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Bonjour Finengo,
Vous vous posez la question pourquoi il n’y a pas de révolte dans le pays malgré les conditions difficiles traversées par la grande majorité de la population ?
La réponse est simple : toute protestation ou revendication sociale ou mouvement politique, ne peut arriver à ébranler un régime en place et atteindre son but que s’il a lieu à Antananarivo ville.
C’est la principale raison qui avait amené le pouvoir à tenter tout ce qui est possible, et de quelle manière que ce soit, à procéder à ce que le candidat appuyé par le pouvoir gagnera dans la course à la mairie de la ville capitale.
Les mouvements d’humeur et de rejet du système ayant eu lieu dans les autres Districts et Régions, comme les incendies et saccages de bureaux administratifs, ne sont que des actes sporadiques ayant peu d’impacts sur le centre névralgique du pouvoir de décision implanté à Antananarivo.
Mais pourquoi alors la grande majorité de la population pauvre habitant à Antananarivo ne réagit pas ou ne se manifeste pas ne serait-ce que pour signifier sa désapprobation et rejet du système politique et style de gouvernance vis-à-vis du régime en place ?
Il y a cinq paramètres qui peuvent expliquer cette attitude :
Une faible éducation civique et politique bien que cette ville dispose d’une proportion assez conséquente d’habitants instruits
C’est le bastion de tous les acteurs confondus de la corruption avec ses multiples facettes (économique, politique, mœurs…)
Le noyau dur de toutes les manifestations de rue ayant eu lieu dans la capitale est constitué par la frange de la population avec des conditions de vie très précaires et vulnérables, et dans la situation du moment, cette frange reste occupée à trouver de quoi survivre
La capitale n’arrive pas à dénicher l’ainé de la ville qui suscite son adhésion et crédible à ses yeux, ayant le charisme et la verve nécessaire pour l’entraîner dans la marche vers le changement
La déception à l’endroit de ceux qui évoluent dans le milieu politique dans son ensemble
Mais le plus à craindre dans de telle situation, c’est l’avènement d’une manifestation brutale et spontanée, non-coordonnée, proche de l’anarchie, violente et incohérente s’apparentant à une lutte de classe…et n’épargnant ni les nationaux ni les étrangers…
Pour le moment, la foot, le rugby, la com, et les mercenaires s’amenant avec des mallettes arrivent encore à contenir et refouler l’apparition de tel phénomène, mais on ne sait pas jusqu’à quand ?