Le président du syndicat SYNCORMAE sous mandat de dépôt à Antanimora

Le SYNCORMAE c’est le Syndicat des corps du ministère des Affaires Étrangères, en quelque sorte celui des diplomates de formation ; et son président s’est illustré ces derniers mois par des appels à la reprise en main de la diplomatie malgache qui, de l’avis du syndicat qu’il préside, est mal partie et va de l’eau et donc nécessite une remise à plat pour retrouver ses bases et sa valeur. Ce syndicat des corps de l’État n’était pas le seul qui ait tiré des sonnettes d’alarme ou de détresse, celui des administrateurs lui aussi l’avait officiellement fait voici quelques semaines, à l’issue d’une assemblée générale qui s’était déroulée à Antsiranana le 20 août dernier.

Randrianatoandro Eric, président du SYNCORMAE est donc en prison depuis ce vendredi 9 septembre 2011 ; il est inculpé de vols de trois ordinateurs et d’accessoires qui avaient disparu en septembre 2009. L’affaire avait déjà fait l’objet d’enquêtes à l’époque mais la Police n’avait retenu aucune charge contre Eric Randrianantoandro. Mieux, ses supérieurs de l’époque lui avaient même laissé poursuivre des formations et étoffer ses connaissances durant 7 mois à l’extérieur. Aujourd’hui, peut-être que des éléments nouveaux ont été révélés par des enquêtes mais en tout cas, l’affaire de disparition des trois ordinateurs, des dons en faveur de l’Etat malgache dans le cadre de l’accueil avorté du Sommet des chefs d’État de l’Union africaine, a refait surface avec des soupçons de vol portant sur le président du SYNCORMAE.

Pour le syndicat qu’il préside, cette arrestation n’est qu’une forme de représailles contre leur président et porte-parole qui revendiquait depuis plusieurs mois la refonte de la diplomatie. À la suite de ces communiqués et revendications, expliquent des membres du syndicat, Eric Randrianatoandro avait été sous pression et avait même du répondre le mois d’août dernier à une demande d’explication à propos de ces critiques et revendications. La confédération des grands corps de l’État, selon le SYNCORMAE, s’insurge contre cette arrestation jugée abusive d’un président de syndicat de corps professionnels et manifeste sa solidarité envers Eric Randrianantoandro.

Recueilli par Valis