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Economie

Crise alimentaire

Combat sur deux fronts

samedi 18 octobre 2008 |  1314 visites  | Léa Ratsiazo
Ce sont les enfants qui sont les premières victimes de toutes crises.

Lors de la journée mondiale de l’alimentation qui a été célébrée le 16 octobre dans le monde, le Directeur général de la FAO, Jacques Diouf, a souligné la nécessité de la relance des efforts politiques et financiers pour développer l’agriculture durable dans les pays pauvres, doubler la production vivrière et libérer le monde de la faim et de la malnutrition. Malheureusement, la crise financière semble mobiliser plus que la crise alimentaire. D’une façon ou d’une autre, la Grande Ile va être affectée par cette crise ; comme le reste du monde d’ailleurs.

Production de contre-saison attendue à la fin de l’année

Face à la crise alimentaire, le combat est mené sur deux fronts à Madagascar : la flambée des prix alimentaires et l’augmentation de la production de riz et sorgho pour réduire les importations coûteuses. Les semis de contre-saison de juillet et août pourraient augmenter considérablement la production, selon la Fao car généralement les agriculteurs de Madagascar ne sèment que durant la saison principale des pluies qui démarre en novembre.
Les agriculteurs qui ont fait des cultures de contre-saison de riz attendent les productions, d’ici la fin de l’année.

Chaque année, Madagascar importe environ 200 000 tonnes de riz destinées à la consommation. Cette année, le déficit est estimé à 270 000 tonnes compte tenu des ravages des cyclones. Or, importer du riz aux cours mondiaux signifie payer 70 % de plus que les prix locaux actuels, et cette situation risque de durer d’après la Fao.

Balance positive en tant qu’exportateur

A moyen terme, les partenaires de développement, dont la Banque mondiale, soutiennent le gouvernement malgache dans ses objectifs d’accroître la production annuelle de riz paddy de 500 000 tonnes par an en l’espace de trois ans. La production nationale s’établissant actuellement à environ 3,5 millions de tonnes par an, cela permettrait de satisfaire les besoins du pays et de vendre les excédents.

“Madagascar pourrait être plus qu’autosuffisante en riz”, souligne la Fao. “Le pays a une balance positive en tant qu’exportateur vers les îles de l’Océan indien, Comores, Seychelles et Île Maurice, par exemple. Les pays d’Afrique orientale et australe pourraient constituer un autre grand marché d’exportation

Nécessité de changement d’habitude alimentaire

L’accroissement de la production rizicole ne suffirait toutefois pas à résoudre une situation chronique de pauvreté et de malnutrition à Madagascar.

“La sous-alimentation à Madagascar est aggravée par la dépendance des habitants vis-à-vis d’un seul aliment (le riz) qui fournit des calories mais pas beaucoup de nutriments ni de protéines”, explique la Fao. Par ailleurs, le sud du pays, plus sec, ne produit pas de riz du tout. Et le transport vers les régions du sud est un obstacle supplémentaire.

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