Il fut nommé directeur de campagne de Marc Ravalomanana lors des présidentielles de 2001. Il siégea à la tête de la mairie d’Antananarivo pendant quelques mois en tant que PDS. Actuellement, il a été appelé pour diriger la campagne du candidat du TIM, Hery Rafalimanana, à la mairie de la Capitale. Il, c’est Rajemison Rakotomaharo, l’actuel président du Sénat. Le choix de Rajemison Rakotomaharo est stratégique car l’homme a une bonne cote de popularité à Tana par rapport aux autres hautes personnalités du régime. Pour bon nombre d’observateurs, le tandem Rafalimanana - Rajemison constitue une force irrésistible à Tana. Plus d’un s’interrogent déjà : jusqu’où Rajemison Rakotomaharo propulsera-t-il Hery Rafalimanana ?
A croire le candidat Hery Rafalimanana et son directeur de campagne, il y a le rêve et la réalité de la ville d’Antananarivo. La campagne électorale démarre sur des chapeaux de roues ; les candidats essaient de convaincre la population sur le bien fondé de leur programrne. Mais certains versent dans une démagogie en promettant monts et merveilles ; ils veulent faire rêver les jeunes tout en se trompant d’élections. Promettre une hausse de salaire aux employés des zones franches et dans le secteur éducation reléve d’une méconnaissance des mécanismes et fonctionnement de la cité ont-ils insinué.
Une seule et même vision
Interrogé quant à la problématique de l’environnement urbain les deux hommes ont souligné qu’Antananarivo, en tant que commune urbaine, dépasse aujourd’hui le million d’habitants. Si I’on considère l’ensemble de l’agglomération, qui outre la commune urbaine, s’étend aux vingt sept communes périphériques, on se trouve devant une métropole de près de deux millions d’habitants qui génère d’importants problèmes d’environnement notamment en matière de pollution (bruits, gaz d’échappement, déchets ménagers, eaux usées stagnantes).
Ces problèmes se sont encore accrus du fait de l’histoire du développement spatial de la ville qui s’est effectué autour d’une centralité unique, conçue pour une ville de 300.000 habitants, et de la particularité du site (collines abruptes, séparées par des zones marécageuses). Les infrastructures sont largement sous mentionnées et se sont développées, sans être dense et peu structuré.
Rajemison Rakotomaharo note aussitôt que les efforts du PDS d’Antananarivo, aujourd’hui candidat du TIM à l’élection de Maire d’Antananarivo sont pourtant très importants au vu de ses faibles moyens. Ces actions encore insuffisantes seront renforcés. Le but final est d’assumer une maîtrise et le contrôle de l’espace libre de la ville et aussi de la protection de certains espaces sensibles
Logements de diverses catégories au programme
En somme selon Hery Rafalimanana, sa candidature s’inscrit dans le renouveau de l’espace urbain qui sera un espace de développement social également. Il s’agit de réinsérer un ou plusieurs quartiers dans leur agglomération. Ce qui pemet la mise en oeuvre d’opérations lourdes de revitalisation et de requalification précise notre interlocuteur.
Plus simplement, explique-t-il, il s’agit de développer des actions et conduire des interventions ayant un impact rapide sur la vie quotidienne et qui s’inscrivent dans la durée. En fait son programme, conclut le directeur de campagne, porte autant sur la restructuration du bâti, c’est-à-dire, renouvellement et diversification de l’offre de logements, amélioration du réseau d’équipements pulics de proximité... Des centres de services publics et collectifs seront implantés tout en veillant au désenclavement des quartiers et à leur intégration dans l’agglomération.
