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Economie

Mines

Le secteur boosté par l’investissement

mardi 24 juin 2008 |  756 visites  | Léa Ratsiazo

Le secteur minier donne un coup de fouet à l’investissement direct étranger IDE qui a quasiment quadruplé d’une année à une autre. De 442 milliards ariary en 2006, les investissements directs étrangers sont passés à près de 1780 milliards ariary l’année dernière. Le lancement de deux grands projets Dynatec d’Ambatovy et QMM de Taolagnaro explique ce boom.

Toutefois, la mine est un des secteurs qui engendrent bien de polémiques et de malversations. L’anarchie qui règne à Ilakaka, Ranohira ou Andilamena le prouve. La société civile en l’occurrence le Conseil national économique et social, dénonce la mauvaise gouvernance, pour ne pas dire l’anarchie qui a toujours régné dans ce secteur. Or, bien géré, il pourra contribuer pour plus de 20% du produit national brut contre moins de 5% actuellement.

D’ailleurs, la mine est le seul secteur d’activité économique régi par trois textes différents, où aucun contrôle n’existe ni en amont ni en aval. Ce qui explique en partie, les mesures arbitraires appliquées par l’administration.
Pour le moment, à l’instar de quasiment tous les secteurs d’activités, les exploitants informels sont majoritaires dans ce secteur. La fiscalisation à outrance des opérateurs régis par le code minier, le non-respect des droits acquis sous la forme des permis miniers ainsi que la méconnaissance des réglementations expliquent cette situation. Pratiquement, 80% des pierres précieuses, semi précieuses et métaux précieux sortent illicitement du territoire national d’autant qu’ils sont exportés à l’état brut sans valeur ajoutée pour le pays.

Il faut revoir la gouvernance de nos mines par l’élaboration d’un plan directeur des mines, selon la société civile. Entre autres, il est nécessaire également de créer des chambres de mines et de « Madagascar Mining Authority » chargée de gérer le patrimoine minier national sous le contrôle et la supervision du pouvoir exécutif et du parlement.

Le déséquilibre en faveur des investisseurs internationaux est dénoncé par la société civile et les opérateurs nationaux. Les grands groupes bénéficient d’avantages comparatifs et compétitifs en terme de droits, taxes douaniers et fiscalités. Tandis que les opérateurs sont régis par le droit commun, le code minier.

Ces opérateurs sont lésés et ne sont pas compétitifs sur le marché international. Ce secteur gagnerait à être régi par un seul texte équitable pour tout le monde.

Le contexte international actuel où pratiquement tous les prix des produits miniers connaissent des hausses exponentielles sur le marché international est plus que favorable au développement minier national. La valeur intrinsèque aux prix actuels sur le marché mondial des ressources minières représente plus d’un siècle de notre produit national brut actuel.

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