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Editorial

Allons plutôt à Maputo

mardi 4 août 2009 | Ndimby A.

L’hôtel Panorama n’aura pas porté chance une seconde fois à la vie politique malgache. En effet, alors que la Convention qui y a été signée avait enclenché la sortie de crise en 1991, celle de 2009 ne sera vraisemblablement qu’un coup d’épée dans l’eau. La Charte qui a été signée durant le week-end dernier a été guidée par deux principes fallacieux. Primo, renforcer de façon visible le front uni autour des dirigeants de la Transition, mis à mal par certaines rumeurs et anecdotes de dissensions internes. Secundo, forcer une solution malgacho-malgache, afin de pouvoir dire que les habitants de la Grande Ile n’ont pas besoin de la communauté internationale pour s’arranger entre eux.

Sur la base de deux objectifs aussi partisans, il ne pouvait en ressortir qu’une Convention bancale. Car en téléguidant l’organisation de ce conclave, la Haute autorité de la transition (HAT) voulait venir en position de force à la réunion de Maputo. Objectif : se prévaloir d’un consensus inclusif, et répondre ainsi sous un épais maquillage au principal critère demandé par la Communauté internationale. Soulignons toutefois que nous ne mettons pas en doute la bonne volonté de l’initiatrice de ce conclave, Monique Andréas Esoavelomandroso, femme de grande qualité et médiateur de la République. On soulignera qu’elle a été nommée à ce poste en Septembre 2008 par le régime Ravalomanana, tout en rappelant cependant qu’elle est l’épouse du Président national du Leader-Fanilo, parti pro-Transition de la première heure.

L’idée d’une solution Vita Malagasy était donc bonne. Mais le style grande braderie de Madagascar a pris le dessus. Comme d’habitude, c’est sans aucun doute la qualité discutable du sens patriotique au sein de notre classe politique qui est en cause. Au final, à quoi avons-nous droit : une Convention de protection sociale pour la Transition et ses dirigeants actuels, mais que les pro-Rajoelina et les pro-HAT veulent présenter comme réunissant l’essentiel des forces politiques de Madagascar. « Foutaises », dirait un de nos forumistes hyperactifs. Car la composition des signataires de la Charte ainsi que son contenu ressemble à la rédaction du sujet de Malgache du BEPC : conçue à la gloire de la Transition. Ni les pro-Ravalomanana, ni les pro-Ratsiraka, ni les pro-Zafy ne l’ont signée. La position du chirurgien sera d’ailleurs intéressante à savoir, car pour le courtiser, les participants au conclave de Panorama II ont inclut un Conseil de la réconciliation nationale, thème cher au Professeur Zafy, d’ailleurs sollicité pour en assurer la Présidence. On doute fort cependant que l’homme au chapeau de paille ira prostituer ses valeurs pour un poste, contrairement à d’autres que nous ne citerons pas, et qui passent allègrement d’un régime à l’autre, sans honte et sans peur.

Pas d’impact à Maputo

On doute donc que la Convention de Panorama II puisse être considérée comme un élément fondamental pour les discussions de Maputo. Au fond, ce n’est qu’une agitation supplémentaire des auteurs du coup d’État pour tenter de donner l’illusion d’une union nationale autour d’eux. Les médiateurs internationaux, mais aussi les autres mouvances risquent donc de ne pas en tenir compte. Si Albert Zafy peut éventuellement basculer pour les raisons évoquées précédemment, Didier Ratsiraka devra être séduit sur le plan du principe de l’amnistie. Cependant, on doute fort que l’officier, qui malgré ses nombreux défauts, a tout de même un certain sens de la grandeur de l’État, ne se commette à cautionner un putsch. Quant à Marc Ravalomanana, on imagine déjà ce qu’il aimerait dire aux rédacteurs de la Charte au sujet de ce document. Tsy faly aho, tena tsy faly aho. Et s’il a envie de faire quelque chose avec cette Convention, ce n’est certainement pas la signer.

La Convention de Panorama II ne va donc pas changer la donne à Maputo. Ce document n’a aucune crédibilité pour légitimer le pouvoir de transition, pas plus que les milliers de braillards sur la Place du 13 mai ne peuvent prétendre représenter le peuple malgache à eux tous seuls. Et cette Convention bidon ne peut donc être la clé d’une transition inclusive et consensuelle, dans la mesure où elle a été rédigée pour bétonner les sièges actuels d’Andry Rajoelina, Monja Roindefo et les membres de la HAT. Une fois encore, les dirigeants de la Transition pêchent par autisme, ce qui leur fait croire que leurs désirs sont des réalités.

Ceci étant dit, il y a un paramètre sur lequel la Convention de Panorama II va avoir un impact. Les pseudos nationalistes vont certainement chantonner que ce texte exprime la volonté des Malgaches, et que la Communauté internationale doit s’y soumettre. Dans la mesure où il y a très peu de chances que cela se passe ainsi, la non-prise en compte de ce texte va être présentée comme un affront envers la souveraineté des Malgaches. Ainsi, les thèmes pseudo-nationalistes à la limite de la xénophobie risquent de ressurgir. De plus, Maputo est ressenti de part et d’autre comme la rencontre de la dernière chance. Son échec va donc décourager les modérés et ouvrir encore plus grand les ailes des faucons et des vrais au sein de chaque camp. Selon un des analystes politiques que nous consultons souvent, c’est le principal risque qui peut surgir pour la stabilité à court terme du pays. Rêvons donc que nos quatre as, si as il y a, vont revenir à de meilleurs sentiments pour sauver encore ce qui peut l’être de cette économie qui agonise et de ce pays qui va à la dérive. Mais je l’avoue, je suis pessimiste quant à la capacité de la HAT de voir plus loin que le bout de son intérêt.

Quelle légitimité aux quatre mouvances ?

Tant au Carlton qu’à Maputo, la question de la représentativité des quatre mouvances est souvent posée pour critiquer les médiateurs internationaux. Pour notre part, nous considérons que c’est une idée tout à fait honorable, au moins pour deux raisons.

Primo, le Président Ratsiraka, le Président Zafy et le Président Ravalomanana ont tous trois été des Chefs d’État élus, et ont donc une légitimité que personne d’autre n’a, même si les conditions des élections et des réélections sont discutables. Quant à Monsieur Rajoelina, n’en déplaise à ses détracteurs, il est pour le moment assis à la tête de la structure qui fait fonctionner l’État, et il faut donc compter avec lui.

Secundo, en considérant que la crise de 2009 est le résultat d’une mauvaise sortie de crise de 2002, il est normal d’associer les parties prenantes à ces deux événements pour tenter de trouver une solution pérenne et ne passe retrouver dans la même situation dans quelques années. Alors, bien entendu, on peut critiquer à l’infini la non-représentativité parfaite de ces quatre mouvance, et exiger que d’autres fassent leur entrée : Pierrot Rajaonarivelo, les prisonniers politiques, les écrevisses marbrées, les enfants de la Première République, les héritiers de la Seconde, les frustrés de la Troisième, l’association des 4’mi [1] ou les malades de la syphilis. Mais dans la mesure où aucun critère objectif ne permet de définir une mouvance de façon sérieuse, qu’on accepte de se tenir aux trois Présidents élus et à l’ex-DJ, pour éviter que cela ne devienne une boite de Pandore.

Des quatre chefs de mouvance, Marc Ravalomanana est loin d’être celui en position de force. La longue liste de ses abus, savamment vulgarisée par la HAT, est encore vivace dans les esprits et fragilise sa légitimité. Il ne doit sa présence qu’à la ténacité des médiateurs internationaux, car s’il n’en tenait qu’aux Présidents Ratsiraka et Zafy, ainsi qu’à M. Rajoelina, le Président Ravalomanana serait considéré comme quantité négligeable. Il a donc le plus à perdre dans un clash à Maputo, et devra subir le feu des rancœurs de ses prédécesseurs. Quant à son successeur, il sera en position de faiblesse par rapport aux trois autres qui n’ont pas beaucoup d’estime pour lui. Didier Ratsiraka lui n’a qu’un objectif : pouvoir revenir pour passer ses vieux jours au pays natal, même s’il n’a plus d’espoir pour un futur politique. Reste à savoir s’il va tenter de mettre en selle son poulain (on parle de Tantely Andrianarivo), voire sa pouliche (les regards se tournent alors avec moins d’enthousiasme vers sa fille cadette Sophie). Quant à Albert Zafy, seul véritable démocrate de cette bande, il serait sans doute le meilleur chef possible pour une transition. Mais force est de se demander si la classe politique recherche encore le meilleur, à force de provoquer le pire.

Entre parenthèses, je suis admiratif devant le petit coup du Premier ministre, qui est passé par un avis de la Haute cour constitutionnelle (HCC) pour éviter que son siège ne devienne éjectable. Dans chaque processus de résolution de crise, il y a souvent eu une volonté de sacrifier le Premier ministre au nom d’un partage de sièges plus équitable entre les tendances. En 2002, alors que des rumeurs de Gouvernement d’union entre MM. Ratsiraka et Ravalomanana transpiraient depuis la rencontre de Dakar, Jacques Sylla décida de prendre le Palais de Mahazoarivo d’assaut pour dire qu’il faudra compter avec lui, et ne pas s’attendre à le voir rendre son tablier, alors qu’il avait pris les risques au plus fort de la crise. Plus fin, Monja Roindefo a trouvé et obtenu la protection d’un avis de la HCC.

Depuis le début de cette crise, on assiste à des assauts durant lesquels c’est à qui fera le plus montre de juridisme. Et il est risible de voir certaines personnes attacher autant d’importance au respect de la loi et de la Constitution, après avoir foulée l’une avec force et violée l’autre avec allégresse. Car il est indéniable que si l’on appliquait contre les dirigeants de la Transition toutes les règles qu’ils clament à tous vents pour leurs actes depuis Janvier, il y en a beaucoup qui contempleraient la liberté à travers un carré de ciel bleu à Antanimora, ou à Tsiafahy. Que ce soit pour trouble à l’ordre public, atteinte à la sureté de l’État, incitation à la désobéissance civile ou autres douceurs utilisées à tour de bras et sans beaucoup de discernement ni de justice contre les légalistes. Mais il est vrai que dans les pays du Tiers-Monde, la Justice a souvent le bon sens de fricoter avec ceux qui ont les doigts sur la gâchette.

Notes

[1authentique : cette association existe et son « Président » se trouve à Anosizato.

23 commentaires

Vos commentaires

  • 4 août 2009 à 06:36 | rota rakotomalala (#2628)

    C’est drôle, le pessimisme de Ndimby transparait à travers son article...

    Mais nous sommes des Citoyens, n’est ce pas ? Nous montrerons notre capacité à obtenir ce qui nous est dû à travers nos voix pour la Démocratie, avec un grand D !!!

    • 4 août 2009 à 08:41 | ragasy (#416) répond à rota rakotomalala

      Mais comment allons-nous obtenir cette capacité à obtenir ce qui nous est dû à travers nos voix pour la Démocratie, avec un grand D ?

      Sûrement pas en ruminant sur place tout en laissant faire indéfiniment ces écrevisses marbrées !

    • 4 août 2009 à 09:33 | Bena (#2721) répond à ragasy

      merci pour ton article ndimby, égal à toi-même.

      on tue, puis on s’adresse à Dieu ; on bafoue la Constitution, puis on fait du juridique. mais qui croit encore à la hcc ?? à part ratsirahonana et rakotoarisoa je (au fait, on n’a pas encore modifié la composition de la hcc ? où est passé le décret pris la dessus par tgv ?). on ne va pas tout le temps condamner le pauvre petit monja jr s’il veut sauver son fauteuil. 20 voix au suffrage universel ne suffisent pas (au fait, même les copines sont des traitres).

      oui, panorama II n’est rien d’autre qu’un acte de sefafi pour sauver les putschistes. même si Mada-be n’était pas trop visible, elle a laissé le soin aux 2 EMINENTS (lol) universitaires le soin de faire le sale boulot, derrière madame andréas, acteur de façade.

      anectode : dimanche soir à Ivato. SEM en chef JM Chataignier entre en zone sous douane, sans badge, non accrédité. mais entouré de son bataclan de protocole. 5 mn plus tard, le ’colonel’ rossy dans sa splendeur et avec gilet (par balle ?) entre aussi en zone sous-douane, sans badge d’accréditation non plus, mais accompagné par un officier. donc il suffit d’être français ou naturalisé français pour baffouer tout dans ce pays ?

    • 4 août 2009 à 10:47 | da fily (#2745) répond à Bena

      Petites habitudes de ceux qui se sont toujours crus au-dessus des autres !

      Lamentable et insultant. Beau tableau qu’il faut dépeindre avec ojectivité et véhémence !

    • 4 août 2009 à 12:23 | New Africa (#559) répond à rota rakotomalala

      Merci à Ndimby et à tous es forumistes pour vos posts.

      Je pense que la plupart des Malagasy vu les performances lamentables et le style de gouvernance grossier et egocentrique de la HAT n’espère pas beaucoup de cette rencontre de Maputo car pour bien négocier il faut etre bien ou revenir à de meilleurs sentiments ; et est-ce que les putschistes en sont capables...

      Par contre, j’ose croire que la HAT ne peut pas faire indéfiniment la pluie et le beau temps (pour ne pas dire les emprisonnments arbitraires et les manipulations éhontées)dans ce pays car la Communauté nationale et internationale existent et se mobiliseront pour sévir si un autre blocage HAT survient.

      Courage chers compatriotes, l’heure de la vérité et les droits confisqués de 18 millions d’habitants finira par sonner.

      New Africa

    • 4 août 2009 à 12:55 | Citoyenne Malgache (#599) répond à New Africa

      Que la HAT vous entende...

  • 4 août 2009 à 08:33 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Ndimby A !!!!vous n’êtes pas à MAPUTO

    • 4 août 2009 à 08:43 | racynt (#1557) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      la question n’est pas là Basile, que Ndimby A ne soit pas à Maputo ou non , votre cher HAT y sera car elle doit avoir les poches vides en ce moment et puis leur sièges éjectables vont les éjecter pour de vrai si les EU suspend l’AGOA et l’UE suspend tous leurs financement. Ce seront peut-être les même personnes qui leur ont soutenu sur la place du 13 mai qui vont se charger de les botter les derrières !loool

  • 4 août 2009 à 08:36 | racynt (#1557)

    Tu te trompes Ndimby, il n’y a pas que dans les pays du Tiers-monde que la Justice a souvent le bon sens de fricoter avec ceux qui ont les doigts sur la gâchette mais même dans des pays développés comme la France et les Etats-Unis...

    La HAT aura usé de toutes les ruses possibles pour rester en Place mais cette fois ci si elle veut bien négocier c’est qu’elle est certainement obligée par la force des choses car je suis moi même déjà étonnée qu’elle veuille participer à Maputo.

  • 4 août 2009 à 08:41 | Parole (#2602)

    Plaisir de retrouver un article de fond, après une baisse de régime du site tribune ! Oui, il faut aller à Maputo, même si pour certains c’est aller à Canossa. Le propre des conflits étant qu’ils se terminent toujours autour d’une table, la charte de Maputo marquera enfin un point final à cette crise absurde. Je ne serais pas aussi pessimiste que Ndimby car je pense qu’aucun des 4 leaders (et encore moins leurs coéquipiers) n’a envie d’être montré du doigt. Car, prenons-y garde, la population ne comprendrait pas que Maputo fasse pschitt et pourrait en tenir rigueur aux négociateurs dès leur retour au pays...

  • 4 août 2009 à 09:09 | ragasy (#416)

    A mon avis, il est tout à fait inutile de palabrer sur cette convention.

    Je souris doucement quand vous dites Soulignons toutefois que nous ne mettons pas en doute la bonne volonté de l’initiatrice de ce conclave, Monique Andréas Esoavelomandroso, femme de grande qualité et médiateur de la République.

    Mais où était cette « femme de grande qualité et médiateur de la République » depuis que les discussions étaient bloquées et même pourquoi devant toutes les dérives de la hat et tous les affrontements, parfois mortels, qui se sont déroulés, elle n’a pipé mot alors que sa responsabilité était tout indiquée, ne serait-ce que pour ramener tout le monde à la raison ?

    Mais voilà, juste après le congrès du Leader Fanilo à Ambositra, elle apparaît comme par enchantement. Pourquoi ? Parce que vous le dites vous même Ndimby : elle est l’épouse du Président national du Leader-Fanilo, parti pro-Transition de la première heure.

    Ce parti veut absolument jouer la 3ème voie. Voyez, Rija Rajaonson se montre en même temps à la télé ! Mais il se trompe comme toujours. Ce n’est pas pour rien, n’est ce pas, que ce parti n’a jamais accroché grand monde. Ses scores ridicules aux différentes élections sont là pour en témoigner.

    C’est de l’hypocrisie pure car un médiateur est censé ne se pencher vers un camp ou vers l’autre.

    Et on croit que la population est dupe. Allez n’importe où, même dans les coins les plus mal famés, elle est devenue la risée de tous.

    Ataon’ny olona firesaka !

  • 4 août 2009 à 09:31 | meloky (#637)

    A savoir le sujet de Malagasy !
    Bravo les enfants sur votre intelligence, resultat : 1/2 reussit le BEPC !!!!

    Encore, on verra le resultat du Maputo. On prevoit 3/4 de reussite !!! Bravo d’avance !!! Hourrah !

    • 4 août 2009 à 10:21 | pelanoro (#1576) répond à meloky

      50% de réussite au BEPC et vous dites que c’est gagné ? Vous devez avoir un bas niveau de jugement !

      Le BEPC n’est pas une élection (entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas). Pour vous dire que juste 50% des élèves ont entendu parler de la HAT pourtant c’est le principal problème depuis le 26 janvier 2009 ! Je dirai même que le résultat est lamentable car le sujet inintéressant.

      N’acclamez pas trop tôt, cher M. ou Mme Meloky. Qui vivra verra

    • 4 août 2009 à 10:45 | jack-no (#1477) répond à pelanoro

      bonjour,

      sont admis les notes supérieures à 9/20.

      attendons les statistiques ainsi que la publication des mentions.

      jacques

  • 4 août 2009 à 10:14 | Citoyenne Malgache (#599)

    On ira, où ils voudront quand ils voudront... pour peu qu’on nous rende notre vie et les valeurs auxquelles nous tenons.

    Et cette histoire de convention de Panorama II me rappelle l’épisode de la « Conférence Nationale » organisée en 2005 par Alain Ramaroson dans sa propriété à Andoharanofotsy. Jacques Sylla, alors Premier Minisitre, avait ironisé sur ce terme de « Conférence Nationale » en disant : ce n’est pas parce qu’un groupe de personnes décide de qualifier un simple match comme la coupe du monde, que ce match devient effectivement la coupe du monde.

  • 4 août 2009 à 10:35 | Citoyenne Malgache (#599)

    Je viens de lire à l’instant que le TGV viendra avec ses repas à Maputo !!!

    Est-ce que quelqu’un peut l’informer vite vite que Maputo c’est pour les négociations et pas pour une partie de pique-nique ?

    Dans le genre offense diplomatique, on ne fait pas mieux...

  • 4 août 2009 à 10:40 | da fily (#2745)

    Bon, bon tout ça, tempéré, édulcoré, mr Ndimby a troqué sa monture à grosses galoches (perso, dommage...) pour un poney plus consensuel et universel. On ne pourra plus dire que Ndimby soit dans le harcèlemnent systématique de la HAT.

    Si c’est souvent le cas, la justesse des infos et une certaine acuité pertinente dérangent toujours ceux qui voient en lui le pourfendeur des hâtifs et opportunistes du moment.

    Alors Maputo, dernière gare du TGV avant sa mise au rencard ? Il se murmure qu’il craindrait pour sa santé. Tiens donc, le renseignement hateux aurait la conclusion aussi hâtive sur un événtuel attentat visant Andry ?
    Je suis d’avis qu’il se prépare un coup de théatre en préambule à cette rencontre, mais pas forcément l’élimination du Tgv, espérons que non. Les 4 As(pour reprendre ce flatteur qualificatif) ne nous ont pas habitué à la facilité, ni à la clairvoyance. En cela, ils feraient mieux de se muer en véritables jokers pour sortir de cette foutue impasse !

    Addis-Abeba n’aura pas fait recette, quid de Maputo ? Le Mozambique serait-il indiqué pour calmer toutes ces aigreurs ?
    En tous cas, ce n’est certainement pas l’avis de certains comme Basile ou ce monsieur de Bordeaux, qui n’ont eu de cesse de prôner la recette malgacho-malagasy. A en croire les ardents défenseurs de la lessive familiale, nous serions encore capables, malgré nos déboires à tiroirs, de transformer notre fahendrena en fihavanana.
    Permettez que je sois dubitatif à ce propos messieurs. Aussi fier soit-on à défendre nos valeurs( nous en avons !), il est aussi aberrent de ne pas s’apercevoir que l’entêtement mène au mur que les juifs nomeraient sans rire : celui des lamentations malagasys.

    Peut-on encore se le permettre dans l’état actuel de la situation ?
    L’état de la bourse du malagasy moyen devrait préoccuper nos touristes politiques, à moins qu’une énième interpellation venant d’yeux extérieurs ne remettent nos apprentis démocrates sur l’ouvrage. La tension et la fébrilité sont palpables, on leur a assez rabaché l’ultime raison de ce dernier sommet.

    Il faudrait que les 4 revêtent leur costumes de véritable leader, d’homme d’état concerné, et non se travestir la vérité et se retrancher derrière le masque de « l’irresponsable politique » tout en se dédouanant des errements qu’ils ont généré. Même les plus assidus en ont marre. Voir ce pays plus qu’à la dérive tel un bateau ivre, et assister à une foire d’empoigne quant au barreur attitré, mettra sans doute on peut l’espérer, l’amiral à contribution aidé en cela par le milkman, le dijéi à grande vitesse et le chirurgien en chef, qui auront laissé au vestiaire, enfin, les oripeaux de leur grandeur et décadence passées. Les alliés et autres sympathisants devront attendre sagement sans ronger ni frein, ni rancoeur, et au moment venu retrousser enfin leurs manches et construire le Mada post-transition( on peut doucètement y songer), pour conduire le chantier pharaonique des élections attendues par le peuple et le reste de la planète.

    S’il y a une prière a associer à ce voeu qui ne devrait pas rester seulement pieux, il conviendrait de conclure : Amen.

  • 4 août 2009 à 11:59 | LE VEILLEUR alias L’EVEILLEUR (#1331)

    Quel témoignage historique peut-on attendre des « olo-manga » Malagasy : c’est à dire, les 4 hommes de Maputo « ao Andrefandrefana ao », leurs conseillers, vous et moi ?

    Voici une citations d’Emile Zola, pour votre méditation et pour une reconciliation durable du Malagasy avec lui même.

    « La vérité et la justice sont souveraines, car elles seules assurent la grandeur des nations. »

  • 4 août 2009 à 15:10 | kakilay (#2022)

    Ce n’est pas en monnayant son billet que l’on devient plus riche. Ce n’est n’est pas en émiettant la HAT que cette dernière soit plus représentative du peuple malagasy.

    La majorité des partis politiques malagasy, pour ne pas dire tous, sont inscrits comme des associations. Et pour fonder une association, il suffit de cinq personnes. En prime, vous aurez des conseillers avec ces mêmes personnes.

    Tout ceci pour dire pourquoi il fallait raisonner en terme de mouvance pour la réconciliation nationale. Ces hommes ont eu au moins des sympathisants qui sont passés par les urnes lorsqu’ils étaient élus. Pas comme l’autre qui s’en va chantonnant qu’il est le peuple, ou président, s’affublant d’un « samboady » et exigeant que son portrait « trône » dans et sur les murs des édifices publiques.

    Personne n’est dupe, et surtout pas la CI : il n’y a que les enfants attardés et incultes qui pensent qu’une poignée de pièces de 1 Ar est supérieure à un billet de 10 000 Ar. J’en ai plein la main ! se pavane notre tout fier poil-de-carotte.

    Ce qui est intéressant à découvrir dans « le Panorama » politique, par leur charte, c’est que la plupart des HATiens garderont leurs revenus. Ouf ! l’« honneur » est sauf ! Et le peuple malagasy avec ? Heureusement qu’on a astérix pour faire les tours de passe-passe.

    Car tout le monde l’a compris : le problème, c’est la HAT ! Tout ce branle-bas de combat, c’est pour la sauver ! Liberté est cependant laissée aux uns et aux autres de penser que s’ils ont veillé, c’est pour la cause du peuple. Entre sauver la HAT ou sauver l’AGOA : mon cœur ne balance pas.

    Et pour finir : l’asymptote de l’Éthique intellectuel fut atteint quand le constitutionnaliste de déclarer « nous ne sommes pas là pour une distribution »des chaises«  ». Tiens donc ! Il était urgent de le souligner ?

    Enfants de ce pays, soyez ce que vous voulez... mais jamais servile.

  • 4 août 2009 à 17:29 | Ramena (#404)

    Est ce que des enregistrements vidéos/audios sont prévus ?

    Ce serait marrant de voir/entendre les différentes attentes du « peuple » Malagasy.

  • 4 août 2009 à 18:03 | ragasy (#416)

    Tsy resaka karotin-dra-bitte izy ity nefa momba azy ihany. Sao ianareo mbola tsy naheno.

    Ary ho an’ireo tgvendrana sy foza oran-dra-bitte rehetra indrindraindrindra.

    Article paru sur Tribune (version papier) ce 4 aout 2009

    Ministère de la décentralisation-Projet Daewoo

    « Il n’y a effectivement pas de dotation de terrain à cette société coréenne »

    Charles

    Le Ministère de la décentralisation a envoyé le 05 juillet dernier, une lettre au collectif pour la défense de la terre malgache, répondant à sa demande de communication et de renseignements sur les demandes d’acquisition de terrains de l’Etat, formulées par certaines sociétés étrangères. Dans cette lettre signée par le Ministre de la décentralisation, Hajo Andrianarivelo, il a été bien écrit qu’effectivement la Société Daewoo a déposé des demandes d’acquisition de terrains de l’Etat dans les régions d’Atsinanana, de Menabe, de Melaky et de Sava.

    Un contrat de prospection de terrains favorables aux cultures projetées était intervenu entre ladite société, l’Etat malagasy et les Régions concernées. Ledit contrat ne prévoit aucune disposition concernant la cession éventuelle mais autorise seulement la société à effectuer des études relatives aux terrains qui pourraient faire l’objet de leur projet de culture et l’oblige à soumettre le document afférent à l’appréciation du Gouvernement. Le Ministère de la décentralisation a donc reconnu, que l’ancien gouvernement n’a fait aucune dotation et il n’y a eu aucune signature pour une quelconque dotation de terrain à cette société sud coréenne. La lettre précise en effet, que les contrats ne concernent que la prospection.

    Dans cette lettre, le Ministère de la décentralisation a annoncé qu’actuellement, l’instruction technique des dossiers de demande a été suspendue et qu’aucun acte d’attribution n’a encore été signé jusqu’à ce jour. Ensuite, la Société Daewoo Logistics elle-même a pris la volonté d’abandonner le projet. De ce fait, aucune annulation n’est à mettre en œuvre. Notons que dans la nouvelle loi foncière, la dotation de terrains aux étrangers est faisable.

    Toute cette ignominie actuelle pour ça ?

  • 5 août 2009 à 05:52 | Lekivy (#1953)

    Felicitation à Ndimby pour cet article. Certains forumistes vous accusent de ne pas être suffisamment neutre malgré tout. Pour ma part, je suis content de la façon dont vous présentez les choses. Etre objectif me semble plus important que la neutralité, car la neutralité peut être confondue avec l’indifférence. Or vous dites les choses telles qu’elles sont sans états d’âmes. C’est ce dont le pays a grandement besoin pour ses dirigeants.

    Je suis moins pessimiste cette fois-ci (malgré le pseudo) car toutes les mouvances doivent être conscientes qu’aucunes d’entre elles n’ont rien à gagner d’un éventuel échec des négociations à MAPUTO, même la HAT qui nous a habitué au fait accompli et l’obstination, faute de crédibilité et surtout de ressources pour affronter les prochaines échéances électorales.

    Une chose est sûre, une solution malgacho-malgache est utopique dans l’état actuel des choses, du moment que nous n’avons plus des médiateurs suffisamment impartiaux depuis les déboires de la FFKM.

    Si jamais (touchons du bois) certaines mouvances arrivent (encore) à faire capoter MAPUTO, alors il faudra tous se mobiliser pour soutenir la CCOC-PNOSC dans le règlement définitif du problème, avec ou sans l’aval de la HAT. Mais à ce moment il n’y aura plus de préservation du fihavanana qui tienne.

  • 7 août 2009 à 02:23 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    Remercions vivement la FRANCE d’avoir facilité le déplacement de l’Amiral Président Didier RATSIRAKA pour MAPUTO.
    Le Gouvernement français a mis à la disposition de Monsieur le Président Didier RATSIRAKA un avion spécial.Vu son âge et ses problèmes de vue,il aurait risqué de connaître des contraintes aux aéroports.Ne crions pas « néocolonialisme », la FRANCE derrière X ou Y ;disons plutôt solidarité et coopération.
    Basile R.(2)22ramahefarisoa

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