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23 juin 2020 à 23:07 | vazahagasy taratasy (#10911)

# 23 juin à 20:08 | Lefona Again (#10319)

Monsieur fait son passage éclair pour lâcher sa fiente et faire l’apologie journalière de son filou.

Franchement, je suis en train de me demander si ce « zalahy » comme dirait ma mère a jamais vécu à Madagascar. Je suis tentée de croire qu’il n’y a jamais mis les pieds et qu’il regarde du haut de je ne sais où, les vidéos de ses copains de la bourgeoisie à Madagascar en train d efaire la fête en boîte.

Apparemment, il croit que 25 000 000 de malagasy ont la connexion internet et que les 30 qui sont connectés sont les seuls contestataires.

Mais enfin, soyons un peu logique : croyons-nous qu’il y ait raison de se plaindre si tous les malagasy avaient les moyens pour avoir internet ? ce qu’on répète à longueur de journée ici, c’est que 85% au moins de ces 25 000 000 n’ont même pas les moyens de se payer leur bol de riz...Et c’est triste qu’il n’y ait qu’une trentaine de personnes qui peuvent porter leur parole sur ce site. Ça veut dire qu’il n’y a que 30 personnes sur 25 000 000 qui peuvent se permettre d’avoir d’autres occupations que la recherche de la survie.

Il suffit de se promener dans la rue pour voir le nombre de mpangataka, et encore je ne compte pas ceux qui n’osent rein dire et qui préfèrent mourir d’inanition que de demander l’aumône. On a cité à plusieurs reprises ces gens qui tombent d’un coup comme une masse en pleine rue.
Mais quel genre de cœur (de chrétien ?) supporte de voir cette misère là et de passer outre avec mépris ? De rester dans leur monde plein d’Iphones et de whiskies et de faire comme si les autres n’existaient pas ?

Lors d’un passage en 2009, je me rappelle en attendant le taxi-brousse d’un vieil homme très digne qui est venu tailler la discute avec nous, il nous a parlé pendant plus d’une heure de l’histoire de Madagascar et de France, un homme très érudit, qui connaissait plein de choses et qui parlait mieux le français que vous et moi. On était scotché par ce qu’il nous racontait. Puis voyant que le taxi-brousse allait partir, il nous tend un paquet de papiers jaunis et nous demande un peu d’argent en échange de ces documents racontant l’histoire. J’ai eu les larmes aux yeux car je me suis rendue compte d’un coup que cet homme s’était levé de bon matin pour faire la manche en fait, mais avec dignité, il lui fallait trouver de quoi manger pour la journée. Je lui ai donné un peu d’argent et lui ai dit de garder les papiers pour d’autres personnes qui en connaissaient encore moins que nous. Il a eu du mal à accepter car il ne voulait pas de charité mais d’un service rendu.

Voilà où en est notre pays. Un vieil homme qui a passé sa vie au service de son pays et n’a même pas assez de retraite pour ses besoins de première nécessité. Sans compter les visages de vieux émaciés et d’enfants dans les rues, on a beau faire l’aumône, on sait bien que ça ne les sortira pas d’affaire...

Je suis revenu plusieurs fois depuis mais le visage de cet homme me hante jusqu’à aujourd’hui.

Monsieur le pilote a l’air de n’avoir jamais rien vu de tout ça...

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