Bonjour,

Comment pouvons-nous enclencher le développement de notre pays ?

Simple mais c’est la question clé pour nous, toutes et tous citoyens.

On m’a posé une bonne question hier, à mon sens, la seule bonne question sur le développement de Madagascar. C’est à dire qui touche tout, investissements ( dette), fiscalité, banque, PIB, etc....

Avant d’expliquer ce que je crois être possible et le bon chemin pour développer Madagascar, il est indispensable, vital que le pays ait un État et des Institutions solides et stables. Rien n’est possible si on ne les a pas, point.

Eh, oui, on ne peut pas décréter le développement. On ne peut pas y arriver si les dirigeants et responsables politiques et élus ne savent comment s’y prendre, et s’ils contournent les conseils des économistes et d’autres notamment les grands fonctionnaires du pays.

On a la pandémie et une récession économique. On ne peut pas les enjamber. Ce que nous allons trouver devant nous est une situation économique catastrophique.

Pour l’avenir.

A mon sens, les élus et les responsables politiques doivent connaître, mitsapa tanana mihintsy, les deux grands moteurs de la croissance économique :

 un, le progrès technologique ;

C’est à dire, la mise au point de niveaux biens et services et de meilleures techniques de production.

 deux, l’accumulation de capital.

C’est à dire la croissance des ressources en capital, y compris le capital humain.

Il faut donc une coordination économique. Il existe deux types de système de coordination :

 la planification économique centralisée ;

 et les marchés décentralisés.

En théorie, la planification économique peut sembler le meilleur système parce qu’elle permet de répondre à des priorités nationales. Madagascar a essayé ce système.

Cependant, son application pendant 60 ans en Russie et 30 ans en Chine a été un échec lamentable, et, de nos jours, la plupart des pays qui se livraient à la planification économique centralisée se convertissent au système des marchés décentralisés. Mais pour que ce système de marchés décentralisés fonctionne, quatre institutions sociales séculaires et complémentaires sont essentielles :

 les entreprises, les marchés, le droit de propriété, et la monnaie.

Pour enclencher le développement du pays donc, ces quatre institutions sont essentielles et nous sont grandement indispensables. Et ce qu’on observe dans les pays occidentaux, industrialisés. Il faut donc œuvrer rapidement pour y arriver.

Pour y arriver, les élus, les législateurs et les dirigeants doivent donc réformer assez rapidement le pays. Et ce sont de réformer structurelles avant tout, des réformes fiscales sont urgent et indispensables par exemple. Les réformes conjoncturelles sont indispensables mais ce qu’il faut accomplir dans les pays pauvres sont des réformes structurelles.

Ces quatre institutions doivent être développées assez rapidement et protégées efficacement, c’est à dire, par l’Etat et les Institutions du pays, notamment par le pouvoir Judiciaire.

Voilà à mon sens, comment peut-on enclencher le développement de Madagascar.

On ne peut accomplir tout cela si l’Etat ne peut pas s’endetter. Il est je pense assez logique, compris par tout le monde, que pour pouvoir s’endetter, autrement dit, trouver un capital pour conduire des grands investissements, il faut que le pays rassure les Institutions financières internationales et les pays qui veulent coopérer avec nous et que cette coopération ne soit pas en sens unique :

 entreprises, marchés, le droit de propriété et monnaie, il ne faut pas en perdre de vu.

Ce sont les clés de développement.....

Il n’y a malheureusement pas plusieurs manières de développer un pays « le kope », j’en connais que les deux que je viens d’expliquer, et l’économie basée sur ces quatre Institutions, à mon sens, est le plus adaptable pour Madagascar. Par ailleurs c’est ce que tout le monde suit plus au moins avec réussite. La cause des échecs, on le connaît, État assez faible, crise politique récurrente, et absence des réformes structurelles, choses indispensables.

Le PIB va automatiquement augmenter, en un mot, le niveau de vie, si les réformes sont bien implantées, mais la plus importante c’est la monnaie, un pays peut dévaluer ou pas par exemple, c’est un élément essentiel.