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25 novembre 2022 à 14:31 | Isandra (#7070)

DES QUESTIONS SE POSENT SUR LA METHODE UTILISEE PAR TI :

3Les définitions retenues appréhendent-elles des formes de fraude qui n’impliquent pas directement le secteur public comme le fameux dieselgate ? A contrario, prennent-elles en compte les formes de corruption passive où le secteur public est à l’initiative, comme dans les nombreux cas d’extorsion ?

Le scandale de la Danske Bank, institution représentant la majorité du système bancaire danois, a défrayé la chronique en 2018 et 2019, avec une mise en cause allant un temps jusqu’au régulateur bancaire lui-même. Mais tout cela n’a nullement empêché le Danemark de conserver sa place de leader au classement mondial.

Autre exemple chez son voisin suédois qui obtient une belle 4e place, alors même que son équipementier star Ericsson vient de s’acquitter d’ une amende record auprès des autorités américaines pour des actes de corruption au Viêtnam, au Koweït, à Djibouti, en Indonésie et en Chine, pays qui eux sont bien relégués en queue de classement

Un dernier exemple évocateur, celui des Emirats Arabes Unis. En étant classés 21e, ils témoignent selon Transparency d’un meilleur système anticorruption que la France. Pour autant, ils émargent à la 133e place au classement mondial Reporters sans frontières sur la liberté de la presse. Mais peut-on sincèrement (et flatteusement) évaluer la perception de la corruption dans un pays où la liberté de la presse est reconnue comme quasi-inexistante et en aggravation constante ?

Plus généralement, un tel indice porte en germe le risque d’abdiquer des analyses qualitatives au profit du quantitatif, plus facilement maniable. Le responsable du département contrôle de l’Autorité française anticorruption, Salvator Erba, plaidait la semaine dernière en commission des sanctions qu’il était fautif de s’en remettre à cet indice en lieu et place d’une analyse qualitative de terrain. En effet, une entreprise ayant de nombreux contrôles d’intégrité à réaliser aura tendance à prendre pour un quitus le rang louangeur d’un pays européen, et à se réfugier derrière une donnée chiffrée plus facilement maniable, et apparemment opposable, pour s’épargner les coûts et l’effort de décision d’une véritable analyse de risque."

https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/opinion-les-limites-de-lindice-corruption-de-transparency-international-1166813

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