Des membres de l’ADPM appellent au « fihavanana »

Le président national ADPM, Max Fabien Andrianirina, et le président Régional Boeny, Venance Raharimanana (à droite)

L’Association des Détenus Politiques de Madagascar de 2002 ou ADPM a tenu une conférence de presse le soir du jeudi 17 Décembre 2009 à la Piscine Hôtel. Le Président national Max Fabien Andrianirina est de passage dans le pays et profite de son séjour pour effectuer des tournées dans les ex 6 provinces et rencontrer les membres des bureaux régionaux de l’ADPM. Il réclame partout où il passe, à l’endroit des dirigeants de la Transition le retour à la sagesse malgache, le ménagement du « fihavanana ».

Et l’ancien député Arema d’Anosibe an’Ala, Mr Jonah, de confirmer que « puisque à Maputo Ravalomanana, qui nous a arrêté arbitrairement et nous a emprisonné sans motif judiciaire à Tsiafahy en 2002 a reconnu avoir eu tort envers nous, pourquoi devons-nous encore faire la sourde oreille et crier vengeance et exclusion ? Ce qui semble être la tendance actuelle de la Transition ».

À Raharimanana Venance, Président régional de l’ADPM de Boeny d’ajouter que « nous sommes là pour vous prêter mains fortes, Mr le Président Andry Nirina RAJOELINA, pour vous maintenir dans la bonne voie car nous constatons que le train de la Transition tend à se dérailler avec votre projet de présider à l’unilatéral et à la non inclusion des 3 mouvances. Pour nous ADPM, la clef de la crise n’est autre que le dialogue et le respect de la sagesse malgache ! ».

Après Mahajanga les 17 et 18 décembre, et Toamasina les 14 et 15 décembre 2009, la délégation de l’ADPM 2002 poursuivra ses tournées à Toliary, ensuite à Fianarantsoa puis à Antsiranana pour finir à Antananarivo en convoquant une conférence de presse. Le but en est de toujours rappeler les protagonistes de la Transition à la réconciliation.

Des Mouvances Mahajanga Miray

Des membres du regroupement des mouvances politiques appelé « Mahajanga Miray » ont tenu une autre conférence de presse le soir du Vendredi 18 Décembre 2009 au Restaurant de la Mer. D’après leurs dirigeants, le Dr Noël, ex-détenu politique 2002, Tarovy, un des prétendants Chefs de la Région Boeny au mois d’avril 2009, Ravokatra Lalao, un ex-Maire de la CU Mahajanga au 1er mandat de Marc Ravalomanana, et le jeune Hachim Kely, un ratsirakiste, leader du TCR (Tanora Contre Ravalomanana), cette association politique regroupe les 3 mouvances Ravalo-Ratsiraka-Zafy et toutes les mouvances existant à Mahajanga. Ils ont laissé entendre qu’un représentant de la mouvance Rajoelina faisait partie du regroupement mais s’est écarté du groupe à la dernière minute. L’association appelle le Président de la Transition Andry Rajoelina à la réconciliation entre les 4 mouvances pour préserver l’unité nationale. Pour eux, « Rajoelina sort totalement des Chartes de Maputo en évinçant Mangalaza et les 3 mouvances de la Transition, alors il doit choisir : ou il recourt à la réconciliation et l’inclusion en tant que Ray aman-dReny de tous les Malgaches ou il quitte le poste de président de la Transition, poste qui lui est décerné d’un commun accord des 4 Mouvances à Maputo du même principe que l’on a décerné le poste de chef de gouvernement à Mangalaza ». Selon les membres du regroupement « Mahajanga Miray », ils projettent de créer des antennes qui vont bientôt mettre en place des mouvances régionales semblables dans tout le pays. Et ce dans le même but que l’ADPM 2002, « secouer » le conducteur du TGV à se remettre sur le rail de Maputo ou à quitter la présidence.

Par ailleurs, ces deux mouvements émettent communément leur mécontentement envers certaines personnes entourant le Président Rajoelina : « D’un, elles prétendent être des détenus politiques victimes de Ravalomanana pourtant elles ont été écrouées durant les mandats de ce dernier suite à des poursuites purement judiciaires et, de deux, elles auraient vociféré des mots de malédiction et des propos irrespectueux à l’endroit des hautes personnalités dignes de respect ». Pour l’ADPM et « Mahajanga Miray », « ce sont surtout ces personnes qui poussent le train de TGV au déraillement dans un intérêt personnel et de récupération politique et au détriment de l’intérêt du peuple malgache tout et de la stabilité politique du pays ». 

Recueilli par Valis