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20 novembre 2020 à 17:56 | tsimahafotsy (#6734)

Science-fiction ?
Non, réalité de demain.

Auparavant, les pirates malagasy étaient des gens honnêtes, pacifiques , des simples pêcheurs.
Mais depuis 2009, un gouvernement maffieux issu d’un coup d’état, après avoir épuiser les bois de rose à destination de la Chine, a bradé les ressources minières et halieutiques du pays à des puissances étrangères.
Les milliers de km de côtes parmi les plus poissonneuses au monde sont ainsi livrées sans protection au pillage.
Tous se donnent le mot, finie la Somalie, les côtes malagasy font office d’un nouvel eldorado.
Toutes sortes d’espèces de poissons sont pillés, des espèces à hautes valeurs commerciales.
Des millions de dollars d’aides au développement sont utilisés par une oligarchie très bling bling dans les constructions de stades, de colisées, des plages Miami et autres tape à l’œil distractifs manarapenitra°.
Le terme « manarapenitra » signifie : goût plus que douteux sur l’utilité pour la collectivité, sur l’origine du financement, mais certain sur l’intérêt personnel du maitre d’ouvrage.
Synonyme de« Manarapenitra » : fozaorana, - oranzy, - tatandraza, - rajoelinesque,

Source Banque mondiale.
Rapport de Novembre 2022 des pays les moins avancés.
1er - Madagascar, 222 dollars de PIB par habitant.
2e - Malawi, 342 dollars de PIB par habitant.
3e - Burundi, 377 dollars de PIB par habitant.
Madagascar a détrôné le Soudan du Sud en 2022 après la crise du Covid19.
La majorité de la population survit grâce aux aides humanitaires.
Dans le Sud du pays la famine fait des centaines de mort chaque année malgré les ferventes prières adressées à la divinité chrétienne Jesosy pour résoudre le problème.
Le gouvernement malagasy a donc délégué aux ONG le devoir de régler la famine et l’adaptation au changement climatique en l’absence de l’intervention divine.
Depuis 2009 donc, les pêcheurs malagasy ont vu leurs mers pillées par des bateaux asiatiques, sans que personne ne s’y oppose. Ils ont été privés de leurs ressources, soit une pêche illégale « légalisée »par des contrats manarapenitra estimée à 80 % du total des prises.
Ces prédateurs-partenaires étrangers qui pillent les eaux malagasy à l’aide d’énormes chalutiers ont eu l’aval d’un Dj président de Madagascar et sont protégés par les marines militaires de leur pays.
Les pêcheurs malagasy sont réduits à la misère et à la famine.
Le peuple Vezo appelé les nomades de la mer, à l’instar de leurs compatriotes Betsimisaraka sont devenus pirates pour subvenir aux besoins de leur famille.
Les autorités malagasy les qualifient de « dahalo » mais la piraterie d’aujourd’hui est une réaction à ce pillage.

Qui doit-on condamner ?
- les pirates malagasy ?
- les bateaux étrangers ?
- les autorités malagasy manarapenitra ?
- ou le sourd-muet qui ne daigne pas répondre aux prières des croyants ?

Un habitant de Vavony, ancien village de pêcheurs de la Cote Est de Madagascar.
Et solidaire des « dahalo » de la mer.
Le 20 décembre 2022.

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