La 4ème édition de « Tsikonikonina » s’est tenue ce vendredi 28 juin 2013 à l’EPP Antanimbarinandriana. 400 enfants de 8 à 12 ans se sont regroupés en 80 formations de 5 personnes. Chaque équipe a été accompagnée d’un encadreur et apporte elle-même ses matériels qui sont composés généralement de réchaud pour charbon de bois, de quelques assiettes, ainsi que des ustensiles légers de cuisine. Étant l’art de faire la cuisine à une échelle miniaturisée, le « tsikonikonina » reste un jeu pour les enfants malgaches depuis toujours dont le menu comprend le riz, la viande et accompagnement, les achards de légumes ou de tomates et le court-bouillon ou « ranovola ». Les participants ont été dotés chacun de coupons équivalents à 5000 ariary pour pouvoir s’approvisionner sur les étals érigés à cet effet par la commune avec l’aide des marchés municipaux. La CUA a mobilisé les marchés municipaux afin de fournir en matières premières le « tsikonikonina » : viande de zébu, poulet, saucisse, viande de porc, poisson, légumes et autres ingrédients nécessaires.
Le concours proprement dit a été divisé en plusieurs parties : un temps destiné pour les achats, un deuxième pour la préparation et la cuisson, puis enfin la présentation. S’ensuit après la partie dégustation pour le jury composé de professionnels de la restauration, de parents, et des partenaires. « Avec ce concours, des questions se rapportant à la bonne nutrition, aux aliments vitaminés et à l’hygiène alimentaire ont été posées aux participants. C’est la différence par rapport aux éditions des années précédentes », a souligné Tiana Ramahadison, directeur des affaires sociales de la CUA.
Les participants de cette 4ème édition ont reçu des certificats et les 3 lauréats pourront déjeuner à l’Hôtel LE CARAT à Ambatofotsy suivi d’une visite guidée au parc GASIKARA. Les groupes qui seront classés 4ème à 10ème déjeuneront dans l’un des restaurants membres de l’ASHORT. Les groupes seront aussi jugés par leurs organisations, la propreté et aussi par le goût et la cuisson des aliments typiquement malgaches.
La Ville d’Antananarivo, à travers la Direction des Affaires Sociales (DAS), a organisé plusieurs évènements socio-culturels dont l’« Angano mitety vohitra » avec AJA et RAKEMBA, une initiation des enfants à l’informatique avec le CDIAM, un théâtre initié par des étudiants comoriens de la capitale dans l’Association pour le développement socio-éducatif d’Ivandra (ADSEI) et aussi le « Tsikonikonina 2013 » qui était donc à son 4ème édition.
Le but de ces activités est de valoriser la culture malgache, de promouvoir le droit des enfants, de renforcer l’éducation par d’autres filières dont l’art culinaire, de susciter des vocations futures grâce à l’esprit de partage entre enfants mais aussi de les mobiliser dans l’éducation citoyenne et le civisme.
Recueilli par Valis
Vos commentaires
Pour une fois qu’un fil est non politique et avec des enfants, les gens ne se bousculent pas pour des commentaires ...
Merci à Valis pour ce reportage très intéressant qui, bien sûr comme d’hab, n’inspire aucun commentaire de la part de ceux qui n’ont aucune proposition pour notre société ( champions des bla-bla habituels mais quand il s’agit de proposition concrète, NIET !)
C’est dommage que de telles activités soient uniquement entreprises au stade concours mais elles pourraient bien constituer tout au long d’une année scolaire un support pédagogique complet (au lieu d’attendre tout le temps des livres ou autres supports tape à l’œil importés de l’occident, qui sont loin de nos réalités et qui ne sont donc pas efficaces !)
Les pédagogues avertis et réalistes verront bien dans les éléments qui composent ces activités des points de départ d’exploitation des matières traditionnelles( langues, mathématiques, histoire, géographie, sciences, ....). Ces supports concrets sont plus efficaces comme moyen didactique pour la MEMORISATION et L’ EVOCATION que les cours habituels qui ne remplissent que les cahiers et temporairement le cerveau de nos petites têtes brunes. Bien sûr, quand les supports concrets sont là, les ESPRITS CRITIQUE ET D’ANALYSE se développent automatiquement.
Outre les matières traditionnelles bien exploitées, de telles activités qui mettent en avant la participation entière des élèves développeront logiquement aussi des bons comportements dans le sens de l’organisation (individuelle et en groupe), la responsabilité et la créativité.
Bien sûr qu’il faut féliciter les organisateurs de cet événement « tsikonikonina ».
Toutefois il ne faut pas oublier que Mada compte plus de 40% de jeunes de moins de 12 ans = un peu plus de 9 Millions.
400 enfants c’est déjà un début (= 0.005 % de - de 12 ans).
Tout simplement pour faire mieux il faudrait une organisation assez conséquente à l’échelle de la nation. Si priorité il y a, autant commencer par l’amélioration de l’infrastructure éducative.
Par ailleurs, le travail des enfants de 5 à 14 ans dépasse 30%... !!!
Tout à fait d’accord avec vous Rakoto sur l’importance d’étendre cette initiative à l’ensemble des enfants de Madagascar dans le future. Dans ce cas il faudra revoir l’appellation malgache de cette activité enfantine, car « tsikonikonina » n’est pas le mot utilisé pour la dinette dans toutes les régions de Madagascar. Dans certaines régions, dinette s’appelle « sakandro » et le verbe se dit « misakandro ».
Bonjour
Initiative exemplaire pour ceux qui l’ont organisée , c’est tout en leur honneur pourvu simplement qu’elle ait lieu réguliérement et dans toutes régions , par ailleurs les « DIRIGEANTS »en beau costard , bien sous tout rapport« devraient eux prendre exemple sur ces enfants :’l’ESPRIT DE PARTAGE et de »SE MOBILISER POUR UNE VRAIE CITOYENNETE et CIVILITE « , autrement dit , l’exemple devrait plutôt venir d’en haut !!!!!!! ce qui n’est qu’un simple jeu pour les enfants , cela doit être »UN DEVOIR« pour leur »PRESIDENT ".
Bon dimanche
BAKOLY
Initiative louable. Un peu de baume dans le gris quotidien de ces enfants qui ne mangent déjà pas toujours à leur faim. Dans leur malheur, ils ont au moins cette chance de pouvoir aller à l’école. Alors que d’autres sont obligés de travailler, à 8, 10 ou 12 ans pour aider leurs parents dans leur lutte pour la survie. Cette génération sacrifiée, une de plus, est pourtant l’avenir de ce pauvre pays…
Mahafinaritra e !!
Mba mivoakan’ny resaka politika tsy misy farany nefany tsy makaiza akory !
Raha mba misaina ohatran’ireo zaza ireo ny panao politika ireo efa ela Dago no tafa ; zany hoe ny zaza tsy mba manana saina miholakaolana fa mandeha @ fahintsina izay tsy hananan’ireo panao politika be fikafikan’ny Dago ireo izany.