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Editorial

Espèce de fils de ...

lundi 2 novembre 2009 |  4064 visites  | Ndimby A.

Même les Malgaches de Dago qui suivent l’actualité française ne peuvent avoir échappé à l’épisode de la présidence de l’Etablissement public d’aménagement du quartier d’affaires de la Défense (Epad), avec Jean Sarkozy dans le rôle principal. On ne parlera pas du fond de cette histoire, qui se déroule en France et concerne les Français : pour ces deux raisons (au moins), je m’en moque donc complètement. Laissons aux françafricains du forum de Tribune.com le privilège démocratique de venir épancher leurs sentiments pro-HAT (Haute autorité de l’Etat) sur les forums gasy au sujet de la vie politique malgache. Histoire sans doute de continuer la mission civilisatrice du bon bwana que la pacification galliénique et les tirailleurs sénégalais n’ont pu finir de mettre en place.

Le devoir parental

Mais revenons à nos moutons de ce jour, autrement dit les aventures de Jean Sarkozy qui nous invitent à réfléchir sur le thème général des « fils de » et « filles de ». Si Jean Sarkozy s’était appelé Dupont, Ranaivo, Popeye ou Ndiaye, quelqu’un aurait-il démissionné volontairement du Conseil d’administration de l’Epad pour lui laisser le champ libre ? Il ne peut toutefois souffrir de discussion que la mission fondamentale des parents est de fournir à leurs enfants les armes nécessaires pour affronter la vie dans les meilleures conditions. Inculquer le savoir-vivre et le respect du Droit (civil, commercial ou constitutionnel...), assurer l’éducation, et financer l’instruction sont les principaux chantiers. Le bilan n’est toutefois pas toujours garanti, malgré les efforts en principe fournis par tous les parents qui se respectent : certains enfants sont incapables d’aller loin dans les études, usent de méthode sans foi ni loi pour arriver à leurs fins, et même dans le pire des cas, renversent par la force des régimes établis.

Pour les exemples des hontes pour leur famille, il y a un très large éventail de choix, depuis le détrousseur sur la voie publique à Analakely (espèce en forte croissance depuis les manifestations du premier semestre 2009), jusqu’au détraqué mental Adolf Hitler, en passant par le sergent libérien Samuel Doe. Point commun : aucun scrupule dans la volonté de s’approprier par la violence quelque chose auquel ils n’avaient pas droit. Car il y a une grande différence entre l’ambition légitime et louable de celui qui veut grandir par le travail (même s’il n’a pas de diplômes, car il existe d’autres valeurs) ; et la prétention du mal élevé, mal éduqué et peu instruit qui considère qu’il a tous les droits. Et plus on est petit et mesquin, plus on est mégalomane : le putschiste Jean Bedel Bokassa n’a-t-il pas exigé de se faire appeler « empereur » ? Devant cela, ceux qui font des coups d’Etat pour se faire juste appeler « Monsieur le Président » passeraient presque pour de gentils garçons.

De la mission parentale énoncée plus haut, il n’y a donc rien de répréhensible à ce que les parents donnent un coup de pouce à leurs enfants, ou même leur fournissent un bel ascenseur à piston : c’est leur droit, et même leur devoir d’assurer l’avenir de leur progéniture. Là où le bât blesse, c’est quand cette méthode de transmission dynastique est appliquée dans certains secteurs qui nécessiteraient pourtant des principes d’équité, de justice ou de transparence. Ainsi, il est a priori tout à fait acceptable qu’un père (ou une mère) qui part à la retraite remette les rênes de son entreprise à son enfant. Mais on s’étonne que dans certaines Républiques qui ne le sont que de nom en ce XXIème siècle, ce sont des transmissions de pouvoir qui se font encore au bénéfice des fils à papa.

Jean-Claude Duvalier (Baby Doc), un sinistre fils de...

Quelques exemples : François Duvalier à Baby Doc (chef d’Etat à 19 ans à la mort de son père) ; Kim Il Sung à Kim Jung Il en Corée (et il semble que Kim Jong Un, le fils cadet du dernier cité soit préparé depuis Juin 2009) ; Qoussaï Hussein désigné en 2000 dauphin de son père Saddam ; le Congolais Joseph Kabila que les partisans de son père Laurent-Désiré ont installé après l’assassinat de celui-ci ; le Syrien Hafez el-Assad qui s’arrange pour faire nommer son fils Bachar après sa mort ; le Gabonais Ali Bongo « démocratiquement élu » avec 41% des voix pour remplacer son père Omar. Bien sûr, on peut toujours faire preuve d’optimisme naïf, et croire que dans ces pays il n’y ait personne d’autre qui soit suffisamment brillant pour se proposer en alternative. Mais on peut surtout imaginer que des systèmes mis en place depuis des décennies ont verrouillé les voies d’accès au pouvoir, ce qui fait que certaines élites au pouvoir ont intérêt à maintenir une certaine sclérose des réseaux politiques, économiques et militaires. Exception faite de Laurent-Désiré Kabila qui n’a pas eu le temps de s’éterniser très longtemps au pouvoir, ayant eu au bout de cinq ans une fin tragique, qui somme toute est loin d’être indigne de ceux qui accèdent au pouvoir par la force des armes.

Soulignons toutefois que le propos n’est pas de s’insurger contre les héritiers politiques. Le problème que nous pointons du doigt ici n’est pas l’existence de dynasties dans un système républicain, mais le mode d’accès et de maintien au pouvoir de certaines familles. L’Histoire regorge d’anecdotes de successions par voie électorale : Benazir sur les traces d’Ali Bhutto au Pakistan ; Indira à la suite de Jawaharlal Nehru ; Georges W. qui occupa le bureau ovale après Georges Bush ; et même Cristina qui succéda à son mari Nestor Kirchner en Argentine, réussissant là où Bill et Hillary ont échoué, et surtout étant dans l’Histoire le premier couple à se transmettre directement le pouvoir suite à une élection présidentielle.

Il ne faut pas croire que le concept de Zanak’i Dada a été inventé au Magros : depuis que Madagascar est une République, les générations de politiciens existent, et certains parcours paternels créent souvent des vocations. Roindefo fils de Jaona, Ny Hasina fils de Richard, Francisque fils de Jules, Ruffine fille de Philibert, Jacques fils d’Albert, Patrick fils d’Ismael... Certains ont même fondé l’association des enfants de la Première République. Cependant, aucun chef d’Etat malgache n’a encore cherché à imposer sa descendance, même s’il fut un temps, l’opinion publique prêtait à Didier Ratsiraka le rêve de préparer sa fille Sophie. Ceci étant dit, le népotisme qui accorde des passe-droits aux proches et à la famille a toujours été de mise dans le domaine économique, et pas toujours de manière glorieuse. La bonne gouvernance n’existe donc pas toujours (et même pas souvent) quand les intérêts familiaux se mêlent aux intérêts économiques (groupe Tiko, Sonavam etc.), eux-mêmes juxtaposés à l’exercice d’un mandat électif.

Schéma pas impossible

Peut-on alors envisager que ces mauvaises pratiques puissent un jour transpirer dans la vie politique et faire en sorte qu’un chef d’Etat à Madagascar manoeuvre pour nous imposer son galopin, en dehors de tout processus électoral démocratique, juste et équitable ?

Ce schéma est peu probable, mais pas impossible, du moins sur le plan théorique. L’expérience montre que la foule malgache se laisse régulièrement manipuler par les pseudo-Messies et accepte de gober n’importe quelle fadaise, avant de se rendre finalement compte que le pseudo-Messie n’était qu’un vil bonimenteur. Pas étonnant, écrivions-nous il y a quelques mois : le QI d’une foule est inversement proportionnelle à sa taille. Souvenons-nous des thèmes de 1972, 1991, 2002 et 2009, et de la déception systématique quelques années plus tard, d’ailleurs à la mesure de l’enthousiasme généré sur la Place du 13 mai. C’est pour cela qu’aux bienheureux (voir Matthieu 5 :3) qui ont soutenu le coup d’Etat de 2009, et qui maintenant se plaignent de ses impacts socio-économiques, nous répétons sans aucun scrupule : « Akorinao izay ! » (et accessoirement mais en français, shut up). Comme dirait la Fontaine, « vous chantiez, j’en suis fort aise, et bien dansez maintenant ». Avec tant d’ingénus volontaires pour remplir les places publiques sur la base de n’importe quoi déclamé par n’importe qui, il suffirait de peu pour qu’un jour, un autre bonimenteur encore plus habile que ses prédécesseurs impose à d’autres foules son rejeton à la tête de ce pays.

La solution pour éviter cela passe par une refondation des bases mêmes de la pratique politique au sein de ce pays. La forme néopatrimoniale en usage au sein des partis politiques autorise déjà à des critiques : à Madagascar, il semble normal et naturel que le parti soit dirigé pendant de nombreuses décennies par son fondateur, et que le flambeau soit ensuite repris par son fils, comme si le parti était un bien familial. Le Leader-fanilo a fait exception, mais quoiqu’on en dise, Herizo Razafimahaleo était politiquement d’un autre calibre que la plupart des tocards de la classe politique, qui n’a de classe que l’expression. Ainsi, on apprend maintenant que Didier Ratsiraka revendiquerait à nouveau la direction de l’Arema, le parti qu’il a créé en 1976 ! Cela démontre la défaillance dans la préparation du renouvellement des élites, à moins que ce renouvellement n’ait jamais été voulu.

Le développement d’institutions fortes et crédibles, la mise en place de balises à l’exercice du pouvoir, la nécessité de prodiguer une véritable éducation citoyenne au peuple et surtout aux politiciens, l’indépendance de la Justice : voilà autant de grands travaux qui s’annoncent nécessaires. Je vois d’ici les applaudissements hâtifs qui vont s’écrier : « mais justement, c’est la raison d’être de la Transition, qu’il faut donc soutenir pour qu’elle se passe bien ».

Le bien-fondé d’une Transition vers un véritable Etat de droit, bien gouverné et régi par une démocratie réelle n’est pas à remettre en cause, surtout après 50 années d’errements sous prétexte d’Indépendance. Par contre, ce qui est extrêmement critiquable, c’est la méthode employée par les initiateurs de la Transition actuelle ; et surtout la qualité même de ces initiateurs-là. Comment avoir confiance et mettre de l’espoir dans des gens qui n’hésitent pas à faire autant de manoeuvres pour s’asseoir à Ambohitsorohitra ou s’accrocher à Mahazoarivo, au mépris du nombre de morts, de faillites et de chômeurs ?

Ces gens-là et leur clique sont alors bien capables de nous imposer un jour leurs « fils de » ou « filles de ». Une race qui tend à devenir courante au sein du Tiers-Monde. Une espèce à part, comme d’ailleurs les putschistes. Après les « fils de » ceux-ci, les « espèce de ... » ceux-là ?

P.-S.

Ceci est mon 101ème article pour Tribune.com.... Pas eu la présence d’esprit de vous signaler le 100ème.

30 commentaires

Vos commentaires

  • 2 novembre 2009 à 08:45 | RABEVA (#858)

    Monsieur Ndimby, merci pour HERIZO, seulement où étiez vous quand il a tout fait pour changer le cours des choses politiques sous Ratsiraka, Zafy et surtout Ravalomanana ?? Vous avez aussi votre part de responsabilbité dans la faillite politique actuelle, reconnaissez le, tout comme cette soi disant« majorité silencieuse » complice de R8, qui s’est réveillée quand ce dernier a été chassé du pouvoir.Allez , l’équerre et le compas sont faits pour cette introspection Monsieur Ndimby. Arrêtez de traiter de putchistes la population de Tanà qui n’en pouvait plus et ne voulait plus de votre messie de 2002. Bonne introspection et bon courage en ce début de semaine.G DI...

    • 2 novembre 2009 à 09:04 | Noue (#2427) répond à RABEVA

      - « (même s’il n’a pas de diplômes, car il existe d’autres valeurs) ; et la prétention du mal élevé, mal éduqué et peu instruit qui considère qu’il a tous les droits. »

      Espèce de fils de.....d’où avec son arrogance , sans rien dans le cerveau qu’on l’a pu appelé « SANS VALEUR » la honte....

    • 2 novembre 2009 à 23:36 | Ndimby A. (#444) répond à RABEVA

      Monsieur Rabeva,

      J’engage avec plaisir un débat fraternel avec quelqu’un que je considère comme tel. Une réponse bien entendu en trois points...

      Primo, je suis entièrement d’accord sur la défaillance de la majorité silencieuse. Raison pour laquelle ceux qui désapprouvent doivent s’exprimer d’une voix citoyenne haut et fort. Pour que personne ne vienne redire dans 3 ans (ou même dans trois mois, quand l’AGOA aura fait « pschiitt ») : où étiez-vous, quand il fallait protester ?

      Second point, « la population de Tana » dites-vous. Quel outil utilisez-vous pour extrapoler à partir d’une place publique ? Dire que la Place du 13 mai est « la population de Tana » est une thèse. Mais en antithèse, je vous rappellerai que Andry Rajoelina n’a jamais réussi à mettre en place une ville morte, malgré plusieurs tentatives. Quelle est donc la vraie population de Tana : celle qui a bravé les ordres de ville morte, ou celle qui a rempli une partie de l’avenue. Seule une élection tranchera. En attendant, nulle foule ne peut se prévaloir de représenter la population de Tana, et a fortiori la population malgache.

      Dernier point : « votre messie de 2002 » dites-vous... Créer des raccourcis du genre (anti coup d’Etat = zanak’i Dada) est bien curieux pour quelqu’un de votre valeur. Vous savez mieux que moi qu’entre le blanc et le noir, il y a tout un éventail.

      Merci de la leçon d’introspection. Souffrez que je vous rende la monnaie, après avoir reçu mon salaire de votre part.

      J’ai dit.

  • 2 novembre 2009 à 08:55 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Ndimby A.

    J’ai lu votre édito :
    « Même les Malgaches de DAGO qui suivent l’actualité française ne peuvent avoir échappé à l’épisode de la présidence de l’EPAD,avec Jean SARKOZY dans le rôle principal ».

    Un point sur Jean SARKOZY qu’il ne faut pas oublier :« IL EST NE POUR FAIRE DE LA POLITIQUE DES SA NAISSANCE ET SE DESTINER A SERVIR L’ETAT COMME BEAIUCOUP DE CORSES ».(de sa mère)

    Je regrette qu’un ministre d’ouverture(RAMA) ouvre sa gueule pour déclencher la « polémique » dans le milieu « sous-développé ».ON FERME SA GUEULE OU ON DEMISSIONNE,c’est la règle simple pour moi.

    Ne nous mêlons pas de cette affaire franco-française.Jean SARKOZY,sa vie est traçée ,même sans l’aide de son père,alors du calme les malgaches.

    Basile RAMAHEFARISOA

    • 2 novembre 2009 à 09:09 | Noue (#2427) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      - « « IL EST NE POUR FAIRE DE LA POLITIQUE DES SA NAISSANCE ET SE DESTINER A SERVIR L’ETAT COMME BEAIUCOUP DE CORSES ».(de sa mère) » dixit Basile

      Ah oui ? car c’est Basile qui a assisté à l’accouchement de sa mère d’où Basile a vu ecrit sur son front qu’il est né pour faire de la politique ? mdrrrrrrrrr

    • 2 novembre 2009 à 09:42 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Noue

      « noue » !!

      c’est une expression.(la famille de la mère c’est l’ancien Président de l’A.N.de la cinquième République Française A.P.)

      Mais comme je connais très bien les corses,je me suis permis d’utiliser cette expression.

      Noue !!pour votre curiosité,je connais très bien « les corses »,la famille corse.

      Involontairement,j’ai assisté à la naissance du F.L.N.C.dans la corse du sud ,au coucher du soleil,dans les années 67/68.

      TOUTES MES EXCUSES d’entrer dans ces détails.

      Basile RAMAHEFARISOA

    • 2 novembre 2009 à 09:52 | RAKOTOZANANY (#3245) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Encore et toujours ce Monsieur , « donneur de leçon » !!!, qui se prend pour je ne sais qui ( il est le seul à savoir).
      Il se croit et à réponse à tout ( se dit-il) !!!
      Mais si ce Monsieur savait à quel point ce qu’il écrit reflète la nullité de ses ( soit-disants)idées, il prendrait un peu plus de soin à ne pas trop exposer la qualité du contenu de sa cervelle.
      C’est un peu méchant ce que je dis, c’est vrai, je l’avoue, mais apparemment, il n’y a que ce genre de langage que les messieurs de ce genre, comprenent.

    • 2 novembre 2009 à 09:54 | RAKOTOZANANY (#3245) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      RECTIFICATION

      quand je dis « ce monsieur » il ne s’agit surtout pas de Mr NDIMBY, que j’apprécie énormément, mais d’un autre monsieur qui se reconnaîtra lui-même

    • 2 novembre 2009 à 11:51 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à RAKOTOZANANY

      HEUREUSEMENT que vous avez fait une rectification parce que j’ai pensé si la mayonnaise a tourné chez Monsieur RAKOTOZANANY !

      A+

      Basile R.2(22)ramahefarisoa

      le chien comme dit jules chez sobika

  • 2 novembre 2009 à 09:07 | maminah (#2788)

    Après avoir, à la surprise générale, désavoué le prétendant officiel à la mairie de Neuilly pour y installer hâtivement l’héritier Sarkozy, voilà qu’on a tout aussi opportunément écarté le prétendant naturel à la présidence de l’Epad pour y installer ledit héritier, décidément omniprésent. Ce népotisme caractérisé, perpétré chaque fois à l’encontre d’un illustre membre de sa propre famille politique, a été adoubé d’une seule voix et sans discordance aucune par toute la famille UMP, et plus curieusement encore, par le gouvernement lui-même par la voix de ceux qui ont tenu à prendre la parole à ce sujet, dont le PM en personne ! Si le fayotage est un art passablement indigne, il inquiète par contre à ce niveau de l’Etat.
    Interrogés, tous ont chanté en choeur , comme une chanson bien apprise, la fameuse tirade cornélienne : “Aux âmes bien nées…”. D’autant que la parade était toute trouvée : “Il n’a pas été désigné, il a été élu”. Ses “talents naturels”, défendus bec et ongles par son mentor de toujours, la zélée épouse Balkany, ont fait le reste.
    La connivence, quand elle s’y met, est une arme ô combien efficace.
    L’opportunisme et la déloyauté décomplexée de tout ce cinéma, fait d’autant plus froid au dos qu’on a affaire non plus à une quelconque république bananière, mais à un flambeau de la démocratie moderne : l’initiatrice même de la Révolution de 1789, la désormais moins bien nommée République française.
    En moins de 2 ans, le fils pressé a gravi quatre à quatre bien des marches. A 22ans et en 2è année de droit à la fac (il a redoublé sa 1ère puis sa 2è année, pour le chapitre du talent), il a mis dans son escarcelle la mairie de Neuilly, puis la présidence du Conseil général des Hauts-de-Seine, puis la présidence de l’UMP, pour poser ensuite sa convoitise sur la présidence de l’Epad, qui gère le premier centre financier d’Europe, le quartier de la Défense qui brasse un chiffre d’affaires qui se compte en milliards d’euros. Simple coïncidence ? Toujours est-il que la combinaison du pouvoir et de l’argent est une formule gagnante qui ne fera pas de mal à la pérennité de cette nouvelle dynastie…
    Sarkozy est-il toujours un président ou bien le nouveau roi de France ? Après Sarkozy 1er, Sarkozy II, puis Sarkozy III qui ne tardera pas à venir au monde ces jours prochains… Le tableau est à ce point ridicule que toute la presse internationale s’en est fait l’écho pour monter l’affaire en épingle. Les humoristes s’en sont donnés à coeur joie, et même la presse chinoise s’est gaussée de cette république donneuse de leçons.
    La France devenait la risée du monde. Et pour que son président de père puisse se mettre au même pied d’égalité, non pas en centimètres mais en dignité, que ses pairs, le fils a opté pour la reculade. Mais comme on dit, c’est reculer pour mieux sauter. Affaire à suivre, donc.
    Ce qui nous importe évidemment dans ce cynisme qui ne prend même plus la peine de se voiler, c’est de savoir ses retombées sur les principes sacro-saints de la démocratie qu’on nous assène en balises aux dérives possibles. En gage, tous ces procès qu’on donne aujourd’hui en pâture au quidam pour se donner l’allure d’une intégrité sourcilleuse. Mais l’alerte a été chaude et on n’est pas sûr que ça ne va pas en inspirer plus d’un…

  • 2 novembre 2009 à 09:52 | observatrice (#2065)

    c’est l ’éducation, l’ambiance dans laquelle l’enfant vit qui prépare son avenir ; rien d’étonnant à ce que les « fils de » suivent l’exemple de leurs géniteurs, et cela dans tous les domaines ;

    En politique, c’est le reste de la population par le biais des élections qui doit être à même de juger de la qualité de ces « fils de » et de leurs aptitudes à gérer la chose publique . L’exemple le plus récent est celui du fils Monja qui a récolté moins de 100 voix aux dernières élections présidentielles.

    Quand le gros de la population se laisse manipuler par le parti au pouvoir et sa force de frappe pour préparer les élections, les dérives surviennent, et le bourrage des urnes fait le reste.

    C’est donc à nous, électeurs, de rester vigilants, dès la mise en place de toutes les institutions, pour ne pas nous laisser piéger ; le multipartisme, des partis d’opposition , avec des projets précis et réalisables, sont les bases vers cette véritable démocratie .

    • 2 novembre 2009 à 12:01 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à observatrice

      observatrice !!

      Vous vous focalisez trop sur les 100 voix de Monsieur le Premier Ministre MONJA ROINDEFO à la dernière élection présidentielle mais cela n’emp^che pas que son ticket avec Monsieur le Président RAJOELINA Andry a mis hors jeu Monsieur RAVALOMANANA....ET VOUS ????en envoyant seulement une cassette sur VIVA !!!

      En France,Monsieur LE PEN a pu mettre cahot les « gauches françaises » pour se hisser au deuxième tour présidentiel.POURQUOI PAS MONSIEUR MONJA Roindefo,s’il se présente à l’élection présidentielle.

      Alors,avalez vos histoires de 100 voix.

      Basile RAMAHEFARISOA

      Basile R.2(22)ramahefarisoa

    • 2 novembre 2009 à 17:30 | ragasy (#416) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      Toi tu n’aurais même pas 100 voix M. Point barre. tu seras bien « cahot » avant.

      Ah ah ah ah mdr

  • 2 novembre 2009 à 10:01 | Gilgas (#1183)

    Ndimby le fou débile jette le masque, sa haine est telle qu’il en bave comme un crapeau.
    Crache, crache,ton venin d’ailleurs inéfficace.
    Elle n’atteint pas la blancheur de la Colombe.

    • 2 novembre 2009 à 18:51 | sevane (#2781) répond à Gilgas

      Salut Gilgas.

      Alors comme ça, le méchant Ndimby a réussi à énerver mon QI de poule ?
      Juste une petite remarque, par contre : promettez-moi une chose : la prochaine fois, écrivez plutôt « crapaud » et non pas « crapeau ». D’accord ? Vous m’avez vraiment déçue : on dirait un analphabète débile qui découvre les joies du Web 2.0. Idem pour « wacko » jacko.

      Quant à Ndimby, bravo ! Super article. Comme d’habitude, on savoure tes éditos. Surtout, ne change rien.

  • 2 novembre 2009 à 10:05 | jacko (#2978)

    Voilà, quand il n’y a plus rien à dire sur son pays propre pays ,on s’occupe des autres en pensant d’ailleurs qu’il n’ont pas changer depuis Gallieni . Mais tout se qui est écrit là est bien nul et ne fait pas avancer les choses qui concerne l’avenir de Mada...!!!!!!!!!!!!!!

  • 2 novembre 2009 à 10:12 | Lemurkata (#801)

    Bonjour Ndimby,

    Comme de coutume, belle épine au pied des dirigeants de fait. Même si je trouve l’introduction un peu laborieuse.

    En ce qui concerne la gouvernance à Madagascar, le problème est que nos politiciens (plutôt politicards) font de la politique comme certains étudiants s’accrochaient à leurs études dans nos universités. Vous savez, ces étudiants qui vont à l’université juste pour percevoir une bourse d’étude, avoir un logement gratuit (utilisé parfois à de fins commerciales)... Leur but était de devenir (et de rester) étudiant. Au lieu de devenir étudiant pour atteindre un but ...

    Nos politiciens font exactement pareil (et ce sont peut-être les mêmes que précedemment). Ils ont pour unique but d’occuper un poste politique pour les avantages matériels ; alors que ledit poste ne doit être qu’un moyen en vue de réaliser un but, une idée, une vision.

    Le problème est très complèxe et ne peut être résolu par un coup d’éclat, et encore moins par un coup d’état. Il faut revenir à la source : éduquer, inculquer les valeurs qui nous permettent de vivre ensemble en harmonie. Des valeurs qui imposent à nos enfants, même à ceux qui n’ont pas pu faire des études, de respecter les autres (savoir-vivre et respect du Droit). Quant aux adultes, je désespère de voir au sein de notre classe politique actuelle la perle rare qui pourra instaurer les pratiques de bonne gouvernance dans la conduite des affaires publiques. Il faudra continuer à enfoncer les épines aux pieds (et aussi dans les peu augustes derrières pour les inciter à ne pas rester sur leur siège quant les circonstances font qu’ils doivent laisser la place). En attendant mieux.

    Bonne journée.

  • 2 novembre 2009 à 10:39 | hafatra (#1895)

    Hoy ny fahendrena malagasy hoe :

    « Izay adala no toa an-drainy » .Inoana fa ilay anarana tsara faneno hoe ’Ndimby dia tsy misy antony nanomezana azy.
    Ny sasany indray dia hisalotra ny anarana hoe ’Nongana any aoriana kely any angamba....

  • 2 novembre 2009 à 10:45 | izaho91 (#3427)

    C’est toujours pareil, arrêtez avec vos posts exagérément anti Français !
    C’est caricatural, et ridicule !
    Posons nous les vraies questions !
    Rendre systématiquement responsable la France de tous nos malheurs est stupide et stérile !
    De toute façon, tant que nous ne serons pas capable de nous assumer et de diriger ce pays avec le sens de l’Etat, tant que nous ne nous mettrons pas au boulot intelligemment et avec solidarité, les nations plus performantes nous dirigerons et nous imposerons leurs supériorité économique et donc politique.
    Ce seront la France,et plein d’autres Pays. Dans ce jeux, la France est surement la moins pire, même si elle défend ses intérêts, comme tout le monde !
    Reveillez vous au lieu de sortir toujours les mêmes anneries déformant la vérité !
    La France aurait pillé Madagascar. Ah ! ces amnésiques de l’Histoire ! (à commencer par celle de la ceille). Avant Galliéni, Madagascar vivait à l’écart du monde .Elle exportait comme richesses des esclaves, du bétail et un peu de riz. La mortalité était forte et la fièvre fut le meilleur défenseur de l’Ile. Les villes cotières étaient le cimetiere des quelques aventuriers Blancs. Les premiers colons autorisés à s’installer devaient payer un lourd tribut au premier ministre en échange de main d’oeuvre . Lequel ministre s’attribuait (déjà !) une grande part des bénéfices. Le pays vivait dans l’ignorance totale.
    A son départ, la France coloniale remit le pouvoir à une élite bien instruite. Le Malgache mangeait à sa faim et vendait partout son riz de luxe . Le 4’mi était inconnu . Les routes et pistes étaient sures et le Crime poursuivi. Madagascar était la perle de l’hémisphère Sud. Aucun malgache ne songeait à fuir son pays. Les jeunes femmes ne songeait pas à un mariage avec l’étranger pour sortir de la misère familiale. Aujourd’hui ,rien qu’à la Réunion, vivent plus de malgaches qu’il n’y eut jamais de français vivant à Madagascar. Le pays est devenu un des plus pauvres du monde malgré les aides budgétaires ou humanitaires de l’ancienne métropole et des autres organismes internationaux (>70% du budget de l’Etat !). Les transferts de « Western Union » font vivre des centaines de famille. Curieusement, selon votre théorie, la misère devint générale dans les villes et les campagnes dès que la France Coloniale eut suspendu ’le pillage ’’ de la grande ile .

    • 2 novembre 2009 à 12:08 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à izaho91

      izaho 91

      Les malgaches à l’étranger se disent diapora,mais c’est l’inverse qui se passe.

      Discussion à refaire ????

    • 2 novembre 2009 à 12:10 | hafatra (#1895) répond à izaho91

      Izaho91,

      « C’est toujours pareil, arrêtez avec vos posts exagérément anti Français ! C’est caricatural, et ridicule ! »

      Inona marina aloha no atao hoe frantsay ? Toa ady hevitra be io ao aminareo ao ?

  • 2 novembre 2009 à 11:01 | Fanoro (#1962)

    « Peut-on alors envisager que ces mauvaises pratiques puissent un jour transpirer dans la vie politique et faire en sorte qu’un chef d’Etat à Madagascar manoeuvre pour nous imposer son galopin, en dehors de tout processus électoral démocratique, juste et équitable ? »

    Qu’est-ce que vous nous raconter là. A Madagascar et surtout sous l’air Ratsiraka, ils ont toujours imposé leurs proches (familles ou amis) dans des hauts fonctions de responsabilités sans aucun justificatif de compétence ! Pas la peine d’aller voir en France !

  • 2 novembre 2009 à 11:05 | hoa an’ny tanindrazana (#2933)

    Ndimby, comme toujours je suis d’accord avec votre vision. Car prenons exemple la actuelle situation de Madagascar : Il est difficile pour quelqu’un comme moi de soutenir un régime resultant d’une action anti-democratique car ni mes parents, ni mes enseignants ne m’ont appris à accepter cela.
    Pour tous ceux qui soutiennent cela, je leur dis de ne plus se retourner vers le passé, puisque nous n’avons jamais eu, à aucun moment, un régime examplaire, c’est pour cela que nous sommes toujours un des pays les plus pauvres de la planete. Et TGV n’est pas exclu de cette catégorie, avec tout son desodre, la présidence n’est un jeu où on improvise, Il aurait du savoir ce qu’il allait faire pour renverser et synthétiser les erreurs des régimes passés à l’avantage du pays. Tous ce qu’il fait aujourd’hui ne fait qu’enfoncer un peu plus notre nation. Et il faut le juger lui maintenant, les présidents dechus ne sont plus crédibles, il y en a même qui ne pourront pas revenir a M/car, alors les juger maintenant, pour cautionner plus pire qu’eux, c’est débile, sans objectivité, et reste à côté de la plaque qd à la notion de patriotisme ou de « soa toavina ».

  • 2 novembre 2009 à 12:18 | da fily (#2745)

    Fils de..., fille de... et ceux qui ont honte de leur ascendance ? Ils font quoi ?

    A y est ! décidément Ndimby a un penchant pour les pavés, aux même titre qu’ Obélix pour les menhirs. Il les lance dans la mare, et il y atoujours des petits romains coincés qui vont crié : haro sur la bête !! Au même chapitre, je suis le chat botté, j’enfile mes godillots et lui emboîte le pas, pourtant je ne suis pas fils de...

    Un article sur les fils de...pourquoi pas après tout, et le fait de parler de la famille Sarkozy n’est en rien une attaque « anti-français », je m’ésbaudis de tant de véhémence de la part de certains qui montent au créneau dès que l’on chatouille la « douce France » et ses dirigeants. Mais qui sont-ils vraiment, nous ressemblent-ils au fond ? Sont-ils meilleurs que les notres ?
    Leurs enfants sont-ils les mêmes reproductions à l’identique ?

    Alors qu’on finit par accepter, avec naturel presque, qu’il y a des Joseph Kabylla, des Faure Eyadéma, des Kim Djeung Il, et on ne pourrait rien dire quand on voit un fils de président d’une démocratie européenne, en la personne de J.Sarkozy, talonner son père dans tout ce qu’il entreprend ?
    Où est le sentiment anti-français quand on parle d’une tentative de népotisme de la part de la famille Sarkozy ? Le père a montré la voie, le fils qui a le plus d’affinités veut le suivre, sauf qu’il faille le faire avec la manière, et sachant l’ambition dévorante qui anime le père, on peut conclure que même le passage en force n’est un frein, faut que ça passe ! Aller au charbon ne les effraient guère, s’ils s’en sortent un peu noircis, est-ce la faute aux autres ?

    Mais bon, il ne fait guère bon parler des français en ces temps troubles, la levée de boucliers qui s’en suit en ferait taire plus d’un ( ou déclencher une riposte par d’autres). Quand on dit français, il faut comprendre « politique française » dans le texte, j’y tiens, je ne veux pas attiser le courroux d’une doris24 ou de izaho91 ou encore de Basile22, qui chantent la marseillaise dès la première occasion.

    Allons bon, les colons français du temps de Galliéni sont venu pour le soleil et le paysage, les indigènes les ont accueillis à bras ouverts et ont travaillé de leur plein gré pour le colon bienveillant ! Ah, il est vrai que autres temps, autres moeurs, pour les fils de...

  • 2 novembre 2009 à 14:49 | Sitraka (#1700)

    Toujours aussi rigolo notre Basile dans ses réflexions. Ce zigoto a une singulière vocation à l’affabulation. Et il ne le fait pas petitement, mais par de vastes et d’ardentes démonstrations étriquées : il en fait une symphonie...fantasmagorique !!!!

    • 2 novembre 2009 à 21:49 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Sitraka

      sitraka !!

      je n’ai pas souhaité vous répondre,mais j’ai eu l’occasion de vous répérer (???) alors je tiens à vous remercier de votre expression « CE ZIGOLO »

      A+ Sitraka

      Basile RAMAHEFARISOA

      b.ramahefarisoa@gmail.com

  • 2 novembre 2009 à 15:23 | Rabe (#3378)

    Hé Ho, Ndimby

    Le plat d’aujourdhui est, apparement indigeste pour les « fils de... » et donne du tournis, jusqu’à confondre la colombe et auteur de coup d’etat avec les degats.

    Tellement l’article reflete la realite, en oubliant le Senegal et l’Egypte avec leurs « fils de... », qu’on est reste bouche bee.

    Qui a dit que la France ne s’ingère pas dans cette affaire ?

    Il suffit à Mr Joyandet de dire que « Le putchiste n’est pas le Pdt de la transition » (une phrase magique) et Addis Abeba accouche.

    Cordialement.

  • 2 novembre 2009 à 21:52 | racynt (#1557)

    Merci et félicitation pour ce 101è article toujours aussi brillant même quand il s’agit de parler de ces espèces de fils de ...

    • 2 novembre 2009 à 23:55 | holy (#2059) répond à racynt

      Et aussi longue vie.

    • 3 novembre 2009 à 08:56 | maminah (#2788) répond à racynt

      101è article ? Oui, longue vie à tribune.com !

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