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NY A.M.I SY NY FITSABOANA FAHA-FANJANAHAN-TANY ! « A QUOI SERT LA TAXE DE L’ AMI ?? -« À LAISSER LES MALADES MOURIR SANS SOINS »
« A QUOI SERT LA TAXE DE L’ AMI ?? -
« À LAISSER LES MALADES MOURIR SANS SOINS »
« L’Aurore Malgache », Deuxième Année, N° 19 du Vendredi 20 Février 1931
LA PLUPART DES HOPITAUX ET DES MATERNITES INDIGENES SONT DEPOURVUS DU STRICT NECESSAIRE POUR LES SOINS à donner aux malades et aux parturantes [parturientes].
L’on est vraiment en droit.de se demander à quoi ; peut bien servir la TAXE D’ASSISTANCE MEDICALE INDIGÈNE QUE LES MALGACHES ACQUITTENT CHAQUE ANNEE ?
Prenons un exemple ; la ville de PORT BERGÉ, chef lieu .de province, hier, aujourd’hui, chef de district ne s’ est pas modifiée et le nombre de ses habitants n’a pas diminué.
Cependant le service de l’A.M.I y est réduit à sa plus simple expression, PRINCIPALEMENT en ce qui concerne les MEDICAMENTS.
Le malade se rend à l’hôpital. Le médecin, après l’avoir examiné, lui remet une ordonnance, autrement dit, une feuille de papier sur laquelle sont inscrits les MEDICAMENTS que le malade doit SE PROCURER DE SES PROPRES DENIERS chez le marchand de médicaments, car il n’y a pas de pharmacien ici. Ces médicaments se vendant horriblement cher, aussi cher que chez un véritable pharmacien ; tellement cher que BEAUCOUP DE MERES INDIGENES PREFERENT VOIR MOURIR LEURS ENFANTS QUE D’ALLER VOIR LE MEDECIN QUI NE LEUR DONNERA RIEN SANS ARGENT, QUE SA CONSULTATION. « Il m’est PLUS PÉNIBLE, me disait une mère indigène, de CONNAITRE le genre de MEDICAMENT qu’il est nécessaire pour guérir mon enfant, et alors que je n’ai pas NI SOU POUR ME LE PROCURER, que de le voir MOURIR SANS SAVOIR si j’aurais pu le sauver. » Et c’est donc cela cette institution de l’A.M.l. ? Quelle honte.!.,.....
Ecoutez l’HISTOIRE suivante : Une famille malgache, composée de 6 personnes, les deux époux et 4 enfants, dont l’ainé a 12 ans et le dernier 14 mois, voit ce dernier dépérir avec une diarrhée qui dure depuis un mois. Le 16-Janvier 1931, les parents décident d’aller porter leur enfant au médecin. Celui-ci, après avoir bien examiné l’enfant, déclare : « Ses intestins sont attaqués, il y a un organe qui ne fonctionne pas, mais il est encore temps de le sauver. Remettez-moi la somme de 225 francs afin de me permettre de commander télégraphiquement à Tananarive le médicament qui le sauvera ».
(Hotohizana)