Des descendants directs de quelques fondateurs du MDRM ont décidé de constituer une association. Elle rassemble des descendants du Dr. Joseph Ravoahangy Andrianavalona, du Dr. Raseta, de Tata Max, de Rajaonah, de Rakotovao Martin et des descendants d’autres condamnés à mort lors de ces événements de 1947. Ils ont décidé de célébrer la victoire du mouvement nationaliste plutôt que sa défaite. Il s’agit selon Andrianjaka Rajaonah de faire montre de sagesse et de souveraineté, comme pour dire qu’il faut s’approprier l’histoire et la lire comme l’ont vécu ses acteurs.
Madagascar est l’exception
En tout cas, poursuit-il, aucune nation ne célèbre sa défaite face à l’ennemi. Et il cite en exemple, la « Trafalgar Square » qui commémore la victoire des Britanniques sur les armées franco-espagnoles dans la bataille navale de Trafalgar.
Pourquoi la France ne célèbre-t-elle pas la défaite de Napoléon Bonaparte le 18 juin 1805 à Waterloo s’interroge-t-il ?
Pourquoi la nation malgache doit-elle faire exception en célébrant la défaite de ses nationalistes ? N’est-ce pas la victoire de la France sur le mouvement nationaliste malgache que le pays célèbre le 29 mars ? Et Andrianjaka Rajaonah d’attirer l’attention des dirigeants et des Malgaches en général sur cet aspect de la commémoration. Le 29 mars, déclare-t-il, c’est la réalisation des ordres donnés par Marius Moutet qui voulait détruire par tous les moyens le MDRM. C’est la raison pour laquelle cette association des descendants du MDRM se démarque et appelle les adhérents à ce point de vue, à la rencontre qu’ils organisent le 15 mars prochain à Ampatana, Andravoahangy Ambony.
Pourquoi le 15 mars ? C’est pour devancer la date du 29 mars et pour faire réfléchir. Il n’y a pas de réelle assise politique, souligne-t-il. Par contre, Andrianjaka Rajaonah déplore qu’aucun membre du MDRM ne soit enterré au Mausolée à Avaratr’Ambohitsaina.
