La première chose que nous pouvons constater au tribunal Anosy est le non-respect d’audience par l’assistance. Pendant que le juge interroge à l’audience les parties en litige, les téléphones portables de l’assistance ne cessent de sonner.
Durant un quart d’heure, nous avons constaté que trois téléphones ont sonné successivement.
Devant un tel dérangement, le greffier n’a pas cessé de lancer des. « Je vous expulserais de la salle si vous ne respectez pas l’audience » dit madame le greffier en s’adressant directement à une dame qui vient de raccrocher son téléphone.
Mais quelques minutes après, le téléphone de la dame sonne à nouveau, et le greffier l’interpelle encore. Et la dame raccroche à nouveau son téléphone sans égard pour l’injonction du greffier.
À la tribune, le juge et son substitut, tout comme le procureur, restent indifférents face à l’insolence de l’assistance. Peut-être parce qu’ils en ont l’habitude, ou c’est parce qu’ils ont marre de crier pour faire régner l’ordre dans la salle.
Lors des perturbations, nous avons remarqué l’absence d’agent responsable de maintien de l’ordre à l’intérieur de la salle du tribunal. L’intervention du greffier n’a pas été assez persuasive pour certains, même si d’autres sortent de la salle lorsque leur téléphone sonne. Toute la salle a attendu une intervention musclée, mais rien ne s’était produit.
Les portables ne sont pas les seuls problèmes dans les salles d’audience du Tribunal Anosy. L’assistance se plaint aussi de l’absence de sonorisation dans la salle. Il y a des baffles dans les murs, mais pas de micro. Il y a des moments où l’on n’entend rien de ce que le juge dit à la tribune.
De même, il y a des moments où le juge demande à un témoin ou à un accusé de répéter sa phrase parce qu’il a parlé trop bas.
