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Economie

Histoire économique de Madagascar

Croissance instable en raison des crises

jeudi 27 octobre 2016 | Randria Maeva

Inégalité sociale, pilotage à vue des projets de développement sans vision claire dans les stratégies, répétition des crises marquent les différentes périodes de l’histoire de Madagascar et ont eu leurs impacts sur la croissance économique du pays. Cela se perçoit dans l’évolution du taux de croissance de PIB par habitant qui a baissé dans des périodes précises : la crise de 1972 (-6% à -7%), le socialisme en 1981 ( environ -12%) , la crise de 1991 et 1993 (environ -10%), la crise de 2002 (environ -15%) , la crise de 2009 (environ -7%).

Avec la politique et les crises

Des décisions prises depuis notre indépendance sont liées à l’évolution de la situation économique, à l’exemple des relations avec l’extérieur, de la politique de privatisation, et le passage du Franc en Ariary entre 2002 et 2009 qui a permis une certaine croissance économique. Le socialisme entre 1975 a modifié toutes les structures et provoqué la rupture avec les structures internationales comme lors de la transition ou entre 1991 et 2002. Dans les années 1990, la politique d’ajustement structurel fait aussi ralentir le développement économique de Madagascar, les entreprises franches se sont ensuite développé avec l’adhésion à l’AGOA et le développement des activités minières, mais jusqu’à aujourd’hui, l’économie de Madagascar n’a pas réussi à se relever.

Economie tournée vers le service

Les apports des trois secteurs (primaire, secondaire et tertiaire) sur l’économie du pays sont aussi différents. L’économie de Madagascar se tourne plus vers le secteur tertiaire, caractérisé par les services avec une contribution de 60% dans le PIB. Le tourisme, le commerce, le transport ainsi que la télécommunication y sont cités. En exemple, l’hôtellerie et la restauration ont généré plus de 25 000 emplois en 2014 contre 20 000 en 2010.

Quant au secteur industriel, il tient aussi une place importante dans la création d’emploi mais le pays est encore sous industrialisé avec une contribution de 10% dans le PIB. En 2014, on relève une croissance de 4% d’emploi dont 20,11% de ces emplois proviennent du secteur industriel. S’il y a un secteur industriel qui se développe à Madagascar, c’est l’agroalimentaire (34%), mais il y a aussi l’énergie qui contribue activement dans le versement des taxes et des impôts (38,62%).

Le secteur primaire ne peut être détaché des activités économiques à Madagascar. L’agriculture apporte une part importante dans la croissance économique, avec une contribution dans le PIB toujours supérieure à 25%.

Exploiter ses propres ressources

« La croissance n’est pas encore répartie dans les 3 secteurs, les emplois se concentrent sur les services alors que l’industrie et l’agriculture sont ceux qui peuvent générer une réelle croissance, avec la promotion de la productivité locale et de la créativité Malagasy. Le développement de ces secteurs réduira également l’importation, ce qui apportera une valeur ajoutée à notre économie », nous confie un étudiant en économie.

Pour arriver à un meilleur pilotage et à une répartition de la croissance économique, Madagascar a besoin d’une réforme de la politique publique touchant le juridique, l’éducation, la protection sociale et le système statistique. Le pays a la possibilité d’exploiter ses propres ressources, avec ses propres potentialités : son capital naturel, la puissance agricole et industrielle, la technologie de l’énergie renouvelable.

Toutes ces données sont présentées à travers l’exposition sur l’histoire économique de Madagascar, de 1960 à nos jours, co-organisée par le Département Economie de la Faculté DEGS de l’Université d’Antananarivo et le FTHM Consulting. Le thème s’est porté sur les« Enseignements du passé et perspectives d’avenir ». L’exposition se tient au hall de l’Alliance française d’Antananarivo, elle a débuté le lundi 24 octobre et sera clôturé le dimanche 30 octobre 2016.

A part l’exposition, il y a bien sûr les conférences et les tables rondes chaque après-midi à 14h et à 16h, à l’Alliance Française. Les organisateurs essayent d’aborder les problématiques : la politique monétaire, la politique économique, le développement du secteur agricole, le secteur industriel, les services, le commerce.

7 commentaires

Vos commentaires

  • 27 octobre 2016 à 10:57 | Jipo (#4988)

    Non de Dieu, après El Ni^no , voilà la crise !
    Tous les prétextes, excuses, azafady, sont bons pour justifier « C pas ma fôte ».
    Croissance instable, par contre décroissance stable, et cerise / le cake : la fôte à personne , elle est pas belle la vie ?

  • 27 octobre 2016 à 11:19 | Isandra (#7070)

    « la crise de 2002 (environ -15%) (la plus destructrice de PIB), la crise de 2009 (environ -7%). »

    Le tableau parle de lui-même, deux crises dont l’un des responsables principaux Ra8 qui ne sait faire la politique sans crise,...

    • 27 octobre 2016 à 13:54 | Jipo (#4988) répond à Isandra

      Que ne seriez-vous pas sans Ravalomanana ...
      Un gasy responsable ???
      Pas possible ..!

    • 27 octobre 2016 à 14:09 | Saint-Jo (#8511) répond à Isandra

      « 27 octobre à 11:19 | Isandra (#7070) »
      « la crise de 2002 (environ -15%) (la plus destructrice de PIB), la crise de 2009 (environ -7%). »
      « Le tableau parle de lui-même, deux crises dont l’un des responsables principaux Ra8 qui ne sait faire la politique sans crise,... »

      Ironie :
      Et il n’y a pas de crise dans ce pays depuis début 2009 jusqu’à ce jour , en passaant par toute la période de la Transition 1 ?

  • 27 octobre 2016 à 14:20 | Ibalitakely (#9342)

    Izany krizy maro nisy izany & ny fahantrana mia mafy dia endrika ivelany ny tsy fahaizana & tsy firaharahiana ny TENA OLANA eto Madagasikara.
    -  Izany hoe voalohany indrindra firy marina moa ny vahoaka Malagasy, faraha handeha andro sakafo ve ianao tsy ny isan’ny olona hihinana ve no tokony ho fatarina mialoha.
    -  Ahoana avy ny sarangany, ny fiparitahany mba hafantarana izay tena ilaina maika, tsara & ampy. raha ohatra 70% ve tantsaha dia ordinateur & portables no mitobaka etsy & eroa.
    -  tanora na ankizy ve ny 70% nefa na fampianara indray no akinina @ izany FRAM izany, ….
    Fa na ireo milaza ho mpamatsy vola iraisam-pirenena aza ange mahalala hoe ity firenena ity izao ny toe-tany & ny toetran’ny olona ao fa ny fandahany & ny fepetrany foana ihany no asesiny an-kolaka na mivantana.
    ARY NY MANAM-PAHAIZAN-TSIKA & NY MPANAO PÔLITIKAN-TSIKA DIA TAHAKA NY OMBY OMENA TOTON-KENA KA SADY KELY NO TSY METY NEFA MANAIKY, DIA EO IANAO REY VAHOAKA !!!

    • 27 octobre 2016 à 15:20 | Ibalitakely (#9342) répond à Ibalitakely

      * Ny toton-kena sady avy amin’ny omby ihany no tsy mety aminy no sady kely, moa tsy izany ve raha toa ka ny zavatra mivoaka eto Madagasikara dia avo folo na zato eny lavitra ny fanampiana mody omen’ny sasany nefa tsy dia laharam-pamehana aza, izay mbola misy takalony koa avy eo ???

  • 28 octobre 2016 à 14:10 | déco maison Madagascar (#9747)

    Bonjour,

    Votre article est très intéressant, oui, c’est exact, le secteur tertiaire monte en flèche à Madagascar sans parler bien sûr des commerçants informels le long des rues de la ville. Par contre, le secteur primaire diminue de jour en jour, un secteur qui constitue la base essentielle de l’économie de Madagascar. Il n y a que le secteur primaire qui pourrait sauver notre économie vu que Madagascar dispose encore une si grande surface non-exploitée, des ressources de sous sol inestimable....
    Tout ce que je viens de dire n’est rien sans effort de la part de nos dirigeants (qui ne pensent qu’à eux).
    Solution, on arrête de concocter de l’argent partout, à travers le monde, à partir de maintenant ne recevons plus que des matériels et des technologies pour qu’on puisse exploiter nous-même nos terres.

    A plus !

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