Lasse des menaces d’un prétendu docteur en droit international contre elle, Fabienne Chalard dénonce tout le mal que ce dernier lui a fait subir, à elle et aux membres de sa famille la semaine dernière. « Il a pénétré dans ma propriété, il m’a dit qu’il va me laisser tranquille si je lui paie sur le champ 30 millions ariary. Sinon, j’irai tout droit en prison car il affirme avoir dans sa poche un acte judiciaire me condamnant à payer 30 millions ariary ». Ce témoignage de Fabienne Chalard, une française naturalisée malgache depuis 19 ans, elle a beaucoup réfléchi avant de s’y résoudre. Elle relate un événement qui s’est passé récemment à Mahambo où elle dirige un établissement hôtelier. Il s’agit en fait « d’une série de harcèlements dont (elle) se dit victime de la part d’A.A. depuis des années maintenant ». Ce dernier a porté plainte auprès du tribunal de 1ère instance d’Antananarivo contre Fabienne Chalard en juin 2006. Il conteste en effet « la nationalité malgache » de son adversaire, il lui reproche aussi dans sa déclaration « l’utilisation de fausse carte d’identité falsifiée et l’absence de titre de séjour à Madagascar ».
Tout ceci, Fabienne Chalard le dit « non- fondé ». « J’ai obtenu la nationalité malgache depuis 19 ans et depuis personne n’a protesté. Ce qui se passe aujourd’hui constitue à mes yeux une volonté délibérée de me nuire, de nuire à ma famille et à ma réputation ».
- Intérêt
Ainsi, elle ne s’avoue pas vaincue. Au contraire, elle passe à l’offensive. Première étape, elle s’est pourvue en appel contre la décision de justice sus- mentionnée. Pour Me Louis Sagot, qui défend sa cause, « le sieur Alain Andriamiseza n’a aucune compétence pour porter plainte à l’encontre de quiconque pour faux et usage de fausse carte d’identité avec ses conséquences ». « De telles poursuites appartenant à l’Etat par l’intermédiaire du ministère de l’intérieur ou du procureur de la République », précise-t-il. Pour sa part, Fabienne Chalard dénonce « les agissements d’A.A. » depuis le début. « Cet individu se fait passer pour ce qu’il n’est pas quand j’ai fait sa rencontre : docteur en droit, avocat international. Aujourd’hui, il prétend être conseiller spécial du président Ravalomanana. A ce titre, il sème la terreur à Mahambo car il fait valoir des relations haut placées dans la magistrature et à la police qui le rendrait au dessus de la loi ». Et de poursuivre, « les villageois ont peur de lui car il provoque de nombreux tapages. Les autorités locales ont réagi en faisant des comptes rendus à leurs hiérarchies respectives ». Elle attend maintenant la suite des événements tout en appelant le chef de l’Etat à agir dans l’intérêt de sa politique.
Recueilli par R. C.
