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Economie

Monde rural

Fier Mada a commencé fort

jeudi 5 août 2010 | Mona M.

La Foire internationale de l’économie rurale à Madagascar (Fier Mada), qui a lieu durant la première semaine du mois d’août chaque année depuis 1999, est semble-t-il devenu un rendez-vous incontournable à Antananarivo. C’est en tous cas l’impression qui se dégage de la journée d’ouverture de la foire, mercredi 4 août 2010. Jacques Ramanantsoa, président et fondateur de la foire, ne cache pas sa satisfaction devant les chiffres de cette première journée : « si on fait une comparaison, nous avons 40% d’exposants et 50% de visiteurs en plus que l’an dernier, et c’est la première fois que l’ensemble des 22 régions est représenté », assure-t-il. C’est pour lui la preuve de la bonne santé de ce secteur économique. « Depuis la création de la foire, nous avons vu une nette augmentation de la quantité comme de la qualité des produits et services offerts par le monde rural et pour le monde rural », ajoute le président.

On relève la même satisfaction du côté des exposants. Ainsi, Danny Gilbert Tsaramila, de la coopérative Kttf, qui a fait plus de 600 kilomètres pour venir de Manakara. Avec lui, pas moins d’une tonne de miel, du miel de litchi pour l’essentiel, qu’il espère bien écouler en totalité durant les 5 jours que va durer la foire. « Nous avons déjà participé à la foire une fois, mais là, c’est la première fois que nous venons avec cette qualité de produit, explique le producteur. A première vue, les gens semblent intéressés, mais c’est avec leur fidélisation que nous verrons si nous avons atteint notre objectif ».

Vola, une Tananarivienne, a découvert la foire l’an dernier. Le concept lui ayant plu, elle est revenue cette année avec sa fille, dans l’intention d’acheter quelques produits. Elle repart en effet chargée de fromages et de charcuterie. La Fier ne présente pas seulement des aliments et des produits agricoles, même si ces deux catégories constituent le gros des troupes. On y trouve aussi des artisans qui exposent meubles et objets en bois, chaussures, vêtements et autres sacs à main.

Avec la crise, les Malgaches reviennent au secteur primaire

Le monde agricole ne connaîtrait-il donc pas la crise ? En fait, certains émettent l’hypothèse qu’elle lui profiterait plutôt. C’est l’opinion qui est avancée au stand d’aviculture des sociétés Avitech (poussins de chair et pondeuses) et LFL (aliments réservés à l’aviculture). Les deux sociétés disent en effet avoir constaté le développement très rapide du secteur avicole malgache depuis que sévit la crise politique : « Avant, l’élevage de poules et de poulets était l’apanage des agriculteurs, nous explique-t-on. Mais avec la crise, beaucoup de gens se mettent à élever leur propre volaille : des chômeurs, des gens dont on n’ aurait pas imaginé qu’ils puissent élever des poulets. Depuis la crise, nous arrivons à vendre 70 000 poussins chaque semaine, entre Tana et les points de vente de province ». Que ce soit dans l’optique d’une reconversion totale ou d’une solution temporaire, les intéressés sont nombreux à se presser autour du stand Avitech.

Débats et information

A côté de l’aspect commercial de l’évènement, la Foire internationale de l’économie rurale à Madagascar (Fier Mada), c’est une occasion pour le monde rural de se retrouver entre soi, mais aussi de dialoguer avec les autres acteurs du monde rural : institutions, ONGs... On notera d’ailleurs, dans la dernière allée de la foire, les stands de la direction des impôts, des douanes, de l’armée ou encore de la gendarmerie. Tous expliquent être là pour sensibiliser, informer la population rurale de ses droits et de ses devoirs. Ces stands disent rencontrer beaucoup d’intérêt. « Mais ce sont surtout les visiteurs de la foire qui viennent nous voir. Très peu de paysans nous ont approchés », déplore un agent des douanes, qui estime pourtant être porteur d’informations utiles, en français et en malgache : il peut par exemple expliquer aux agriculteurs quels matériels ils ont le droit d’importer sans avoir à payer de droits de douane.

Des débats sont prévus pour le jeudi 5 et le vendredi 6 août, où se déroulera un Forum économique et social, auquel tout un chacun peut participer. Des spectacles de danse et diverses animations, comme une tombola, jalonnent aussi la foire, qui se poursuivra jusqu’au dimanche 8 août.

3 commentaires

Vos commentaires

  • 5 août 2010 à 14:17 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    E.S.C.A.

    Lieu mythique d’Antananarivo !!!

    Avec tous mes meilleurs souvenirs d’une partie de ma jeunesse et ma reconnaissance « éternelle » aux frères du sacré-coeur,en particulier le frère Romain Legaré,

    • 5 août 2010 à 20:03 | rabri (#2507) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      « Ainsi, Danny Gilbert Tsaramila, de la coopérative Kttf, qui a fait plus de 600 kilomètres pour venir de Manakara. Avec lui, pas moins d’une tonne de miel, du miel de litchi pour l’essentiel, qu’il espère bien écouler en totalité durant les 5 jours que va durer la foire. »

      De Manakara à Faradofay en passant par le grand Sud, notre pays possède des richesses inestimables. Et dire que Rakotoasitera Fidy et sa clique de GTT ne pensent qu’à noircir systématiquement le tableau « richesse malgache » pour en faire un prétexte aux yeux du monde entier que Madagascar est pauvre et que les étrangers doivent venir absolument car selon eux, sans ces étrangers, il n’y aurait pas de vrai développement à Madagascar.

      Avec une telle mentalité, ils vont finir par exporter à Mada aussi leurs cousines du Bois de Boulogne pour remplacer nos locataires locales de l’Hôtel Glacier :-)))

    • 6 août 2010 à 16:49 | Rivohanitra (#142) répond à rabri

      "« Ainsi, Danny Gilbert Tsaramila, de la coopérative Kttf, qui a fait plus de 600 kilomètres pour venir de Manakara. Avec lui, pas moins d’une tonne de miel, du miel de litchi pour l’essentiel, qu’il espère bien écouler en totalité durant les 5 jours que va durer la foire. »

      De Manakara à Faradofay en passant par le grand Sud, notre pays possède des richesses inestimables. Et dire que Rakotoasitera Fidy et sa clique de GTT ne pensent qu’à noircir systématiquement le tableau « richesse malgache » pour en faire un prétexte aux yeux du monde entier que Madagascar est pauvre et que les étrangers doivent venir absolument car selon eux, sans ces étrangers, il n’y aurait pas de vrai développement à Madagascar.

      Avec une telle mentalité, ils vont finir par exporter à Mada aussi leurs cousines du Bois de Boulogne pour remplacer nos locataires locales de..."

      Je voudrais tant goûter de ce miel ! Enfant, je mettais du miel dans le vary sosoa.
      Bravo à Mr TSARAMILA.

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