Prendre les stocks de médicaments d’une ou de deux régions pour résoudre les problèmes de pénurie d’une autre région est un style de gouvernance qui intrigue. Or, c’est le cas si l’on en croit L’Express de Madagascar de vendredi dernier. Le ministère de la Santé tente de récupérer les stocks de médicaments anti-sida des régions Haute-Matsiatra et Vatovavy Fitovinany, a-t-on lu en page trois de ce quotidien, pour venir au secours des personnes vivant avec le VIH qui souffrent du manque de médicaments dans la capitale.
Ce genre de gouvernance n’est pas limité à un seul secteur, dénonce-t-on en coulisse dans le milieu des opérateurs et entrepreneurs. Et ils rappellent la société « Trois Frères » avec leur huile alimentaire pour déplorer ensuite des immixtions dans les produits de cueillette tel le litchi, la vanille et les bois précieux dans lesquels secteurs, bien d’opérateurs ont été déplumés tandis que des nouveaux venus se sont enrichis du jour au lendemain. Ce qui étonne souvent c’est que ces « épurations », comme ils les qualifient, s’effectuent au nom de la mise en conformité à des règles concoctées sans que les concernés au premier degré ne soient au courant ni consulté, et encore moins convaincus de leur efficience.
Tout récemment, continue-t-on dans ce milieu économique, « « Les Moulins de Madagascar » (LMM) ont subi les assauts de qui l’on sait et ils vont vraisemblablement fermer leurs portes pour livrer le marché à l’unique meunier de l’île ». Bien que non confirmées nulle part, ces insinuations qui laissent pantois laissent croire que le malheur des uns fait le bonheur des autres. C’est la libre concurrence, certes, mais beaucoup sont persuadés que des pratiques courantes font que ce sont des bâtons dans les roues de la liberté d’entreprise et de la libre concurrence. Surtout au moment où le champ d’expansion de nos unités industrielles est en train de s’élargir avec l’adhésion à la SADC.
