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Covid à Madagascar : la guerre de l’oxygène
| 06 avril 2021 à 16h34 | Par Emre Sari - à Antananarivo/ Mis à jour le 07 avril 2021 à 09h26
Alors que les autorités viennent enfin de confirmer leur intérêt pour les vaccins, Madagascar subit une vague de Covid-19 plus virulente encore que celle de 2020. Les centres de santé sont déjà pleins. Et surtout, une pénurie d’oxygène provoque des décès évitables.Si le sifflement s’arrête, les malades savent qu’ils vont mourir. Si le bruit s’arrête, c’est que l’oxygène ne sort plus de la bouteille. Vide. C’est que l’oxygène ne pallie plus les défaillances des poumons des personnes atteintes d’une forme grave de Covid, les condamnant à étouffer lentement.
IL Y A BEAUCOUP PLUS DE FORMES GRAVES ET ELLES SURVIENNENT PLUS VITE : Actuellement, la vie de milliers de gens est ainsi suspendue à la fourniture d’oxygène, lequel se fait rare… Car une nouvelle vague de Covid frappe Madagascar depuis une quinzaine de jours. « C’est pire qu’en 2020, affirme un responsable du village Voara, un centre de traitement de l’État à Antananarivo. La grosse différence, c’est qu’il y a beaucoup plus de formes graves et qu’elles surviennent plus vite. Les patients ont aussi rajeuni : la majorité n’a que 50 ou 60 ans. Beaucoup ne présentent aucune comorbidité. 211 nouveaux cas par jour : C’est le variant sud-africain qui est en partie responsable d’une telle aggravation. Il circule dans le pays, comme l’a confirmé à Jeune Afrique l’Institut Pasteur de Madagascar qui a séquencé les génomes du virus.
LES RUES DE LA CAPITALE N’ONT JAMAIS VU PASSER AUTANT DE CORBILLARDS : À Madagascar, selon les autorités, une moyenne de 211 nouveaux cas apparaît chaque jour depuis le 20 mars et les décès officiels restent globalement inférieurs à 10 par jour. Mais les chiffres reflètent-ils bien la réalité ? Ces jours-ci, chacun connaît un malade ou un mort… Les fils d’actualité Facebook sont couverts d’avis de décès et les rues de la capitale n’ont jamais vu passer autant de corbillards. Le besoin d’oxygène a donc explosé et les fournisseurs ne suivent pas. Dans les hôpitaux, dans les maisons, et même dans les rues, c’est la guerre de l’oxygène. Ce 3 avril au matin, un camion transportant une dizaine de bouteilles a été attaqué dans le quartier populaire de 67-Hectares, à Antananarivo. « Avec des amis, on passe nos nuits à chercher de l’oxygène auprès de petits revendeurs », explique un homme inquiet, chargeant des petites bouteilles sur sa moto. « Si on échoue à trouver de l’oxygène un seul jour, ma mère risque de mourir », affirme un autre, qui a déjà perdu deux proches à cause du virus.
EN UNE SEMAINE, IL Y A EU 8 MORTS DANS LA CHAMBRE DE 6 OÙ ÉTAIT MON PÈRE:Ces deux-là gardent leurs patients à la maison. Car tous les hôpitaux sont déjà pleins… et manquent eux aussi d’oxygène. Au CHU Anosiala, pourtant réservé aux victimes du Covid, un garde-malade raconte : « En une semaine, il y a eu 8 morts dans la chambre de 6 où était mon père. En fait, c’est le seul qui n’est pas mort. » Deux personnes sont d’ailleurs décédées en pleine nuit parce que la livraison d’oxygène était en retard…250 euros par jour pour le précieux gaz ; « Ils ont admis mon père hier soir à la seule condition qu’on amène nous-mêmes l’oxygène, raconte un proche qui décharge des bouteilles de son pick-up. Et encore, j’ai dû faire jouer mes contacts. »

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