- Photo : www.ambatovy.com
Le ministre auprès de la Présidence en charge des Ressources stratégiques, Joëli Valérien Lalaharisaina, a fait ce vendredi 11 juillet une visite sur les sites de l’entreprise minière Ambatovy. Il a constaté de visu l’extraction du minerai et l’environnement dans lequel celle-ci s’effectue.
Il a déclaré vouloir manifester ainsi l’appui et le soutien du gouvernement aux entreprises tel Ambatovy tout en appelant les investisseurs étrangers à s’installer à Madagascar pour créer des emplois. Le ministre Lalaharisaina a rassuré les dirigeants d’Ambatovy que le permis définitif leur sera sous peu délivré. Jusqu’à maintenant l’État n‘a délivré à Ambatovy qu’un permis d’opérer renouvelable suivi d’une lettre signifiant à la compagnie Ambatovy qu’elle peut procéder à toutes les opérations sans souci en attendant la délivrance du permis définitif.
- Photo : www.ambatovy.com
Le ministre des Ressources stratégiques a observé sinon inspecté comment fonctionne l’entreprise et quel est l’état de l’environnement forestier qui entoure la mine d’Ambatovy-Moramanga jusque auprès du pipeline qui transporte le minerai. En tant que « Champion EITI » pour Madagascar, il a pu apprécier tout cela au prisme des normes internationales. Il s’est également rendu à l’usine de Tanandava-Toamasina où la compagnie procède à la transformation du minerai. Il a alors examiné le procédé pour obtenir le nickel, produit phare de la compagnie, et le cobalt. Il a même été sur le parc des résidus.
À noter que dans le processus de transformation, Ambatovy importe du charbon, du calcaire et des granulés de souffre.
Recueilli par Bill
Vos commentaires
Si l’ambiance est si bonne avec Ambatovy, qu’on nous donne des chiffres.
Chiffre d’affaire a Madagascar incluant toutes les activités (extraction, transformation, commercialisation.)
Nombre d’emplois créés année par année depuis le début en précisant la proportion entre cadres malgaches et cadres étrangers (je dis bien cadres), et la proportion entre ouvriers/agents intermédiaires malgaches et les étrangers de la même catégorie. Il est en effet nécessaire de distinguer les catégories d’emplois. Dire qu’il y a 95% de Malgaches toutes catégories confondues ne veut rien dire sauf a noyer le poisson. On verra bien si la politique de formation de l’entreprise en vue de la malgachisation des postes de responsabilités (et pas uniquement des chauffeurs d’engins et des ouvriers) a bien fonctionne et progresse depuis le depuis (comme souvent annoncé)
Activités sociales et investissements hors secteurs réalises depuis le début ainsi que leurs montants.
Données fiscales : taxes, impôts divers.
Bénéfices réalisés après impôts et dividendes partagées (avec part reçue par État si c’est le cas).
C’est seulement ainsi qu’on comprendra mieux les bienfaits de telles activités a Madagascar. Mais il faudrait en plus préciser l’utilisation par l’état de ses « gains » et recettes au profit de l’économie nationale et des programmes sociaux du gouvernement. En effet, si 50% des recettes fiscales doivent revenir a Omnis, je me demande bien pour quoi faire. Omnis est un gros bureau d’études de l’état et un intermédiaire entre état et entreprises. Omnis a t’il vraiment besoin de toutes ces subventions représentant 50% des recettes fiscales comme c’est le cas des activités pétrole ? La bonne gouvernance commence ainsi. Les simples discours du ministre ou des responsables de l’entreprise sont insuffisants.
Exhortons-le ! Crions -le ! Faisons en sorte que ces responsables se sentent obligés de « travailler » de façon responsable ! Arrêtons les salamalecs en tous genre( cocktell,dîner..etc..) et que tout le monde se mette au travail !
Il faut augmenter la pression sur les dirigeants de cette multinationale et sur le gouvernement pour obtenir la transparence de la gestion et des retombées fiscales.
Mada a besoin de dirigeants décomplexés, pas timides devant les investisseurs et les bailleurs, qui oseraient poser les bonnes conditions au commencement des négociations des contrats.
Avec Ambatovy, les Malgaches sont pour le moment réduits a occuper les postes subalternes, a quémander des meubles d’occasion pour équiper le nouvel Hôtel de Ville ou a réhabiliter le bazar BE de Toamasina a un prix qui dépasse très très largement le prix du neuf.
Je pense que si le contrat avec Sherritt est bien négocié, on pourrait faire profiter un peu mieux la population et redistribuer la croissance acquise grâce a une meilleure gestion de la valeur ajoutée et de l’allocation des profits.
Le ministre Lalarisaina est un peu timide a mon goût. Il devrait se dépasser et aborder les responsables d’Ambatovy intelligemment et avec audace. Ce ministre est un dispositif très important au sein du pouvoir, il a les moyens de tenir tête avec Sherritt dans l’intérêt du pays. Il ne doit pas oublier que les dirigeants de Sherritt ne pensent qu’à leurs interets et ils n’en ont pas honte. C’est leur job.
Lala harisaina doit aussi faire son job, le vrai. Sans complexe.
Toutes exploitations des ressources minières devraient être immédiatement suspendues tant que Madagascar n’aura pas :
A propos de chiffres, pourrait-on connaître le nombre d’hectares de forêt à jamais perdus à cause de cette mine ?
SHERRIT fait de la communication pour la population.
En tant qu’ancien Directeur Général d’OMNIS, le ministre Lalarisaina connait bien Ambatovy.
Il veut signer définitivement le permis minier d’exploitation d’Ambatovy.Il fait de la communication aussi .
Nous devons nous mobiliser pour empêcher cette signature.
Nous devions d’abord changer le Code Minier et la loi sur les Grandes Investissements miniers (LGIM). Il faudrait changer les taux des redevances à 2% , par au moins 10%. C’est possible dans d’autres pays , pourquoi pas à Mada. Ensuite, il faudrait être plus exigeant sur le plan environnemental.
Il faut donc réviser le contrat passé avec Ambatovy.
Le Président Hery Rajaonarimampianina a promu publiquement un débat social sur l’extraction minière et pétrolière. , durant les propagandes électorales .