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Enseignement

Education pour tous

38 585 enseignants FRAM, subventionnés par l’UNICEF

mardi 23 février 2010 |  5575 visites 

À titre exceptionnel et pour être solidaire de la communauté internationale dans la politique de non reconnaissance de l’accès non conventionnel au pouvoir à Madagascar, la gestion d’une partie des fonds est dorénavant confiée à l’UNICEF. C’est ce qu’a décidé la communauté des contributeurs au fonds pour la mise en œuvre du plan éducation pour tous à Madagascar.

Le Plan Education Pour Tous (EPT) de Madagascar a été endossé par les partenaires de Madagascar sur l’éducation en 2008. Ce plan vise à terme une éducation de base de dix (10) ans pour tous les enfants de Madagascar. Plusieurs bailleurs internationaux se sont engagés à financer la réalisation de ce plan en contribuant au Fonds Catalytique de l’Initiative de Mise en Œuvre Accélérée de l’Education Pour Tous (IMOA-EPT), un partenariat international créé en 2002 entre des pays donateurs et des pays en développement pour que ces derniers puissent atteindre les objectifs du millénaire pour le développement en matière d’éducation.

Pour Madagascar, l’allocation de ce fonds, normalement géré par la Banque Mondiale, a été suspendue en 2009 dans l’attente d’une solution à la crise acceptée par l’ensemble de la communauté internationale. Toutefois, les partenaires de l’éducation à Madagascar se sont mobilisés pour qu’une partie des fonds catalytiques (15 millions USD) soit à titre exceptionnel transférée à l’UNICEF afin d’assurer quelques activités urgentes du plan EPT, y compris le paiement des subventions des 38 585 enseignants FRAM pour la période limitée de janvier à avril 2010. Il s’agit des enseignants FRAM qui sont normalement subventionnés par le Ministère de l’Éducation Nationale (MEN), suivant la répartition définie par ce même Ministère.

En confiant à titre exceptionnel la gestion d’une partie de ces fonds à l’UNICEF, les partenaires de l’éducation ont surtout montré leur souci de préserver les élèves du primaire des conséquences négatives de la crise et d’assurer la sécurisation des fonds à travers le financement direct aux bénéficiaires. La mission de l’UNICEF est de défendre les droits des enfants, d’aider à répondre à leurs besoins essentiels et de leur donner davantage d’opportunités de s’épanouir pleinement en toutes circonstances. À cette fin, l’UNICEF s’appuie sur les dispositions et les principes de la Convention relative aux droits de l’enfant, en vigueur à Madagascar depuis 1991. L’UNICEF continue à travailler dans l’ensemble du pays pour le bien-être, la survie, le développement et la protection de tous les enfants à Madagascar.

Recueilli par Rakotoarilala Ninaivo

47 commentaires

Vos commentaires

  • 23 février 2010 à 09:11 | Tanindrazana (#3224)

    Sans le dire c’est deja une forme de sanction pour la HAT. On ne fait plus confiance a ce pouvoir et les bailleurs de fonds preferent une subvention directe afin que les millions de dollars alloues arrivent a bon port.Ce n’est que le commencement. Manetsabe mbola ho avy hoy ny fiteneneantsika Malagasy....Au moins le peuple et surtout les enfants et les femmes restent primordaux pour les aides financieres....A quand la prochaine ?....La danse commence pour le DJ et sa clique et rassurez-vous, la musique sera locale ou internationale.

    Prions pour notre patrie.

    • 23 février 2010 à 15:59 | rabri (#2507) répond à Tanindrazana

      Même des gosses de niveau 9° arrivent à pondre des commentaires impartiaux et plus réfléchis que çà pour un SUJET D’UNE TELLE IMPORTANCE qu’est l’EDUCATION

  • 23 février 2010 à 10:03 | rakoto09 (#1735)

    OK, vous faites ce que vous voulez, messieurs les riches et arrogants occidentaux, comme vous avez l’habitude de décider de la vie et de la mort des pauvres gens du sud. Mais on ne se laissera pas toujours faire.... Tiens la vraie colonisation directe revient, la vieille Elisabeth et sa clique veullent extraire du pétrole dans les Iles argentines des Malouines tout en méprisant les recommandations de l’ONU.....Plus près de chez nous, au Niger, après la destitution de Mamadou Tandja, on va y autoriser des élections (uranium oblige), contrairement à Madagascar. Vive l’absolutisme occidental.

    • 23 février 2010 à 11:07 | rabri (#2507) répond à rakoto09

      Rakoto09, Educateur, Rainivoanjo, Basile, forumistes plus réalistes sur l’article du jour sur l’Education :

      La solution dans ce domaine (mais aussi dans d’autres) ne doit-elle pas être ENDOGENE ??????

      Reportage signé Noro Niaina, journaliste à « Les Nouvelles », presse écrite.
      Date : 02-05-2008

      EPP MORATSIAZO : La cantine scolaire opérationnelle

      Ranto, Kiady et Josia, élèves de l’Epp de Moratsiazo, sont maintenant habitués à prendre leur goûter à l’école et font partie de ceux qui ne désertent plus les salles de classe pour cause d’insuffisance alimentaire. Et ce, suite à l’initiative louable des parents d’élève, qui ont eu l’idée de mettre en place une cantine scolaire au sein de cet établissement scolaire, situé dans la commune Ampary de la région de l’Itasy, sans attendre de L’AIDE DE L’EXTERIEUR.

      L’EPP Moratsiazo n’a disposé ni d’un réfectoire, ni de marmites ou de tout autre ustensile indispensable pour la cuisine.

      Soucieux de leur bien-être, les parents des 400 élèves de cette école se sont réunis pour que leurs enfants puissent manger à leur aise.

      « Notre développement n’attend personne et il ne dépend que de nous », explique un des parents.

      De plus, « on est là pour nos enfants et on n’attendra pas d’aide extérieure pour qu’ils mangent bien. Nous avons tous des problèmes financiers, mais comme chacun apporte un peu de ce qu’il a, nous arrivons à nous en sortir », a-t-il poursuivi.

      Chaque parent d’élèves a alors apporté sa part de briques comme les bois de chauffage, les marmites, les louches… Pour d’autres, leur contribution était de faire le marché. Les élèves quant à eux apportent un peu de riz de chez eux et une somme de 100 ariary par semaine pour les aliments proprement dits.

      Solidarité des parents

      Deux fois par mois, les élèves mangent des pâtes, du riz, du pain et du manioc, en complément de ce qu’ils mangent à la maison. Le but est de faire manger chaque élève. Afin de pérenniser la méthode, une culture de manioc est actuellement entamée sur un terrain commun. La solidarité des parents est mise en exergue une fois de plus puisque le terrain appartient au président de l’association des parents, et il le propose à titre gratuit.

      Les effets de cette initiative sont incontestablement encourageants. Selon les enseignants, le taux de scolarisation est passé à 95 % contre 80 % auparavant. De plus, le taux d’absentéisme a largement diminué. Une telle initiative montre une volonté considérable de développer. Effectivement, les parents d’élèves ont contourné leurs problèmes financiers et logistiques afin de démarrer leur projet. Ceci relève du leadership adaptatif et de la solidarité nationale inscrits dans le Map. Pour le cas de l’Epp de Moratsiazo, sa bonne pratique est un exemple à suivre.

    • 23 février 2010 à 11:21 | rakoto09 (#1735) répond à rabri

      Bonjour Rabri...Superbe, magnifique et encourageant ces initiatives et qu’ils se multiplient.

    • 23 février 2010 à 13:21 | rabri (#2507) répond à rakoto09

      Bonjour Rakoto09,

      Nos journalistes ont un devoir d’aller chercher partout dans notre MADAGASCAR PROFOND toutes ces initiatives et ces bonnes références.

      Qui c’est qui a dit déjà : NY SOA FIANATRA ???

      Nos SAGES ancêtres et BONS VISONNAIRES !!!!!!

    • 23 février 2010 à 13:22 | rabri (#2507) répond à rabri

      VISIONNAIRES !

    • 23 février 2010 à 16:50 | Rasoa (#1122) répond à rabri

      Nos SAGES disaient :

      RA SOA FIANATRA

      Tsy mbola nisy hatramin’ny nipoiran’ny maso ka hoe :

      RA BRI FIANATRA sinon les « SCHIZ »

  • 23 février 2010 à 10:16 | Educateur (#3842)

    QUAND EST-CE QUE L’EDUCATION CESSE-T-ELLE DE SE DETERIORER ?

    -  Avant, les enseignants ont totalement été des fonctionnaires
    -  Puis viennent le statut de contractuel vers 1998
    -  A partir de 2003, ils ne sont que majoritairement des enseignants FRAM subventionnés
    -  Maintenant, il n’y aura qu’une subvention de 4 mois sur 12

    C’est cette dégradation de condition de vie des enseignants qui détruit la qualité de l’enseignement à Madagascar. Ces enseignants n’ont plus le temps de préparer leurs classes parce que les problèmes de survie occupent leur temps.

    Le changement de programme et de système scolaires n’est qu’une voie secondaire et inefficace pour améliorer la qualité de l’éducation si les enseignants continuent de vivre la pauvreté.

    Le « passage automatique » caché sous l’appellation « continuité d’apprentissage » de soi-disant APC (Approche Par les Compétences) n’est qu’un moyen pour mentir aux bailleurs de fonds que la qualité de l’enseignement s’améliore à Madagascar. Mais en réalité, Madagascar a adopté une approche qui favorise une distribution de notes gratuites aux examens pour faire passer les élèves avec un moindre effort. Cette pratique différencie l’APC malgache de la vraie APC.

    Par ailleurs, la qualité des enseignants sont toujours négligées :

    -  Des non titulaires de BEPC enseignent au Primaire

    -  La plupart des enseignants FRAM sont académiquement très faibles

    o Ils ne savent pas quel auxiliaire (être ou avoir ?) doit-on utiliser avec un verbe donné.

    o La conjugaison et les accords ne leur sont qu’une utopie

    o Lors de mes travaux avec des centaines de maîtres FRAM, la plupart d’entre eux ne méritent même pas d’être présent en classe. Il y a ceux qui consacrent 2 heures de temps (une durée antipédagogique pour le Primaire !) pour enseigner une fausse leçon (par exemple, 3+1/2 = 4/2 = 2)

    -  Des Chefs ZAP (ou Animateur lors de la 2e République) (ZAP : Zone d’Administration Pédagogique) qui ne savent pas conjuguer les verbes dans leur rapport

    -  Les spécialistes de l’éducation ne sont pas considérés dans le recrutement

    o les CAPENiens (sortant de l’Ecole Normale Supérieure) sont toujours marginalisés au recrutement des Professeur de Lycées. Ce sont les Licenciés et les titulaires de Maîtrise, non formés au métier d’enseignant qui gagnent les postes à concourir et la candidature des CAPENiens reste souvent rejetée.

    o Les quelques CAPENiens recrutés trouvent leur catégorie rabaissée (au lieu de VIII, il y a ceux qui sont recrutés à des catégories VII, VI ou V).

    -  Dimanche dernier, c’est le Ministre de l’Education qui a signalé l’existence des CAPENiens s’inscrivant au recrutement des bacheliers qui vont recevoir une formation pour être ESS (Enseignant Semi Spécialisé, de catégorie III) pour les CEG. Comment les Formateurs d’ESS vont-ils former les CAPENiens alors que ces derniers ont reçu une formation largement plus importante que les formateurs ?

    C’EST TOUT UN SYSTEME QUI S’ECROULE AU FIL DU TEMPS !

    • 23 février 2010 à 10:59 | rabri (#2507) répond à Educateur

      « Le changement de programme et de système scolaires n’est qu’une voie secondaire et inefficace pour améliorer la qualité de l’éducation si les enseignants continuent de vivre la pauvreté. »

      Educateur,

      Qu’est ce que vous proposez concrètement alors ????

      Je réserve mon temps de ce jour pour vous lire et m’échanger avec vous car çà va être TRES PASSIONNANT !!!

      En effet, tout le monde parle du ROLE IMPORTANT DE L’ EDUCATION et FORMATION mais jusqu’à maintenant, je reste toujours sur ma faim sur les propositions concrétes.

    • 23 février 2010 à 12:06 | tondralaza (#3335) répond à Educateur

      This is a very interesting perspective and I agree that education has degraded over time, but I am still wondering about one thing : do hiring teacher as “fonctionnaire” make them a better teacher ?

      I happened to walk from Befingotra (Andapa) to Andranomena (Befandriana avaratra). Here is my experience : (1) community schools (écoles communautaires) perform a lot better on the national exam (CEPE) than any official primary school, and (2) there are more EPP closed than community supported school.

      Besides, teachers are still paid by the community in different forms no matter what their status are civil servant or not. It is illegal as far as I know with the current law but small villages have to do so to give them incentives to teach in their village.

      Few examples : villagers from Marojao (Befandriana) reported that teacher left to Befandriana in December 2008 and has not come back in April 2009 when I visited.
      On the same note, the CEG in Matsoandakana (Befandriana) is closed because teachers (fonctionnaire) and Mayor had some disagreement.

      If you are working for education department, please feel free to ask any chef ZAP of Befandriana Avaratra what they are going to do with all the EPP closing down in their districts.

      Cheers, Tondralaza

    • 23 février 2010 à 12:14 | tondralaza (#3335) répond à rabri

      C’est une perspective très intéressante et je suis d’accord que l’éducation a dégradé au fil du temps, mais je me demande encore une chose : ne pas embaucher des enseignants comme « fonctionnaire » en font un meilleur professeur ?

      Il m’est arrivé de marcher de Befingotra (Andapa) à Andranomena (Befandriana Avaratra). Voici mon expérience : (1) Les écoles communautaires (écoles communautaires), beaucoup plus performant sur l’examen national (CEPE) que toutes les écoles primaires officielles, et (2) il a plus d’écoles primaires officielles fermées que celles soutenue par la communauté locale.

      D’ailleurs, les enseignants sont toujours payés par la communauté sous différentes formes, quel que soit leur statut fonctionnaire ou non. Il est illégal pour autant que je saches (la loi actuelle), mais les petits villages ont à le faire pour leur donner des incitations à enseigner dans leur village.

      Quelques exemples : les villageois de Marojao (Befandriana) a rapporté que des enseignants ont quitté pour Befandriana en Décembre 2008 et ne sont pas revenu en avril 2009, lors de ma visite.
      Sur la même note, le CEG en Matsoandakana (Befandriana) est fermé parce que les enseignants (fonctionnaire) et maire avait certains désaccords.

      Si vous travaillez pour le département de l’éducation, s’il vous plaît n’hésitez pas à demander n’importe quel chef ZAP de Befandriana Avaratra ou dans la région du nord ce qu’ils vont faire avec tout de clôture d Ecole PPE dans leurs districts.

      translated by google(r)

    • 23 février 2010 à 12:31 | rabri (#2507) répond à tondralaza

      Tondralaza,

      Les gens vont dire que j’ai une obssesion sur toi mais je vais être un peu plus modéré aujourd’hui.

      J’ai pu relever dans un de tes précédents posts que tu travailles pour le compte d’un organisme américain sur la protection de l’environnement sur la région de Maroantsetra et environs.

      Avec les gens du coin où tu interviens tous les jours,comment peux-tu, en tant que malgache, ne pas être capable de t’exprimer en malgache :

      * leur parles-tu anglais ou malgache ???

      J’hallucine ou quoi ?????????

    • 23 février 2010 à 13:11 | rabri (#2507) répond à tondralaza

      Tondralaza,

      1)Bravo pour l’effort de trouver un juste milieu pour se comprendre. Je n’exige pas que tu t’exprimes en français mais au moins en malgache, notre POINT COMMUN

      2)je relève une chose intéressante dans ton post « (1) Les écoles communautaires (écoles communautaires), beaucoup plus performant sur l’examen national (CEPE) que toutes les écoles primaires officielles, et (2) il a plus d’écoles primaires officielles fermées que celles soutenue par la communauté locale.

      * Pourquoi les écoles communautaire sont plus efficaces que les écoles primaires officielles ??

      Parce qu’il y a implication réelle des parents qui d’une part, contribuent au paiement des salaires et d’autre part , ( ET CECI EST LE PLUS IMPORTANT) exigent à l’équipe pédagogique en place que l’enseignement qu’elle donne doit être adapté, plus proche des réalités locales tout en fixant aussi comme objectif la réussite aux examens.

      Concrètement dans ce cas, l’équipe pédagogique est MIEUX A L’ ECOUTE des parents d’élèves qui connaissent mieux que quiconque ce que devrait être l’avenir de leurs enfants.

      Chaque malgache ayant son propre village rural ancestral, demandez aux parents d’élèves de votre village pourquoi certains n’envoient plus leurs enfants à l’école. JE PERSISTE ET JE SIGNE que la réponse principale est : l’enseignement n’est pas adapté pour permettre à nos enfants de rester au village plus tard et de subvenir aux besoins de leurs parents et de leurs localités. A quoi çà sert donc de dépenser de l’argent dans cette éducation si c’est pour envoyer nos enfants fuir en ville plus tard , dixit ces parents !!!

    • 23 février 2010 à 13:26 | Educateur (#3842) répond à rabri

      rabri
      Merci pour le feedback.

      Ce que je propose :

      1 - c’est de prioriser les dépenses liées à l’éducation. C’est vrai que le Ministère de l’Education fait partie des plus grands consommateurs du budget de l’Etat mais il semble que l’éducation reste marginalisée. Les employés non fonctionnaires et les fonctionnaires mal payés par rapport à ceux d’autres Ministères en témoignent. Il faut réduire les autres dépenses exorbitantes de l’Etat. A titre d’exemples :
      - il y a les primes distribués aux employés de la Finance et du budget qui sont endossés par tous les contribuables
      - il faut limiter les consommations d’électricité par les employés de la JIRAMA
      - l’achat d’avion présidentiel
      - il faut progressivement supprimer les militaires en ne gardant que les Gendarmes et la Police
      - il faut réduire les différentes indemnités, les tickets carburants

      2- Seules les personnes capables d’enseigner doivent être recrutées et ils doivent êtres payées en tant que fonctionnaires intégrés dans une grade proportionnelle à son diplôme (il ne faut pas se cacher à l’expression « remplacement numérique » pour réduire le salaire des nouveaux recrutés). Tant qu’il y a des spécialistes de l’Education qui concourent à des postes d’enseignant, il faut éliminer les autres candidatures. Ces non professionnels ne font que tâtonner pendants une longue durée suivant leur recrutement, ce qui sacrifie l’avenir de plusieurs futurs citoyens. Le recrutement des diplômés en tant qu’enseignants FRAM sous les conditions actuelles n’est qu’une pure et simple exploitation de l’homme : c’est la honte de l’Etat.

      3- Le budget de l’éducation doit être consacré :
      - au salaire du personnel
      - à l’inspection de l’enseignement (parce que beaucoup d’enseignants négligent le temps de travail et le programme officiel)
      - aux autres frais obligatoires

      4- Parmi les frais non obligatoires qu’il faut éviter dans le budget de l’Education, je note le développement d’un concept suivi de diverses formations (avec des indemnités, déplacements, hébergements dans des conditions de luxe). Madagascar a dépensé plusieurs milliards pour adapter et diffuser l’APC. D’importantes sommes ont été reçues pour développer l’APS (Approche par la Situation). Si ces sommes sont utilisées pour augmenter le salaire des instituteurs, le temps que ces derniers vaquent leur poste pour aller chercher de la nourriture de leurs enfants serait réduit. Pourtant on dépenses des milliards pour adapter et diffuser un concept qui sera omis par les enseignants sous pressions de la vie. Certains d’entre eux osent utiliser leurs élèves pour travailler leur champ pendant les heures de cours . J’ai vécu et j’ai vu ces situations !

      Je ne parle pas de la transition ou d’un régime donné mais de l’Etat Malagasy en général

    • 23 février 2010 à 13:35 | rabri (#2507) répond à rabri

      EDUCATEUR,

      Vous avez dit : « Lors de mes travaux avec des centaines de maîtres FRAM, la plupart d’entre eux ne méritent même pas d’être présent en classe. Il y a ceux qui consacrent 2 heures de temps (une durée antipédagogique pour le Primaire !) pour enseigner une fausse leçon (par exemple, 3+1/2 = 4/2 = 2) »

      Je ne remets pas en cause votre capacité pédagogique mais avez-vous de votre côté, pour cette leçon que vous mentionnez, essayé de les accrocher avec des exemples concrets qui sont proches d’eux ou auxquels ils sont familiers ????

      A ce niveau, il y avait des travaux faits dans le cadre de l’alphabétisation des adultes : lorsqu’on apprend à ces apprenants à lire ou à écrire ou à calculer et qu’on les sollicite aussi à être ACTIFS dans la formation avec des supports concrets de pédagogie proches d’eux ou auxquels ils sont familiers, le temps mis pour leur formation est divisé par 10 (oui je dis bien divisé par 10 !!) par rapport à une formation classique (= le maître est devant, il a tout préparé sur le papier et l’apprenant ne fait qu’AVALER = comportement PASSIF)

    • 23 février 2010 à 13:49 | rabri (#2507) répond à Educateur

      Educateur,

      Je suis d’accord avec vous sur la forme:priorité du budget et effcicacité d’uitlisation et aussi sur le profil des enseignants : « Seules les personnes capables d’enseigner doivent être recrutées et ils doivent êtres payées en tant que fonctionnaires intégrés dans une grade proportionnelle à son diplôme »

      Mais sur le fond réel ( = contenu pédagogique), comment ???

      Parce que notre population est actuellement divisée en 2 grandes catégories :

      1) une frange qui veut le copier/coller du système occidental (plus particulièrement français) parce que sa finalité (tous n’y arrivent pas mais tous y aspirent) est de poursuivre des études ailleurs que de rester à Mada

      2) une grande partie ( > 85%)qui veut une éducation courte, concrète et adaptée pour être casée rapidement sur le marché du travail (ceci est une volonté forte de tous les parents mais pas de nos dirigeants jusqu’ici )

    • 23 février 2010 à 17:12 | visina (#3456) répond à rabri

      rabri,

      D’abord le travail de Tondralaza n’est pas votre affaire.

      La langue qu’il utilise non plus.

    • 23 février 2010 à 17:35 | rabri (#2507) répond à visina

      De quoi je me mêle Visina ( peut être Vizana lol !!!!) ???

      Donne ton avis sur l’éducation à Mada pour savoir si tu connais un peu ton pays !!!!

    • 23 février 2010 à 22:41 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Educateur

      Educateur !!

      Je suis effrayé en lisant votre texte.

      Je vais archiver votre « message » du 23 février 2010 à 10 H 16

      Je reviendrai à la charge :

      "QUAND EST-CE QUE L’EDUCACATION CESSE-T-ELLE DE SE DETERIORER ?????

      Merci « EDUCATEUR » de nous faire part de cette détérioration des enseignements à MADAGASCAR.

  • 23 février 2010 à 10:18 | Basile RAMAHEFARISOA (#417)

    BRAVO et félicitations à l’U.N.I.C.E.F.

    L’Unicef s’appuie sur les dispositions et les principes de Convention relative aux Droits de l’enfant,en vigueur à Madagascar depuis 1991.

    L’U.N.I.C.E.F. continue à travailler à Madadagascarpour

    - le bien-être,

    - la survie,

    - le développement

    - et la protection de tous les enfants à Madagascar.

    Au 21 ième siècle,« ON » oublie ceci :

    « TOUS LES PEUPLES ONT LE DROIT DE DISPOSER D’EUX MEMES ».

    « L’O.N.U. considère même (Résolution 637 (VII) du 16 Décembre 1952)que le Droit des Peuples et des Nations à disposer d’eux-mêmes est une condition préalable à la jouissance de tous les Droits fondamentaux des Hommes. »

    En 2010 :

    « NOUS » sommes au siècle des « CHANTAGES » et des « SANCTIONS ».

    Basile RAMAHEFARISOA

    • 23 février 2010 à 11:23 | Bena (#2721) répond à Basile RAMAHEFARISOA

      basile a oublié de dire tant pis aux putschistes et à hery. il n’a qu’à gérer son budget familial maintenant, la caisse de l’Etat va se vider très vite ! rien ne rentre et les putschistes ont un train de vie d’Enfer.

    • 23 février 2010 à 12:23 | rabri (#2507) répond à Bena

      Bena,

      Je suppose que le « Hery » dont tu parles est notre Ministre actuel des Finances et du Budget.

      1) Qu’est ce qui ne connait pas ses compétences ?? Personne sauf Bena

      2) Comment a-t-il été désigné Ministre ? par la proposition des Groupements Professionnels Malgaches regroupés au sein des deux principaux Groupements d’Entrepreneurs : le GEM (Groupement des Entreprises de Madagascar) et le FIVMPAMA (Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy)

      3) la nouvelle récente de la compétence de notre Ministre :

      http://www.laverite.mg/actualites-a-madagascar/malgre-la-crise-politique-la-bad-continue-a-financer-ses-projets.html

      « Grâce aux brillantes interventions du ministre des Finances et du Budget, Hery Rajaonarimampianina, et du Directeur du Trésor, Orlando Robimanana, la Banque africaine de développement, l’un des partenaires financiers de Madagascar, a décidé de continuer à financer les projets en cours, malgré la crise politique. Cette décision a été prise lors de son assemblée générale qui s’est tenue du 12 au 15 février dernier à Tunis...... »

      Conclusion : Muscle bien ton cerveau Bena sur la connaissance des vraies réalités de ton pays et au passage, peux-tu transmettre par mail à ton compagnon de lutte DIEGO qui est un V.I.P (Very Important Person) en grande tournée actuellement dans les grands continents ASIE, EUROPE qu’il y a bien UN GOUVERNEMENT (1) actuellement à Madagascar et que les Ministres quadrillent bien tous les terrains (la preuve ci-dessus)

      (1) Diego nous martèle tous les jours sur ce forum qu’il n’y a pas de gouvernement à Madagascar depuis un an.

    • 23 février 2010 à 22:44 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à Bena

      Bena

      question d’éducation,je n’appartiens pas à tel ou à tel clan.Que ça soit dit une fois pour toute.

      Merci

      Basile RAMAHEFARISOA

  • 23 février 2010 à 10:41 | Rainivoanjo (#1030)

    Education pour tous, Challenge du Millénaire, etc, etc. Tout çà n’est que des mots. Quelle est la dignité d’un pays où dans tous les domaines de la vie -santé, éducation, développement, etc, etc- doit compter sur des subventions extérieures ? Des dizaines de milliers de malgaches n’ont même pas d’existence légale car sans acte de naissance et on veut assurer une éducation pour tous ? Il y en a qui se vante d’avoir eu 7% de croissance alors qu’on n’est même pas capable d’enregistrer tous les enfants qui naissent ! Madagascar est devenu un laboratoire de l’ultra-libéralisme et ce n’est pas ainsi qu’il pourra se développer et assurer le bien-être de toute la population au niveau logement, santé, nutrition et éducation !

    • 23 février 2010 à 10:53 | rabri (#2507) répond à Rainivoanjo

      Rainivoanjo.

      clap clap clap !! Vraiment je n’ai pas tenu sur place et je me suis levé pour applaudir ta brillante intervention.

      Bravo, mille fois bravo !!!!

  • 23 février 2010 à 11:47 | saina (#1582)

    Les techniciens malagasy sont très forts pour l’élaboration des documents, aussi bien politiques que stratégiques. Sur le papier, tout est parfait. Le point faible se retrouve au niveau de la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation.

    Les projets pilotes montrent que les interventions peuvent être efficaces et portantes. Seulement quand vient le moment de mettre a échelle, tout est bloqué pour différentes raisons dont l’insuffisance des ressources. Tant que Madagascar n’arrive pas a avoir un bon décollage économique tous les efforts pour améliorer le bien être de la population se retrouve réduits a néant. Pour que les aides nous aident vraiment, les grands de ce monde doivent adopter les mêmes mesures qu’ils ont utilisé dans les pays comme le Japon, l’Allemagne et la Russie. Si on arrive a décoller suffisamment, on pourrait se passer en partie des aides extérieures.

    Je suis tout a fait en accord avec les forumistes qui parlent de l’efficacité des efforts locaux et la possibilité de répliquer ces bonnes pratiques dans les autres lieux ou localités. Mais il y a toujours le problème de la bonne volonté de bien faire sans attendre toujours en retour.

  • 23 février 2010 à 12:16 | xena (#774)

    Vao mainka kosa manamaivamaivana ny andraikitry ny HAT raha ny UNICEF no miandraikitra io zavatra io ka ! Ho aiza eo nefa ny CI e ! Sanction e ! sanction e ! nefa mitady hevitra ankolaka foana hanohizana ny asany ! Tant mieux, hoy izahay, nefa hypocrites ihany ilay izy, satria mety hahatapaka lalandrà an-dry Ravalo sy ny forongony izany !

    • 23 février 2010 à 16:30 | mahery (#2468) répond à xena

      Ry xena sy rabri,rainivoanjo,basile,rakoto09,haritiana,sy ny forongony dia tena olona tsy misy valerany tokoa, matoa ange ny UNICEF no mihetsika dia midika izany fa efa fadiranovana ny fitondram-panjakana e ! toy ny hoe nisy horohorontany teto, toy ny hoe nisy TSUMANI sy adilahy nitarika fahantrana tanteraka ohatran’ny tany RWANDA e !
      Midika izany fa dondrombelona ny mpitondra @ izany tany izany nefa tsy nitrangan’nireo loza ireo akory, izany no atao hoe « dette morale » ry xena a !

      Nareo mivovo fotsiny ny olona efa miomana sady manao jery lavitra.Tena TGVendrana tokoa.

    • 23 février 2010 à 17:42 | rabri (#2507) répond à mahery

      ô ry Mahery an !

      Ary ialahy inona no mba hain’ialahy ???

      Mangataka Tompokôôôôôôô isan’andro izao @ UNICEF, OUA, .... Firy tao-maty ohatr’izay foana , nihatsara ve ny fianan’ny Malagasy ????

      Sao efa zatra loatra ny mamelatra satroka amoron-dàlana ary ianareo ???

      Sa koa efa zatra ny mampiseho ranjo isaky ny latsak’alina eny amoron-dàlana miandry vahiny handroaka ???

      Mianara miantehitra amin’ny herin’ny tena hoy aho manomboka izao !!!!

    • 23 février 2010 à 18:36 | Tanindrazana (#3224) répond à rabri

      Tsetsatsetsa tsy haritra ihany fotsiny ity ho an’i Rabri na dia tsy dia mamaly loatra izay resakao aho hatrizay. Tsara tokoa ny hoe mahaleotena isika nefa ny zava-misy dia mbola tsy tonga amin’izany noho ny antony maro tsy ho tanisaina eto fa nanana andraikitra daholo isika Malagasy rehetra na iza izy na iza. Tsy nampianarina ahaleotena isika ka dia mbola mila fampianarana mahery vaika izany.Ny tiako ho lazaina fotsiny dia izao. Isika Malagasy dia mandoa latsakemboka ao amin’ny Firenena Mikambana, ka raha mangataka isika na tsy mangataka, dia raha misy olana sedraina tahaka ny tsy fahampian-tsakafo hoan’ny ankizy ohatra sy maro hafa koa, dia afaka mangataka fanampiana amin’io Fikambanana io isika saingy iaraha-mitantana amin’ny fitondrana misy eo an-toerana izany. Ny zava-misy anefa dia fitondrana tsy eken’izao tontolo izao ity misy ity na dia manao ny asa aza.
      Ka na faly ianao na tsia, azon’izy ireo hatao foana ilay sehatr’asa fa tsy miaraka amin’ny mpitondra. Ny famonjena ireo sahirana sy mila tohana no maha-maika. Mbola azondrizareo koa ajanona anefa io asa io raha ilaina izany. Ny mahamenatra fotsiny dia raha fitondrana milaza manankery no mitondra ity firenena ity izao dia tsy tokony tahaka izao no niafaran’ity tanindranzantsika ity. Tsy misy olona iray to-teny intsony eto ka raha hanangana firenena vanona tsy aleo ve hiaraha-mametraka amin’izay fa tsy be fanakianana tsy hitondra na inona na inona akory. Samia mitondra ny anjara birikiny dia avy eo afaka mifandrafy sy mifanazava raha toa ka misy tsy mety....antenaina anefa fa hahaleotena miandala isika raha dieny izao no hametrahana izany hevitrao mafonja izany.

    • 23 février 2010 à 18:53 | rakoto09 (#1735) répond à mahery

      Réponse à Mahery... Tu crois que c’est aux pays pillés pendant des siècles d’avoir des dettes morales envers ses exploiteurs et anciens colonisateurs. Je me demande si tu as au moins du sang malgache dans tes veines pour raisonner comme celà ???? Ah j’ai oublié, on est dondrombelona quand on ne raisonne pas comme toi non !!!....Enfin, je me dis toujours que la culture et la connaissance sont comme du beurre (pour faire une tartine)moins on en a plus on étale.

  • 23 février 2010 à 12:21 | hafatra (#1895)

    Tena tohanana 100% mihitsy ilay hevitra. Ary dia tokony ho tohizana hatrany na iza na iza eo amin’ny fitondrana , mandrapahamatotra ny mpanao politikantsika.

    Tokony mba hajaina anie ilay anarana : EPT na hoe fanabeazana ho an’ny rehetra , tsy ho an’ny foza na osy na arema na antoko hafa fa HO AN’NY REHETRA.
    ’Mbay tany ry mpanao politika mpanambotry firenena !

  • 23 février 2010 à 12:35 | Albatros (#234)

    « On n’est même pas capable d’enregistrer tous les enfants qui naissent ! »

    Eh Oui, Rainivoanjo, vous avez raison. L’Etat Malgache est capable de subvenir aux besoins d’une armée de 10 000 hommes (et de les augmenter en 2009), mais il est incapable de compter et de subvenir aux besoins de ses enfants.

    L’Armée à la charge de l’Etat, Education des enfants à la charge de ceux qui veulent bien.

    Ca c’est du bon partage de Budget. Vive le changement !!!!.

    • 23 février 2010 à 13:17 | rabri (#2507) répond à Albatros

      Bonjour Albatros,

      Et oui, c’est un fléau vieux comme Herod ce problème de priorité et d’équité dans l’utilisation du Budget de l’état à Madagascar.

      C’est comme en Italie : les italiens sont modernes actuellement mais c’est pas pour autant que le fléau de la mafia, cause du sous-développement dans une partie de l’Italie et vieux depuis 1850, soit anéanti totalement

  • 23 février 2010 à 14:40 | daniel (#2653)

    Bonjour
    juste un rappel des objectifs du millenaire pour le develloppement de l’ONU

    - Reduire l’extreme pauvrete
    - Assurer l’education primaire pour tous
    - Promouvoir l’egalite des sexes et l’autonomisation des femmes
    - Reduire la mortalite infantile
    - Ameliorer la sante maternelle
    - Combattre le VIH le paludisme et les autres maladies
    - Preserver l’environement
    - Mettre en place un partenariat mondial pour le developpement

    On y ajoute quelques points comme
    - Securite
    - Justice
    - Infrasructures

    Et voila deja de quoi se mettre au travail au lieu de se plaindre de l’aide apportee
    Bonne journee

  • 23 février 2010 à 14:45 | Albatros (#234)

    Pour Rakoto09 :

    vous dites : « OK, vous faites ce que vous voulez, messieurs les riches et arrogants occidentaux ». Et bien oui, je fais ce que je veux. Je ne suis pas riche, mais ayant fini « d’élever » mes enfants, comme on dit, approchant de la fin de ma vie et ayant un peu d’argent devant moi, je fais ce que je veux de cet argent. Et, sans arrogance, j’aide directement, sans passer par les gouvernements dont je me méfie, des écoles et une association travaillant directement avec la population sur des projets locaux comme ceux mis en avant par Rabri. Pour moi ce n’est pas le retour de « la vraie colonisation » mais une aide normale. Comme celle qui consiste à aider un aveugle à traverser un carrefour sans arrière pensée.

    Pour Rabri :

    Vous dites : « La solution dans ce domaine (mais aussi dans d’autres) ne doit-elle pas être endogène ? ». Et vous donnez l’exemple d’un article daté du 02-05-2008 (!!!) qui prouve que déjà du temps de Ravalomanana des malgaches étaient capables de faire abstraction des « gouvernants » pour éduquer et subvenir aux besoins alimentaires de base de leurs enfants. Je ne peux être que d’accord avec vous sur ce point. Pour information une des écoles dont je parle plus haut a son propre potager, ainsi que quelques animaux.

    Dans un autre post de ce jour, vous dites : « l’enseignement n’est pas adapté pour permettre à nos enfants de rester au village plus tard et de subvenir aux besoins de leurs parents et de leurs localités. »

    Là réside un cruel dilemme. Que doit-on enseigner aux enfants ?. Que veut-on pour eux ?. Faut-il juste leur apprendre à cultiver un petit lopin de terre pour leur permettre de subvenir à leur besoin de nourriture et à faire survivre leur famille ?. Faut-il les former en fonction des besoins des « gouvernants » en main d’oeuvre malléable ?.

    Personnellement je souhaite que la modeste aide que j’apporte à l’éducation des jeunes malgaches serve à leur ouvrir les yeux sur les possibilités qu’ils auront de CHOISIR leur vie. Que celui qui veut cultiver la terre de ses ancêtres puisse le faire sans dépendre des multinationales (genre Monsanto) mais que celui qui souhaite devenir médecin puisse le faire même s’il ne fait pas partie d’une riche famille des grandes villes.

    Pour moi l’éducation des enfants c’est de les informer, de leur permettre de découvrir leurs aptitudes, leurs envies. Il y a forcement dans un village de Madagascar, un petit Betthoven, un petit Pasteur, un petit Mandela, que l’on doit aider à s’épanouir. Tout cela avec le risque bien sûr d’entendre « A quoi çà sert donc de dépenser de l’argent dans cette éducation si c’est pour envoyer nos enfants fuir en ville plus tard ».

    L’éducation c’est cela avec le risque que chaque écolier « formé », « éduqué », « scolarisé », souhaite devenir Calife à la place de Calife. Cela on ne peut y échapper.

    C’est une autre histoire. :-)

    • 23 février 2010 à 17:30 | rabri (#2507) répond à Albatros

      Albatros,

      1) Je loue votre générosité de vous occuper des enfants malgaches démunis après avoir assuré l’éducation des vôtres. C’est une démarche très noble et très HUMANISTE et qui mérite d’être emboitée par d’autres. Bravo et merci pour les enfants malgaches !!

      2) l’approche de l’éducation à Madagascar (je parle des plus de 85% ) doit être différente de celle de la vôtre en France que je connais fort bien aussi. Les enfants malgaches découvrent le monde de par eux-mêmes (il n’y a pas de jardin d’enfants bien encadrés comme en France)et font leur apprentissage eux-mêmes à partir de l’observation des réalités de leur environnement proche. Ce sont des fins observateurs, des débrouilards, des responsables dès leur jeune âge. Plus tard, l’école des blancs qu’on leur a imposé les enlève de leur milieu et les fait rentrer dans L’ABSTRACTION à laquelle ils ne sont pas à l’aise du tout.

      Petit à petit, ceux qui avaient l’ESPRIT ACTIF (observateur, débrouillard, responsables) deviendront des PASSIFS : enfermés dans une pièce, voués à tout attendre de l’enseignant, obligés à réfléchir sur des choses qu’ils ne voient pas, ne touchent pas, ne sentent pas,....

      Il ne faut donc pas leur demander la lune quand eux-mêmes ils sentent qu’ils peuvent toucher de près les étoiles autour d’eux.

      Quelles sont ces étoiles ?? priorité à leur donner les éléments historiques, techniques, scientifiques, économiques, environnementaux, … qui leur permettent de COMPRENDRE ce monde autour d’eux et qu’ils connaisent EMPIRIQUEMENT dès le jeune âge (= enseignement adapté et ayant comme support les éléments de leur environnement proche)

      Çà va les amener où ?? à être les futurs agents de développement de leurs localités et avoir la capacité de réfléchir de façon plus approfondie sur leur avenir.

      Concrétement quoi ?? un exemple qui peut être transposable à d’autres produits : avec une telle formation adaptée et basée sur le concret, des enfants de la zone de production de litchi ( côte est ) seront plus tard des agriculteurs responsables ( maîtrise de la gestion technique et commerciale du produit, de la fixation du prix de base à la vente pour marché local ou exportation, du suivi de l’évolution du marché jusque dans les pays d’exportation et non pas l’éternel petit cueilleur qui est à la merci permanente de l’imposition des prix par les collecteurs et importateurs )

    • 23 février 2010 à 21:03 | Albatros (#234) répond à rabri

      Rabri,

      Si nos avis divergent sur certains points (ex : Les envies et les desseins de Mr Rajoelina) je suis d’accord avec votre analyse sur l’éducation. Que cette dernière soit faite à Madagascar ou en France, le problème est le même. Et il est malheureusement mal traité dans les deux pays. Vous ne n’êtes pas sans savoir que les gouvernants français remettent en cause l’Ecole Maternelle actuellement, pour n’en faire que des « garderies ».

      Je connais l’ingéniosité et les facultés d’observation des enfants malgaches. Je les ai côtoyer dans ma jeunesse à Amboromalandy (commune de Marovoay) et je ne souhaite pas qu’ils subissent dans leur scolarité les travers des enfants des campagnes en France que l’on a poussés vers les zones urbaines comme les petits cueilleurs de litchi de la région de Mananjara.

      Encore une fois notre divergence de vue concerne surtout les « têtes de Califes ». Je reste persuadé que Mrs Rajoelina et Ravalomanana ne « divergent » que par leur âge. Si le deuxième a commis des erreurs après avoir relancer la marche en avant de Madagascar, le premier ne me donne pas l’impression d’avoir appris les leçons du passé et de se soucier des petits cueilleurs de litchi.

  • 23 février 2010 à 17:27 | Educateur (#3842)

    Avec le travail, je tarde à reprendre la discussion ici.

    Je vais répondre aux deux questions de rabri :

    1- l’utilisation de l’environnement concret des élèves pour traiter la leçon. En réalité, si on intérroge ces enseignants « incapables » (je m’excuse pour le mot mais c’est la vraie qualification). Certains arrivent à répéter les théories transférées lors des JP (Journées Pédagogiques ou F4 avant) sans savoir concrétiser ce qu’ils disent. D’autres osent répondre « je n’ai ni le temps, ni les outils et ni les documents nécessaires pour préparer mes leçons ». Il y a ceux qui répondent par n’importe quoi. En fait, c’est leur niveau qui reste très faible. Dans le cas de 3+1/2=4/2=2, il a bien compris lorsque je lui ai montré comment il fallait préparer et pratiquer ce cours. Mais en traitant de nouveaux sujets, il heurte toujours à des difficultés insurmontables.

    2- le besoin de la majorité des Malgaches à transformer l’éducation en court cycle permettant d’obtenir des sortants qualifiés.

    2-a- Je ne suis pas contre de cette idée. Je veux même dire que depuis les premières classes, il faut sélectionner, seulement les meilleurs pour suivre le long cursus scolaire et universitaire. Les autres devraient êtres intégrés dans un système technique orienté vers l’utilisation rationnelle des ressources existantes. Ce besoin n’est pas étonnant parce que seulement une proportion très faible (pour ne pas dire négligeable) d’élèves obtiennent des diplômes universitaires et les autres sont éliminés en cours de route. De plus, les diplômés ont du mal à trouver de travail conforme à leur diplôme.

    2-b- Par contre, cette restructuration ne donnerait que des résultats médiocres si on ne fait rien sur la dégradation du niveau de vie des enseignants ou si on ne fait pas attention aux compétences des personnes engagées dans l’enseignement.

    2-c-i- C’est le salaire des enseignants qui devrait être amélioré en premier lieu.

    2-c-ii- En parallèle, il faut éviter à tout prix de se contenter aux non professionnels en la matière. Pourtant c’est la pratique de Madagascar depuis quelques années par (primo) l’engagement des maître FRAM comme titulaire de classe. En 2004, j’ai été appelé par un ONG pour assurer une « formation initiale » des maîtres FRAM alors que ces derniers ont déjà tenu leur classe 4 mois avant la formation sans aucune notion de pédagogie, ni d’administration scolaire ; (secondo) le recrutement des non CAPENiens pour enseigner aux Lycées. Mais c’est ce qu’on pratique aussi depuis plusieurs années.

    2-c- iii- Ensuite, il faut renforcer l’inspection de travail parce que la morale professionnelle fait défaut dans plusieurs localités de la Grande île.

    Puis viennent les autres mesures comme la réorganisation de structure.

    Il faut éviter de dépenser d’importantes sommes aux concepts (cas de l’APC) et aux fausses restructurations (cas de « passage automatique »). Personnellement je prends l’initiative de rallonger le Primaire en 7 ans comme un exemple de fausse restructuration. Aucun changement de résultat n’a été précisé. Par ailleur, la décision a été annoncé alors que la reformulation des contenus du programme n’a été initiée que plusieurs mois après l’annonce du changement. De plus, les « concepteurs » appelés à cette reformulation du programme n’ont fait que reprendre les anciens contenus en modifiant la présentation et en déplaçant certains contenus dans certains niveaux

    • 23 février 2010 à 20:18 | justice_sociale (#3810) répond à Educateur

      Le système éducatif malgache est un des plus inéquitables et inégalitaires du monde.

      Compter sur le dos des parents ‘’ FRAM’’ pour financer les enseignants et construire des écoles avec le plus souvent le concours des heureux donateurs pour scolariser des enfants de la nation est disons-le honorable mais s’avère de loin la solution idoine et donc ne repose que sur la déliquescence de celle-ci depuis le départ du père de l’indépendance de la scène politique de gouvernance de Madagascar en 1972.

      De son temps, visionnaire comme il fut, il sût mettre en place dans toutes les coins de l’île des structures d’enseignement performantes de l’école primaire jusqu’au lycée doté d’internats pour les boursiers et enfants des campagnes et d’enseignants qualifiés etc..

      Scolariser tous ses enfants est une des premières tâches régaliennes de la république dont Madagascar aspire. Il est par conséquent inconcevable de constater avec amertume le contraire.
      A mon sens, le gouvernement devra prendre la problématique de l’éducation par ses cornes en y introduisant de manière conséquente une bonne dose de réforme.

      Pour ce faire, commencer par retrousser les manches des chemises à bouton Messieurs pour mouiller vos chemises, mettre vos mains dans la pâte puis panser les plaies de l’inégalité plutôt que de penser indéfiniment sur la manière d’y arriver.

      Mettre en place en priorité le budget alloué à l’éducation de manière conséquente pour faire face aux difficultés ressenties.
      Bien évidemment, il ne suffit pas d’injecter dispendieusement une somme faramineuse d’AR d’argent public mais en ayant une vision juste de la connaissance parfaite des dossiers à traiter pour ainsi éviter les erreurs, les gabegies, les errances, les tantonnements et les lourdeurs du passé. Vaste chantier nécessitant l’adhésion de tous les acteurs certainement pour y parvenir.

      Tout centime d’AR utilisé est un centime AR utile et devra répondre parfaitement à l’objectif fixé et recherché. Cela permettrait, espérons-le, de réduire non seulement les inégalités se creusant au fil du temps mais aussi remettre le système éducatif malgache sur le rail.

      Les priorités à mettre en œuvre peut prendre les formes suivantes :

      - mobiliser des moyens pour faire avancer les réformes en réduisant de manière significative les budgets des ministères à commencer par les parcs automobiles des ministères trop budgévores ;
      - des enseignants performants, compétents (en un seul mot) et bien rémunérés,
      - des infrastructures scolaires répondants aux objectifs à atteindre,
      - campagne sur la scolarisation obligatoire de tous les enfants de la république,
      - mise en place des contrôles très fréquents par des inspecteurs pédagogiques de terrain formés pour,
      - possibilité de révocation à l’encontre des fonctionnaires véreux,
      - un lycée régional ( au nombre de 22 ) du type ‘’classe préparatoire-khâgne+scientifiques’’ pour les élèves méritants dans chaque région,
      - ce lycée régional permettrait aussi d’accueillir certains élèves méritants des autres Lycées défavorisés des districts environnants de la dite région,
      - d’autres initiatives offrant un ‘’ascenseur social’’ aux ‘’mal-nés ‘’.
      - etc…
      Je trouve et considère remarquable les témoignages, récits et propositions faites par Educateur, par Daniel (clin d’oeil préservé l’environnement) et par Albatros.
      Approfondir dans ce sens Messieurs les décideurs.

      Bon vent à tous.

    • 23 février 2010 à 22:24 | rabri (#2507) répond à justice_sociale

      « A mon sens, le gouvernement devra prendre la problématique de l’éducation par ses cornes en y introduisant de manière conséquente une bonne dose de réforme. »

      1) C’EST DU DEJA VU !!! et le prochain gouvernement va démolir ce qu’a fait le précédent. Madagascar n’est pas assez riche pour jeter de l’argent par la fenêtre à chaque fois qu’un gouvernement succède à un autre. Il faut qu’il y ait continuité

      2) le projet d’éducation doit être élaboré par des assises régionales et nationales de l’Education où prennent part les fédérations des parents d’élèves, des enseignants, d’autres personnes ressources (pédagogues,sociologues et psychologues de l’éducation). Les grandes décisions sortant de ces Assises doivent être validées par l’assemblée nationale et le Sénat pour en faire des mesures et lois fixées pour une période donnée (révisables au bout de 5 ans par exemple = plan quinquennal)

      3) Ainsi, un ministre de l’éducation ne doit plus être le « seul » élaborateur de projets mais juste un dynamiseur de l’esprit collectif de toute une équipe. S’il est incompétent pour exécuter les mesures fixées par l’INTELLIGENCE COLLECTIVE issue des Assises, il sera remplacé par un(e) autre qui, à son tour, ne peut que faire des amendements de textes fixés par les Assises et NON DES REFORMES pour tout démolir ce qu’ ont décidé COLLECTIVEMENT les acteurs

      4) Les Assises régionales ont une IMPORTANCE CAPITALE car le contenu de l’enseignement doit partir de l’environnement proche des apprenants ( = référentiel pédagogique bâti à partir des réalités historico-socio-économico et environnementales de la région), d’où disparition de la dénomination « EDUCATION NATIONALE ». Concrétement, sur le plan administratif, instaurer une gestion décentralisée du type CONSEIL D’ ADMINISTRATION où tous les acteurs locaux participant directement ou indirectement à l’éducation ont leur place

      Conclusion : Il est donc capital de penser à un autre système d’éducation ADAPTé qui ne copie ni colle le système d’éducation des autres et dont LA FINALITé est l’avenir et la future place de l’enfant dans sa société (= futur parent et futur professionnel) et non plus le simple DIPLOME

      Madagascar a une richesse particulière avec la VALEUR SOCIALE de sa société traditionnelle ( = discussion et prise de décision COLLECTIVES ==> INTELLIGENCE COLLECTIVE). Il faut se servir de cette richesse pour faire avancer notre pays sur tous les plans !!!!!

    • 23 février 2010 à 22:51 | Basile RAMAHEFARISOA (#417) répond à justice_sociale

      justice_sociale

      « heureux de vous lire »

      A+

      Cordialement.

      Basile RAMAHEFARISOA

  • 23 février 2010 à 23:37 | salama (#729)

    « Solidarité NAMUR (Belgique) S-O de Madagascar » a transporté 10 caisses de dons pour les centres scolaires, sportifs, médicaux, sociaux et culturel en avril 2008.Je n’ai jamais obtenu l’autorisation de distribuer. Il a falu faire une demande au Conseil des Minitres. N’obtenant aucune réponse, la douane me réclame 71.000.000 fm pour pouvoir distribuer. (somme que je n’avais pas en ma possession. Je suis rentré en Belgique extrèmement déçu. Une caisse contenant du matériel médical est bloquée au port de Tulear depuis le 16 avril 2008.J’ai encore des ordinateurs neufs, des rames de papier, des machines à écrire ...
    Si j’expédie va-t-on encore cracher dans des mains qui donnent. J’ai accueilli au pays une jeune fille de 16 ans qui subissait des sévices moraux et physiques. J’ai acheté un terrain et construit une maison d’accueil. J’ai organisé des correspondances scolaires avec 200 élèves malgaches.Quant à l’ambassade, elle me considère comme un touriste. Je suis très triste. Répondez-moi ! VELOMA

    • 24 février 2010 à 09:41 | Educateur (#3842) répond à salama

      Bonjour à tous,

      Merci Salama de ce témoignage qui montre encore l’une des mentalités malsaines de nos dirigeants.

      Je suis sûr et certain que si tu mettais les dons directement à la disposition de nos dirigeants (qui les distribueraient selon leur priorité) aucun ariary ne serait reclamé par la douane.

      Dans la plupart des cas, nos dirigeants ne veulent pas et mettent toujours de blocages à toute action initiée par quelqu’un en dehors de sa structure. En effet, ILS NE VEULENT QUE DES ACTIONS LUI PERMETTANT DE SE VANTER DEVANT LES PROCHAINS ELECTEURS !

    • 24 février 2010 à 10:36 | justice_sociale (#3810) répond à Educateur

      Par le temps manquant pour diverses raisons, je ne peux qu’intervenir ponctuellement sur ce forum fort intéressant et très utile et au passage , aussi bref soit-il, Je salue l’arbitrage et synthèse très pertinente de M. Basile RAMAHEFARISOA.

      Aussi, je rebondis sur le témoignage de Salama car j’ai vécu la même tracasserie pour un envoi de matériels didactiques dans cette même région et j’ai décidé d’arrêter momentanément l’envoi d’ouvrages et manuels pouvant nourrir par exemple la ou les bibliothèque(s).

      Quant à dire et affirmer ouvertement que ‘’Madagascar n’est pas assez riche pour jeter de l’argent par la fenêtre à chaque fois qu’un gouvernement succède à un autre. Il faut qu’il y ait continuité ‘’

      Ne soyons pas exigu d’esprit. C’est un peu triste tout de même, mais que faire !!!

      Non Monsieur, vous devez savoir que Madagascar ne mérite la place à laquelle il se trouve car Madagascar est riche de ses ressources de toutes sortes mais ce beau pays est appauvri par des hommes sans vision.

      Bien à vous tous.

    • 25 février 2010 à 03:21 | rabri (#2507) répond à justice_sociale

      « Poursuivre une politique d’éducation nationale à Madagascar requiert la reconnaissance de la DIVERSITE CULTURELLE ET SOCIALE DES REGIONS MALGACHES. Pour paraphraser le dicton : »tous les chemins mènent à Rome« , il s’agit autant de reconnaître que s’il faut bien amener tous les malgaches à une même Rome, il faut tout autant reconnaître que les faire aller vers ce but exige des cheminements divers »

      Rémi Clignet et Bernard Ernst « L’école à Madagascar - Evaluation de la qualité de l’enseignement primaire public » - Edition Karthala

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