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Société

Squatters et étudiants

Échauffourées à l’université de Mahajanga

mardi 27 septembre 2011 |  1245 visites 

Les étudiants de l’Université de Mahajanga ont manifesté ce lundi 26 septembre leur mécontentement face aux actions entreprises par les squatters du domaine de l’Université qui ont détruit une partie du matériel de l’entreprise responsable de la construction du complexe sportif de l’Université de Mahajanga.

Samedi 24 septembre dernier, les squatters du campus qui s’étaient joints aux squatters d’Amparahigidro, là où devraient être construites les trano mora, ont selon des sources locales incendié eux-mêmes une maison appartenant à un squatter du campus universitaire pour faire croire que c’était l’acte des étudiants. Ces derniers alors étaient sur le point d’ « attaquer » les squatters à leur tour, quand les autorités locales conduites par le SG de la Région Boeny, Saïd Ahamad Jaffar et le SG de l’Université de Mahajanga, venues sur place à temps, sont intervenus pour apaiser la situation.

Il avait été alors décidé que les travaux devaient s’arrêter pendant deux jours en attendant le retour du calme complet. Néanmoins, les travaux de construction du grand complexe sportif continueront à partir de ce mardi 27 septembre et ne connaitront pas de problème comme celle de la construction de trano mora à Amparihigidro.

Amparihigidro : adieu les Trano mora ?

Le ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation (MATD) a fixé le vendredi 23 Septembre dernier comme dernier délai aux squatters d’Amparihigidro pour quitter les lieux afin que le ministère puisse démarrer le projet de construction de 200 logements pour les Trano Mora. Les SOJABE ou Ray aman-dreny de la Région Boeny ont négocié pour une énième fois avec les squatters jeudi dernier pour qu’ils acceptent de partir et de rejoindre l’endroit où ils pourront obtenir un titre foncier. Bien que les lieux d’affectation promis par le ministère ne soient pas éloignés de leur habitation actuelle, les quelque 40 toits concernés ne veulent point quitter les lieux. « Nous mourrons sur nos terres si jamais l’État tente de nous enlever avec des bulldozers » ont-ils clamé à l’endroit de ces sojabe.

Ce qui veut dire que la balle est dans le camp du MATD à qui appartient la dernière décision. Laisser le terrain domanial aux mains des squatters ou faire asseoir l’autorité et les expulser manu militari comme ce qui s’est passé à Toamasina et à Antsiranana.

Mahajanga est le seul chef lieu de faritany qui ne bénéficierait donc pas de l’opération trano mora, déplorent de jeunes ménages de Mahajanga.

Recueilli par Valis

3 commentaires

Vos commentaires

  • 27 septembre 2011 à 07:50 | Bardadas (#5458)

    On déclare toujours l’amélioration de la vie des citoyens mais le contraire apparait dans la gestion de notre système éducatif par une gouvernance à la Malgache :
    1. les terrains universitaires sont envahis par les responsables censés les protéger. Pour dissimuler leurs actes, ils laissent des paysans squatter une autre partie du domaine. La différence c’est que ces derniers occupent naïvement alors que les squatters fonctionnaires finissent par l’acquisition de titre foncier avec la complicité du Service domanial. Alors que pour un simple citoyen, l’acquisition de titre foncier prend plus de 20 ans.
    2. la bonne éducation est faite pour les dirigeants. Les enfants du peuple ne bénéficie qu’un rudiment d’enseignement :
    2.1. en ce moment, les responsables au sein du Lycée Jacques Rabemananjara Toamasina I exigent aux 200 élèves déclarés admis définitivement (par affichage) de payer 750.000 francs de corruption avant de pouvoir payer le droit d’inscription ; sinon, ces étudiants doivent oublier l’affichage annonçant leur admission en classe de Seconde.

    2.2. au Primaire, des personnes non qualifiés, baptisées « enseignants FRAM », ne comprenant même pas la langue d’enseignement (le Français) enseignent les enfants du peuple et comptent près de 90% des enseignants existants.

    2.3. les recrutements d’enseignants sont faits pour les proches du Pouvoir, sans être spécialistes en la matière. Des milliers de sortants d’Ecoles normales chôment alors que la plupart de Professeurs recrutés aux Lycées n’ont aucune notion de Pédagogie.

    2.4. à l’Université de Tamatave, l’Informaticien et la Secrétaire de la Faculté de Gestion n’ont plus honte de collecter 600.000 francs aux étudiants qui veulent réussir à l’examen de 2e session. L’acte se passe sous les yeux des divers responsables

    2.5. en 2004, plusieurs étudiants envoyés à l’étranger déclarés représenter les 22 régions de Madagascar viennent de la famille présidentielle et ont porté le même nom de famille que le Président à l’époque

    Face à ces exemples, comment espérer une quelconque amélioration de l’éducation ?

    • 27 septembre 2011 à 18:02 | Rivohanitra (#142) répond à Bardadas

      Voilà que Monsieur Bardadas montre qu’aujourd’hui à Madagascar le combat pour l’égalité repose sur la maîtrise de deux capitaux :

      - le capital humain à travers l’éducation nationale. L’éducation nationale qui doit autoriser l’acquisition du savoir mais gangrénée en profondeur par la corruption et le « laisser aller » des gouvernants successifs sans idéologie s’avère totalement inefficace. Un véritable handicap pour le développement de ce pays ;

      - la terre, un autre type de capital qui crée de plus en plus des marginaux, ceux qu’on désigne par squatters, lorsqu’on veut s’emparer du butin. Des paysans sans terre deviennent des 4MI. Que la terre reste à ceux qui l’ont mise en valeur. Tous les titres du monde, obtenus là encore sur la base de l’abus de pouvoir ou de l’argent roi de la corruption ne doivent rien valoir, ceux qui ont cultivé la terre y restent et c’est tout !!

    • 27 septembre 2011 à 22:53 | justice_sociale (#3810) répond à Rivohanitra

      bonsoir,

      et si tous les 4X4 acquis fortuitement, gracieusement et de manière fallacieuse sont mis en vente aux en-chers et l’argent récolte servira à financer les écoles de la république, les hôpitaux ou dispensaires, et pourquoi pas le trano pour les sans logis.
      ne le prenez pas comme solution simpliste ou une idée farfelue car cela arrivera un jour et pourra faire jurisprudence le moment venu pour.

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