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11 avril 2021 à 11:46 | akam (#7944)

apres l apero voici le plat du jour :
Covid à Madagascar : la guerre de l’oxygène
| 06 avril 2021 à 16h34 | Par Emre Sari - à Antananarivo/ Mis à jour le 07 avril 2021 à 09h26

L’homme dit payer près de 250 euros par jour pour le précieux gaz, soit plus de cinq fois le salaire minimum local. La semaine dernière, l’hôpital subissait aussi des coupures de courant intermittentes qui éteignaient les concentrateurs d’oxygène… Sollicités, les médecins et la direction de l’hôpital ont refusé de répondre à Jeune Afrique sans l’accord du ministère de la Santé. Pour bien comprendre la gravité de la situation, il faut savoir que les patients souffrant de problèmes respiratoires modérés peuvent se contenter d’un concentrateur qui aspire l’air ambiant et administre un flux maximum de 10 litres par minute. Mais les formes graves nécessitent 15, 20, 25, voire 30 litres par minute. Il faut donc de l’oxygène pur en bouteille ou en prise murale dans les hôpitaux équipés. Et une bouteille de 7 m3 avec un débit réglé sur 25 litres ne délivre ce gaz vital que pendant six heures.Une situation pire en province ; En province, la situation est souvent pire. À Tamatave, l’hôpital Be possède bien un générateur à oxygène. « Mais il ne fonctionne pas », ont confirmé plusieurs médecins à JA. Les prises murales ne servent donc à rien et les équipes se débrouillent avec quelques concentrateurs…
NOUS NE POUVONS PAS BRANCHER DIRECTEMENT LES BOUTEILLES SUR LES PATIENTS CAR NOUS MANQUONS DE DÉTENDEURS : Le second centre de la ville, l’hôpital Morafeno, possède, lui, un générateur qui fonctionne. Mais le nombre de patients surpasse celui des prises murales. L’établissement possède aussi des bouteilles. « Mais nous ne pouvons pas les brancher directement sur les patients car nous manquons de détendeurs », regrette un médecin. Une vingtaine de patients seraient déjà morts par manque d’oxygène, selon un autre praticien. De leur côté, les fabricants d’oxygène ne parviennent pas à satisfaire la demande, malgré tous leurs efforts. Chez Eole, le principal fournisseur des hôpitaux publics de la capitale, les équipes travaillent nuit et jour, pour offrir une capacité d’environ 350 bouteilles de 7 m3 par tranche de 24 heures. « Nous avons dépassé le pic de la demande de l’an dernier depuis deux semaines déjà », assure Dina Razafiarisoa, la directrice d’exploitation. Couvre-feu de 21 heures à 4 heures : Face à la catastrophe sanitaire, les autorités ont ouvert des centres spéciaux comptant près de 450 places – déjà toutes occupées. Samedi soir, le président Rajoelina a aussi annoncé un couvre-feu de 21 heures à 4 heures et la fermeture des frontières de plusieurs régions, dont celle de la capitale. Le chef de l’État a estimé les besoins du pays à 600 bouteilles par jour et a annoncé une production prochaine de 800 unités. Il a aussi annoncé la participation de Madagascar au programme de vaccination onusien, Covax, pour les pays à faible revenu.
LE FMI A ACCORDÉ À LA GRANDE ÎLE UN NOUVEAU PLAN D’AIDE DE 312,4 MILLIONS DE DOLLARS:Fort heureusement, l’argent frais ne manque pas. Le 29 mars, le FMI a accordé à la Grande Île un nouveau plan d’aide de 312,4 millions de dollars avec un décaissement immédiat de 69,4 millions. Le 10 mars, c’est la Banque mondiale qui fournissait 150 millions de dollars. L’an dernier, Madagascar avait aussi reçu plus de 800 millions de dollars de financement Covid, selon un décompte du ministère des Finances. « C’est pathétique ! Mourir par manque d’oxygène en 2021… s’emporte le proche d’un patient. Que font l’État, les ambassades et les bailleurs de fonds ? »

Bonne lecture

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