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Opinion

Le 29 mars et nous

vendredi 28 mars 2008 |  760 visites 

Les différentes formes de commémoration du 29 mars continuent à alimenter les conversations.

C’est l’Association des Etudiants d’Origine Malgache (AEOM) qui, en 1957, du temps du Bureau central conduit par Andriamanjato Richard, a consacré cette date Jour de deuil et de jeûne. Le régime Ratsiraka en a fait une Journée nationale de deuil, de fermeture des débits de boissons et d’interdiction de toutes les festivités.

Après la victoire des « Hery Velona » qui ont porté Zafy Albert au pouvoir, cette Journée nationale n’est pas tombée dans l’oubli, mais les restrictions ci-dessus sont levées de fait, dans l’indifférence totale du public.

Le Mouvement Démocratique pour la Rénovation Malgache (MDRM) avait réclamé avec insistance l’Indépendance immédiate, pleine et entière. Ce mouvement s’était implanté dans toutes les parties de la Grande île. Le soir, dans les quartiers des villes, en cours des réunions de ses membres, on avait souvent entendu résonner des chants patriotiques qui avait donné du baume aux cœurs des nationaux. En les entendant, ces derniers n’avaient pas douté que l’on s’était apprêté à obtenir l’Indépendance par tous les moyens. Les provocations ourdies par les partisans forcenés du maintien du régime colonial ainsi que le télégramme du MDRM appelant les Malgaches à s’abstenir de participer à la rébellion, télégramme signé par Rabemananjara Jacques et affiché à Antananarivo, n’avaient point terni la lutte contre l’impérialisme des Malgaches décidés à en découdre.

A l’étranger, dans les années cinquante-sept à soixante, dans les réunions à connotation politique, le nom de Madagascar était salué par de longs applaudissements et des discours élogieux à cause du MDRM et de la rébellion. Il paraît que notre pays ait été le premier à avoir un mouvement de structure nationale qui avait débouché sur la chute des empires coloniaux.
En avril 2000, Rakoto-Ratsimamanga Albert, l’un des fondateurs du MDRM, disait : « Nous aurions dû déclencher cette révolte massive, mais elle s’est produite trop tôt ».

En outre, il faut retenir les récentes paroles, pleines de sagesse, de Rabesahala Gisèle. On se souviendra de tous ceux qui, de prés ou de loin, morts ou encore vivants, ont participé au soulèvement. Nous devons être fiers d’eux et faire du 29 Mars une journée nationale de commémoration digne de leurs sacrifices et de chants de gloire dédiés à leurs noms.
Partout dans le pays, les différentes manifestations de l’Armée, garante de l’unité nationale en cours de la journée chômée et payée devraient, en importance, se classer au deuxième rang, après la Fête Nationale.

Anonyme

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