Délégation spéciale de la commune urbaine d’Antananarivo : les bailleurs de fonds traditionnels conduits par le country manager de la Banque mondiale ont remis ce jeudi 5 mai 2011, au président de la Délégation spéciale (PDS) de la CUA, le rapport sur l’urbanisme intitulé « L’urbanisation ou le nouveau défi malgache ». Très content de cette considération de la part des partenaires techniques et financiers, le PDS Edgard Razafindravahy n’a pas manqué de lancer des piques contre les tentatives d’ingérence des autorités de tutelle. Un tel rapport officiel est un outil de travail pour améliorer la gestion quotidienne de la cité, dit-il, mais surtout pour renforcer et consolider l’autonomie de la capitale et des autres grandes villes. Le rapport souligne en effet que l’intensif exode rural (200 000 personnes par an, dont 100 000 sur Antananarivo) ne doit pas être considéré seulement comme négatif et il peut être transformé dorénavant comme un atout pour développer la cité. Le PDS s’attend alors à des appuis conséquents de la part des bailleurs de fonds car la mise en oeuvre de cette perception nécessite et signifie tout simplement la création de nouvelles infrastructures, en sus de l’amélioration de celles qui existent déjà. Mais ce sujet soulève aussi l’impérieuse nécessité d’un statut, concept que le PDS a déjà défendu et véhiculé depuis qu’il est à la tête de la Délégation spéciale de la CUA.
L’ambassadeur de France, les dirigeants de l’Agence française de développement (AFD) et du PNUD ont fait partie de cette délégation qui a évoqué le nombre croissant de la population de la capitale et qui ne peut que s’étendre au Grand Tana.
Vos commentaires
A quelle date ,l’arrivée des Tailhandais de MONJA,pour "améliorer l’urbanisme de TANANARIVE ????
Basile RAMAHEFARISOA
b.ramahefarisoa@gmail.com
Encore un autre article qui montre que finalement c’est la Banque mondiale qui est pressée d’en finir avec cette crise que les malgaches eux-mêmes. Si une telle crise perdure encore, les devises de ces institutions financières internationales : « nous payons 100 € (ou $) pour en recevoir 200 » ne seront plus honorées et pourraient conduire à leur catastrophe.
Mafy toto leitsy ny Malagasy ry mena sofina isany an !!
(traduction) Cela montre le potentiel de « rusticité » et d’adaptation chez les malgaches face à une telle crise par rapport à ces espèces à oreilles rouges :-)
Extrait de l’article de Valis : « Mais ce sujet soulève aussi l’impérieuse nécessité d’un statut, concept que le PDS a déjà défendu et véhiculé depuis qu’il est à la tête de la Délégation spéciale de la CUA. »
SOUVENIR, SOUVENIR …. En tant que journaliste professionnel et impartial :-) , j’aurais aimé que Mr Valis rappelait aux lecteurs que c’est ce fameux statut spécial que Ravalomanana avait enlevé à Antananarivo pour torpiller Rajoelina (expression que j’ai tirée de l’article de l’Express Mada du jour) . Et tout partait de là …. Ririnin-dasa ka tsaroana tokoa fa namirifiry Andriamatoa Andry Nirina Rajoelina !! (traduction : c’était un « hiver » rude qui reste gravé à jamais dans la mémoire de SEM Andry Nirina Rajoelina )
rabri,
Toute aide,d’où qu’elle vienne « rapporte toujours » au donateur !!!!
Gratuité n’existe pas !!
Comme,on bombarde la « Libye » et on va se précipiter pour la « RECONSTRUCTION » !!
Les Malgaches pourraient échapper à tout ça !!
Il suffit que tous les enfants s’occupent du Pays,sur « Place ».
Madagascar a besoin de tous ses enfants.
Madagascar aux malgaches.
Basile RAMAHEFARISOA
b.ramahefarisoa@gmail.com
La question de l’urbanisme ne peut se résumer à l’amélioration de l’aspect extérieur de la cité pour satisfaire les touristes.
En effet un des plus graves aspects de l’inégalité sociale à Madagascar porte sur le lieu d’habitation.
Une majorité de malgaches ne bénéficie pas de logement décent, c’est ainsi qu’il devient très difficile pour de nombreuses familles d’accéder à l’eau potable, à l’électricité et d’éviter les problèmes liés à la promiscuité. Il s’agit de dangers pour la santé, mais on ne peut pas non plus ignorer l’impact de ces conditions de vie difficiles sur l’éducation des enfants, sur la scolarité de ces derniers et par rapport à leur épanouissement en général.
Ce qui qualifie définitivement un malgache pauvre c’est surtout ses conditions d’habitation et le quartier où il vit (les deux peuvent être liés). La qualité du logement n’est pas obligatoirement corrélée aux revenus des ménages, l’héritage joue toujours un rôle primordial.
Un projet de développement et une politique de la ville raisonnée doivent mettre en place une politique de l’habitat. Le problème doit être traité dans l’immédiat sans oublier l’impact des choix faits dans le long terme pour éviter des dérives connues dans certains pays.
Le débat doit être ouvert, il faut impliquer la population sur les types de logement à construire, les infrastructures à réaliser et les moyens de financement.Espace privé, espace public ?
L’urbanisation n’est pas un nouveau défi malgache, c’est un défi de toujours, un problème au cœur du développement de notre pays.
Oui, je veux une belle maison !
Rivohanitra.