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6 septembre 2019 à 08:44 | kartell (#8302)

La venue pontificale est en train de plonger le pays et surtout son élite, aux anges, dans un profond état de transe, se rappelant sans doute cette confidence passée par un Rajoelina, encore novice en politique qui avait confié aux journalistes : Les gens disent que je suis le messie."
Tous les intellos proches du pouvoir encensent cette future page de l’histoire en pratiquant la génuflexion de circonstance devant l’homme saint, mais aussi devant son maître de cérémonie, qui lui est ravi de pouvoir être sous le faisceau des sunlights pour une intronisation officielle au sein du gratin international.
On ne tarie pas d’éloges, plus dithyrambiques, les uns que les autres, devant ce spectacle atypique qui attire plus de foule que plusieurs dizaines de meetings électoraux réunis !...
Après tant d’années de vaches maigres et de replis sur soi, le pays reprend contact avec la scène à grand spectacle d’une mondialisation médiatico-diplomatique après, laisse-t-on entendre, cette chevauchée miraculeuse du Caire, révélatrice inattendue de la reconquête d’une fierté nationale, devenue une évidence.
On semble attribuer au pontife des compétences politiques surestimées lui conférant le pouvoir, occulte d’engager, par simple incantation, une remise en ordre et un assainissement d’un état, visiblement preneur de ce coach religieux aussi consensuel que rassembleur...
C’est peu dire que dans ces circonstances particulières, le pouvoir recherche son second souffle vers un retour laborieux dans cette course biaisée à un ordre républicain en profonde dormance.
On peut imaginer que le pontife ne sera pas dupe d’une telle cabale, habitué, qu’il est, d’être instrumentalisé à des fins politiciennes à l’occasion de chacune de ses visites en terre de pauvreté et de gabegie où les circonstances l’obligent à pratiquer le discours moralisateur qui s’évapore sur le tarmac de son retour...
Il faut s’attendre à ce qu’il recentre son homélie sur sa sphère religieuse tout en fustigeant avec insistance cette association prédatrice entre misère et pauvreté, terre fertile de la mauvaise gouvernance en prenant à témoin son premier représentant, président, responsable mais pas coupable !...
Surréaliste duo que celui de la carpe et du lapin entre cet homme saint et son déclamateur politique qui, ici, semble avoir trouvé son mentor auquel il voue une reconnaissance absolue, celle d’être venu porter la bonne parole alors que, lui-même, tarde à mettre la sienne en pratique ...
Etrange destin que celui de ce jésuite devenu pape avec celui de ce disc-jockey devenu président, le premier investit d’une mission divine tandis que le second cherche dans l’émergence, son saint graal et sa notoriété qui l’obsèdent !....
Il est trop prématuré pour faire un quelconque bilan de cette visite papale, mais, combien d’entre nous, se souviennent encore de la précédente, voici plus de trente ans et surtout de ses retombées qui sont, aujourd’hui, poussées sur le devant de la scène comme un alibi pour cet état des lieux, devenu un merveilleux décor pour un usage prononcé d’une propaganda au taquet ?.

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