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Coopération

Coopération française

L’après-Joyandet

mercredi 7 juillet 2010 | Valis

Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, lit-on dans le journal sénégalais, Le Soleil du 6 juillet 2010, a promis lundi une « action renforcée » à l’égard de l’Afrique, domaine qui lui revient après la démission du secrétaire d’État à la Coopération, Alain Joyandet. Officiellement, les responsables français démentent tout déclin de leur effort en matière de coopération, même si l’opposition socialiste a dénoncé « un choix révélateur du peu de cas que fait Nicolas Sarkozy de ce grand sujet ».

Si telle est la perception sénégalaise de cette démission d’Alain Joyandet, à Madagascar, c’est le mutisme du côté des dirigeants actuels. Par contre du côté de l’ « opposition » et chez une frange de la société civile, on ne s’empêche pas de commentaires. Les uns se félicitent que le président Sarkozy ait pris la décision de prendre en main la Coopération car la diplomatie de Joyandet n’a pas été sans provoquer des vagues et ternit quelque peu l’image de la France que se font les Africains francophiles et francophones. D’autres ajoutent que cette décision du président français de reprendre les charges confiées à Alain Joyandet signe l’acte de décès de la FrançAfrique et par la même occasion de l’acte de naissance d’une nouvelle diplomatie française à l’endroit de ses anciennes colonies qui sont aujourd’hui en train de s’interroger sur les prochains 50 ans, avec ou sans la France mais dorénavant dans le concert des nations. D’autres enfin retiennent leur souffle et craignent que la coopération française ne soit pire par rapport aux années précédentes. Ceux-là fondent leurs soucis sur la compétition entre les puissances, dont le fléau du terrorisme, et les divers intérêts en jeu et en conflit. Dès lors quand le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, promet une « action renforcée », qu’est-ce à dire ? Une présence et une mainmise plus intense au profit de la France ou au profit des pays et des populations d’Afrique ?

1 commentaire

Vos commentaires

  • 7 juillet 2010 à 12:11 | da fily (#2745)

    On peut le dire Valis, on peut compter sur Dr Kouchner pour nous brasser les sempiternelles carabistouilles de la diplomatie française. Je ne crois pas trop en une rupture dans le sens propre du terme, car si la France perd du terrain, les états francophiles sont encore à l’écoute de l’ancienne puissance. Mais il faudra de toutes façons jouer une autre partition, beaucoup plus en phase avec notre époque, les coupes franches du siècle dernier ont vécu. Si j’osai un quelconque avis, je persuaderai la diplomatie française de participer plus visiblement dans les actions à vocations sociales, éducatives et structurelles. La diplomatie contemporaine et celle de demain doit être considérée comme le principal outil des actions collatérales, dont les applications concertées et étudiées doivent être soumises régulièrement à contrôle, en vue d’en quantifier les résultats. En celà, toute équivoque sera dissipée, le critère confiance reprendra son vrai sens, et les sensibilités nationales respectives seront moins exacerbées, et la durabilité reprendra du sens pour un véritable partennariat en tandem avec la coopération. Il faut sortir du carcan historique de la diplomatie désuète des années 80’s où une certaine mainmise des pays du nord leur conférait une totale latitude.

    On se doit à l’heure de la globalisation, de rayonner avec responsabilité et conviction si l’on ne veut s’étioler dans des crispations anxiogènes qui empêchent la constance dans le progrès. Là sera devrait être le renouveau de la diplomatie française, mais comme à Mada pour la politique, est-ce la volonté ?

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