy eo inona indray no hamidy, ny kilaoty sa ny anabavintsika sa inona ?

      Raha mitondra soa ho antsika malagasy moa maninona fa zavatra ho simbana @ OGM sy ny produits chimiques isan-karazany, ny mpiasa @ izay mbola avy any ivelany koa...

      Aleo hijanona Rakoto marina e ! Ny ampitso no jereo fa aza manao politikan’ny kibo (ny harapaka androany ihany ny sisa tsy misy dikany)

    • 20 février 2009 à 12:25 | rakoto randria (#195) répond à dina

      Tena tsy azonareo mihitsy angamba no tiako lazaina Ra-Dina !

      Nasaiko novakianareo tsara ny paragraphes farany « Besoin d’investissements ». Tsy niteny taminao mihitsy aho hoe mankasitraka ny affaires Daewoo.

      Ny affaires mandeha rehetra eto Amintsika dia tsy maintsy miaraka @ vahiny amin’ny ankapobeny na mpanam-bola raha tianao (vahiny ireo @ ankamaroany). Aiza ianao mahita vola hananganana famokarana mandeha araka ny tokony ho izy ? Izany tsy midika hoe zavatra sahala @ ireny Daewoo no ilaina.

      Sa avela ang...n’ny tôtô eo fotsiny ny harenanao ? Dia faly miteny hoe : « Izany haben’ny taniko re marina » !!!

      Ny hevitra ataingina nataon’i Radagil no kianiko.

      AOka hazava ny resaka hoy i Asterix !

  • 20 février 2009 à 17:12 | Zopif (#297)

    Un grand merci pour ce rappel historique et sociologique que vient de décrire notre compatriote. Je tiens quand même à préciser que, bien entendu sans être un grand géographe ou agronome, la surface cultivable de Madagascar est de 2,5 millions d’hectares. C’est la dernière donnée parue. L’affaire Daewoo ou bien les affaires de Daewoo est très particulier car le bail de 99 ans est de ooo ooo ooo ooo dollar alors le Sénégal a perçu des millions de dollars en guise de loyers. C’est étrange car soit l’administration Ravalomanana est la plus révolutionnaire de l’histoire en inventant un accord commercial sans moniae, soit c’est la plus corrompue de l’histoire contemporaine.
    Le second point qu’il faut apporter c’est que l’investissement prévu est de l’ordre de 3 milliards de dollars ce qui revient à 2000 dollars/ha environ, donc 20 dollars par an en tenant compte de la durée du bail. Oseriez-vous encore dire que c’est un investissement sérieux à quoi peut-on se fier pour le développement de Madagascar ?? (Valala be mandry ialahy, Tsy hifoha intsony !)
    Le troisième point c’est qu’il n’y aura pas un recrutement massif de Malagasy car la totalité des produits est destinée au Coréens. Ce qui implique des normes sanitaires et organoleptiques très très contraignantes (je sais car c’est ma spécialité). Notons au passage que la Corée du Sud fait partie de l’OCDE.Or, les personnels Malagasy ne maîtrisent pas ces affaires réglementaires.
    Le quatrième point c’est que personne à l’heure actuelle peut nous dire si les Coréens vont utiliser des semences OGM comme les souches MON802, MON863 ou Maïs Bt. C’est très important car Madagascar, selon le MAP, a comme ambition de préserver la Biodiversité et « Madagascar Naturellement ». Je pose cette question car la culture d’OGM en plein champ n’est pas interdite en Corée malgré les risques de contamination et d’agression des espèces endémiques.

    Pour conclure, cette affaire nous montre la face-cachée de ce régime. C’est un régime corrompu et je vais poser la question à Mme la Magistrate Eva Joly qu’est la Conseillère spéciale du Président Ra8 et candidate à l’élection européenne en Ile-de-France (Paris).

    • 22 février 2009 à 15:16 | Lègasyvavy (#246) répond à Zopif

      je tiens à remercier ZOPIF pour son article qui nous éclaire un peu plus sur cette nébuleuse affaire « Daewoo » .
      Quant à RAKOTO RANDRIA, est-il nécéssaire d’insulter qq’1 parce qu’il ne pense pas comme vous ? Je trouve que c’est une attitude indigne !

  • 20 février 2009 à 17:33 | Rado (#172)

    Mais Rakoto Randria, avant de pretendre solutionner le besoin en investissement, il faut au moins trouver une solution pour les millions de paysans sans terre.

    En tant que chercheur et tres pragmatique sur le cas malagasy, une SOLUTION est faisable et qui pourra en decoudre avec le sempiternel probleme de rendement et l’obstination technicienne d’ameliorer la productivite. Penser un peu a donner de terres par exemple aux paysans sans terre. Ils sont combien, ou sont-ils et cette baisse tendancielle de la production serait relevee tres vite et avec une durabilite accrue.

    A vous de voir...

    • 20 février 2009 à 20:11 | fiadanana (#303) répond à Rado

      Mizara telo ny saintsika malagasy raha ny fijeriko azy :

      1- misy ireo gasy izay manana fijery na entrepreneur izay mahita an ireo surface cultivable be dia be ireo ho toy ny capital azo ahodina, azo rentabiliser ho lasa sources de devises hoan i Madagascar. Ny important aminy dia ny contrepartie financiere sy ny contrat de bail

      2- misy ireo gasy izay tsy mety ny hi concessionner na ny tany amin ny vahiny satria mbola miandry izy hoe indray andro any, mbola ho hain ny zaza malagasy ny manodina io tany io ho lasa harena dia aleo mihitsy aloha tsy kitikitihina.

      3- misy ireo gasy izay tsy mieritreritra izay noteneniko teo aloha ireo fa ny azy, aminy Madagasikara dia lova napetraky ny razana, masina, tanindrazana, tsy amidy tsy atakalo.

      Na inona na inona aloha firehan kevitra sy idealy politika (capitaliste, socialiste, communiste, traditionnaliste), amin izao vanim potoana izao dia tsy maintsy mitady fomba hameloman tena sy ny vady aman janaka ny gasy tsirairay.

      Na izany isika mahavita mamelo tena, mahavita manondrana entana any ivelany, na isika manaiky fidiran ny mampiasa vola vahiny hampiasa antsika sy ny tanintsika raha ohatra ka tsy manana moyens hameloman tena sy hamelomana ny fianakaviana.

      Dia izay resaka voninahitra sy fahaizana sy tsy fanekena tsindritsindry avy amin ny hafa izay no mifamahofaho ao an tsain tsika malagasy

      Amiko, tokony nazavaina tsara tamin ny malagasy io projet io ary tokony nolazaina taminy ihany koa ny tombony hoan ny gasy ary ny risques. Ary tokony nanaovana fitsapan-kevi-bahoaka amin izay fantatry ny mpitondra marina izay tena tany am pon ny malagasy.

      Ngeza be le faritra concerné tam le projet, kanefa efa fantatry ny mpitondra fa ny ankabeazan ny tompon tany tsy mbola manana titre, ny gasy olona saro piaro be amin ny taniny.

  • 20 février 2009 à 20:30 | Vitagasy (#304)

    Bonne reflexion.

    Le cote positif du « projet Daewoo » a ete d’attirer l’attention du grand public sur une source de richesse potentielle a Madagascar.

    Et comme le souligne cet article, dans l’implementation, beaucoup d’autres variables sont a prendre en compte.

    Maintenant, c’est aux investisseurs, gvt, paysans locaux de travailler ensemble pour sortir un projet qui satisfasse les objectifs de chacun.

    • 23 février 2009 à 04:04 | Rado (#172) répond à Vitagasy

      Nous, qui avons passe, toute notre enfance et adolescence et a la maturite a notre pays bien aime, nous declarons que cette politique tres extravertie pour le developpement de Madagascar est une GRANDE FAIBLESSE de cequi gouverne tout simplement.

      C’est vraiment impensable que des malagasy soient exposes et sont attires par cette demarche malveillante de perdre l’aspect identitaire de notre ile

      Je repete qu’une solution toute prete et faisable a tres moindre cout est deja trouvee pour solutionner la pauvrete rurale

      Relisez les deux dernieres phrases a ma premiere intervention

  • 21 février 2009 à 09:32 | luczanatan (#321)

    Bonjour à tous,
    ce sujet m’a fortement heurté car dans le contexte culturel malgache il faut bien reconnaître qu’un contrat de 99 ans c’est une aliénation déguisée de la terre ! En outre aucun gouvernement digne de ce nom ne saurait contracter au delà de 20/30 ans et ce seulement dans un contexte très spécifique de retour sur investissement très long : grands travaux, nucléaire par exemple ; plus généralement, la terre agricole ou minière , tout ce qui y est (le minerais) tout ce qui y vit (le poisson) tout ce qui peut y pousser (les cultures vivrières ou médicinales et autres ..) devraient être exploitées lorsque l’on parle « quantités importantes » en termes de surface ou de prises, selon le mode du joint venture : le pays négocie un contrat où la valeur de son apport (sol, mer) est évalué en fonction du prix facturable du produit fini au client final. Exemple le thon : le kg de filet rendu Tokyo marché de gros vaut 100 euros , une comptabilité analytique doit permettre d’évaluer au centime près la valeur totale ( amortissement du bateau, tous les frais de cette campagne de pêche) et de répartir le bénéfice après vente entre les partenaires « égaux » et également informés. Cela c’est la base naturellement en faisant attention à ce que l’on appelle le « client final » donc en rentrant dans la comptabilité analytique ( réelle et non pas celle de la fiction des prix de transfert) de toute la chaîne de valeur ; ensuite on peut envisager que les seuls bateaux autorisés à pêcher dans les eaux territoriales soient enregistrés dans un port malgache, avec du personnel malgache formé etc. etc.
    C’est une question de négociation : ce que Hugo Chavez a fait pour le pétrole nous (excusez le zanatan) devrions le faire pour toutes nos ressources naturelles : le poisson, le minerais, la terre cultivable sont notre pétrole.
    Nous devons chercher des partenaires éthiques qui souhaitent partager équitablement le résultat et ce dans un contexte de développement durable et écologique... sur des bases contractuelles transparentes, revisées régulièrement en raison de l’adaptation à la réalité qui change ..
    Pour cela , il faut des gouvernements non corrompus, des fonctionnaires à l’aise dans les arcanes de la mondialisation de l’économie ( connaissance parfaite du marché concerné , des coûts ) et du travail beaucoup de travail..
    Cette affaire a mis au grand jour ce qui se pratique tous les jours à petite échelle mais en grand nombre et qui épuise les ressources du pays pour un prix de base celui de la matière première..
    Ravalomana m’a beaucoup déçu, l’appui qu’il a reçu de la communauté internationale a servi d’abord les intérêts du marché mondial (outre le sien) ...

  • 21 février 2009 à 20:05 | fanome (#354)

    excellente analyse ..mais qui cependant n’explique pas tt le malaise du peuple malgache confonté a une misere de plus en plus grande. Ils avaient tant espéré de cet homme qui leur avait promis la lune !!! 7 ans de pouvoir ..et le peuple ouvre les yeux enfin sur ce pseudo chrétien ms certes vrai crétin...incapable d’expliquer a la population l’apparition d’un Boeing « air force II »..remblai des rizieres route des dunes pour 5000 ar le m2 !!! et qui se fout éperdument de son peuple au point de faire tirer dessus sans sommation pour seulement avoir osé « manifester » !!! je suis apolitique, je ne fais dc pas de politique politicienne mais une chose est sure est que je ne peux donner raison a un tueur.!
    Lisez l’article de amnesty international !

    • 22 février 2009 à 09:24 | luczanatan (#321) répond à fanome

      bonjour,
      A chaque sujet sa réponse. Le malaise , le malheur du peuple malgache vient naturellement de ses dirigeants, de ses élites politiques(comme souvent ailleurs)qui à quelques exceptions près gaspillent stupidement ou en connaissance de cause les ressources (elles ne sont pas gaspillées pour tout le monde).
      Madagascar n’est pas une démocratie. On s’en rend compte au premier pas sur le sol malgache à l’aéroport. Pour ce qui est des manifestations : qui sont ces gardes présidentiels assassins qui tuent froidement des manifestants ? Ils auraient pû d’abord tirer en l’air et la foule se serait dispersée ? Si Ravalomana revient mettre ses pieds en France j’aurai honte pour la France et je le manifesterai.
      Enfin démocratie et prospérité collective sont liées : quand l’ONU fera son travail et décrètera persona non grata des régimes corrompus et assassins ? Quand le FMI et toutes les belles institutions (banque mondiale, union européenne etc.) lieront vraiment leurs « interventions économiques » à une véritable politique économique créatrice et redistributrice des richesses nationales et à des pratiques éthiques ? Je me souviens de la mise au ban de l’Afrique du Sud et avant de la Rhodésie au temps de l’apartheid ?
      Ces grands politiques et argentiers sont des grands amis de ces dirigeants « délinquants » : même culture même palaces , & business et mondialisation obligent.
      J’attends avec impatience une plate-forme politique un programme clair cohérent venant de la société malgache et non d’un seul homme pour réconcilier tout le peuple malgache dans un seul but : une société éthique, un développement bénéficiant à tous les malgaches et aux malgaches d’abord. Les peuples accepteront de moins en moins ces dictatures économiques et politiques, nous le voyons ici aussi. Lorsqu’elles deviennent sanglantes la ligne rouge est franchie pour faire allusion à l’article d’Amnesty international que vous citez.

  • 23 février 2009 à 15:34 | Ranosera (#112)

    L’affaire Daewo est tout d’abord la preuve d’un manque de culture démocratique à Madagascar. Les réactions sur les articles de ce journal démontrent le besoin et la forte volonté des malgaches à s’exprimer sur la politique de leur pays, de prendre position, de faire des analyses et des prépositions. Mes félicitations à la Tribune de Madagascar ! Les réactions sur l’article concernant l’affaire Daewo réflètent la multitude des aspects à discuter et que c’est un mépris vis à vis du peuple malgache pour qui la terre des ancêtres est sacrée pour être confié à des étrangers sans information, sans consultation et sans adhésion de la population. Apparemment, Ravalomana ferait bien de mieux considérer les faits historiques de son pays où une cause principale de la fin de Radama II était la charte Lambert, un contrat donnant des droits exorbitants sur les terres malgaches à une compagnie francaise à l’époque précoloniale.

    Sans entrer dans les détails, je veux seulement souligner que tout projet peut être envisagé mais qu’il doit être discuté dans l’assemblée, dans les journaux, dans la société, par les paysans et surtout dans les communes concernées. On n’a certainement pas discuté ni parlé de ce projet lors des formations des chefs fokonolona pendants les réunions annuels à Iavoloha !

    Certes, Ravalomanana est un réformateur courageux et Madagascar lui doit des progrès sur pratiquement tous les plans. Un des progrès les plus remarquables est la production rizicole qui, la première fois depuis l’indépendence, dépasse pendant une période de six ans la croissance démographique. Cependant, c’est étonnant que beaucoups de malgaches ne se rendent pas compte de ce fait très important pour leur vie quotidienne. On ne devrait jamais oublier que Ravalomanana a été élu parce qu’on avait marre de la politique politicienne qui a ruiné le pays et qu’on a voulu un homme à la tête de l’État qui a déjà prouvé par le succès de son entreprise qu’il sait faire changer les choses. À le suivre maintenant, mais avec plus de participation et en respectant un maire élu par la population ! Il est naiv de penser que les malgaches peuvent devenir plus riche en quelques années. Et cela dans une période ou la vie devient plus difficile dans presque tous les pays du monde. Ce n’est pas le moment opportun d’enliser la situation par une crise made in Madagascar.

    Démocratie, ce n’est pas renverser régulièrement des gouvernements. C’est discuter, participer, opposer et proposer vis à vis d’un gouvernement élu démocratiquement qui dirrige et qui veut garder un un image positve. Les grandes manifestations peuvent aussi servir à manifester contre un projet tel que Daewo sans que l’organisateur en profite pour se considérer comme nouveau président de la république.

  • 23 février 2009 à 17:37 | Ramena (#404)

    Manao ahoana daholo,

    Ny resaka daewoo aloha araka ny hevitro dia tsy « investissements » noho ny antony efa voazava teo aloha teo.
    Avy eo, ny afinafina natao tamin’io resaka io dia mampiseho fa maro ny resaka tiana nafenina ny malagasy. Nahoana ?

    Avy eo, tsy ny resaka daewoo ihany ilay izy fa mbola betsaka lavitra no io ny zavatra mitranga. Ho antsika afaka mijery internet dia maro ny zavatra afaka lazaina nefa tsy mba hitantsika hoe inona marina no tombotsoa ho an’ny firenena.
    Ka mba mangataka aminareo « Mpanao gazety » manana ny fotoana sy ny fitaovana hoe inona no tombotsoa ho an’ny malagasy amin’ireo fifanarahana voasonia tato ho ato :
    volamena, uranium, diamant... ohatra fotsiny ireo. Misaotra mialoha.
    Farany,raha ny hampandroso ny firenena ve, tsy tokony hoe ny fahaleovantena ara-tsakafo ny malagasy rehetra ve aloha no tokony atao, alohan’ny hiazakazahana any ami’ny SADC ohatra ? Tsy aleo ve ohatra mpamboly malagasy no ampiana :
    ohatra vitsivitsy :
    - ny vidin’ny zezika : jereo ny tombombarotra ohatra dia mazava fa tsy ny hampandroso ny mapamboly madinika mihintsy no tanjona fa ny tombombarotra be indrindra. Nefa fantatra ny 70% ny malagasy dia mipetraka any ambanivohitra.
    - ny fahazoana tany
    - ny taux d’intérêts ampiarin’ireo organisme de crédit en micro finance : ny « ONG » sy ny mpiasany no miadana fa tsy ny fampandrosona any ambanivohitra.

    Farany, azoko tsara hoe mety tsy mitovy hevitra ny olona rehetra. Ka noho izany raha mahita ohatra ianareoo hoe tsara io projet daewoo io, na koa hoe rariny tsara ny fizarana ny vokatra eny ambatovy ...
    tsy maninona, manaiky izahay hoe ny hevitra samy manana fa ny tsy ekenay kosa dia ny filazana fa ny gasy no kamo na koa tsy mahavita satria tsy marina izany, na koa hoe ory hava-manana ny malagasy. Toetra ratsy misy amintsika gasy io tsy azo lavina fa tsy io akory no toetra maha-malagasy.
    Jereo ny manodidina , mandehana any ambanivohitra dia ho hitano fa maro be ny malagasy miasa ary tena miasa. Tsy aleo ve ireo no ampina mba hampitomboanan ny vokatra toy izay ny tanidndrazana no ahofa 99 taona.

    • 23 février 2009 à 18:08 | Rado (#172) répond à Ramena

      Pour moi, c’est ce qu’on appelle dilemme d’un developpement sans concertation. Peut etre le regime en place pense que le processus du MAP a ete democratique, tout du moins la forme et se mouvoir dans cet auto satisfescit. Mais en fait, le resultat est vraiment decevant : le MAP ne peut pas faire face aux defis du developpement que le pays a BESOIN.

      Alors de quoi etre plus instructif a ce propos pour ne pas evoquer ouvertement les rires sous capes des principaux bailleurs de fonds ou les organismes intenationaux specialistes du developpement, qui n’ont pas ete dupes pour etre captive par la forme du document.

      Alors, veut-on vraiment initier un developpement a partir de notre realite ou importer des idees preconcues pour etre a la mode ou pour satisfaire un ego de rang parmi ses congeneres ?

      Je remercie Mada Tribune pour cette ouverture dans l’expression de nos idees avant qu’il ne soit jamais dit que personne n’a mis aucun mot devant la gravite de la situation

      Je reitere maintesfois que la solution pour reduire la pauvrete rurale en cinq ans existe , faisable, a moindre cout et acceptable dans la psychologie des paysans malagasy et economiquement viable.

      Si Mada Tribune accepte de publier ma PROPOSITION je le ferai tres voloniers pour le bien du pays.

    • 24 février 2009 à 13:45 | Clavreul (#432) répond à Rado

      L’affaire Daewoo est à l’origine de réflexions riches et diverses.

      En effet, elle permet des échanges sur le type d’agriculture souhaitable et durable à Madagascar. Aujourd’hui, nous connaissons les limites de l’agriculture industrielle grande consommatrice d’engrais chimiques d’herbicide et autres produits de traitement qui abîment d’une manière durable l’environnement en polluant les nappes phréatiques.

      Nous devons revenir à une agriculture familiale respectueuse de l’environnement sans OGM et sans les herbicides qui vont avec.
      Alors quel modèle de développement de l’agriculture soutenir à Madagascar ?
      Dans votre réponse à l’article, je constate que vous formulez des critiques assez sévères sur le MAP et vous avez certainement raison, car les présentations, qui en ont été faites, nous laissent entrevoir une méthode de planification de l’agriculture venant d’en haut et qui doit être mise en application au niveau des fokontany.

      Or le MAP, s’il est mis en œuvre, comme il se doit, selon un processus participatif devrait au contraire partir d’un diagnostic réalisé par des groupes d’hommes, de femmes et de jeunes des fokontany. Lors de cette réflexion, la question posée à chaque groupe pourrait être la suivante : Dans votre pratique de l’agriculture et/ou de l’élevage quelles sont les difficultés que vous rencontrez et quelles solutions proposez-vous pour améliorer vos productions ?

      Ce genre de réflexion au niveau de chaque fokontany devrait donner rapidement un diagnostic de la situation environnementale et proposer des plans d’actions pour chaque fokontany . Lesquels se doteront d’un Comité de Développement du Fokontany (CDF).
      Alors les CDF peuvent se retrouver au niveau des communes pour établir un plan de développement communal. Fort de cette programmation venant de la base, des actions de formation pourront être organisées par les Centre de Service Agricole (CSA) car ces structures sont au service du développement rural.

      Je voulais tout simplement apporter cet éclaircissement sur l’approche participative du développement de l’agriculture dans le cadre de la mise en œuvre du MAP.
      Si les agriculteurs sont écoutés et formés sur les thèmes qui les motivent, ils développeront un modèle d’agriculture familiale performant et durable à Madagascar. Aujourd’hui, l’intérêt croissant des agriculteurs malagasy pour le SRI en est une illustration des plus éclatante.

      Jean Yves C

  • 25 février 2009 à 07:41 | lantoniaina_ando (#456)

    Ce ne sont pas les terrains qui manquent ce sont des personnes de bonne volonté, je pense quand même qu’il faut laisser la terre aux paysans locaux.

  • 25 février 2009 à 13:07 | 18MadaOne (#473)

    Concernant l’affaire Daewoo, ci-dessous un lien, au fait une autre façon d’expliquer les leçons de cet échec :

    http://www.liberation.fr/monde/0101321433-madagascar-la-braderie-de-l-ile

    Bonne lecture, Cordialement.

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