Cette formidable et insoupçonnée ascension des Barea met à jour toutes les contradictions et les antagonismes qui animent le petit cercle des populistes de ce pays ..
Hier, ils dénonçaient ces double-nationaux qui venaient manger le riz des locaux mais lorsque le vent de la victoire s’est levé, ils ont applaudi et porté sur un piédestal ceux qui n’étaient auparavant que des troublions voir citoyens de troisième zone ..
Ils portent même leurs dérives sectaires jusqu’à comparer le colon entraîneur de nouveau Laborde, comme une insulte à ce personnage historique qui avait su donner au pays un siècle d’avance sur les autres, réduite à néant à son décès dans une auto-destruction insulaire récurrente !.
Leur précipitation à emboîter le pas du succès tout en reniant des convictions tenaces qui d’ailleurs referont surface après coup, en dit long sur la versatilité des opinions politiques liées à l’histoire tourmentée du pays...
Il suffit de peu pour voir les plus radicaux plier comme un roseau dès lors où l’intérêt national peut être porté au pinacle avec en chef d’orchestre un président prêt à user de ses prérogatives pour se conduire comme un directeur d’agence de voyages ...
Aujourd’hui avec les vapeurs enivrantes de la victoire, le quotidien peut et doit attendre des jours meilleurs comme si le plus important était dans l’euphorie entretenue savamment par le pouvoir pour lui permettre de repousser à demain ses travaux herculéens qu’une com même au top ne peut à elle seule mettre un terme, ni commencer...
L’univers footballistique n’est pas en cause, il offre tant à ceux qui n’ont rien, mais c’est son exploitation à des fins politiciennes qui doit être dénoncée comme aujourd’hui où un président sûr de lui sachant par avance qu’il aura tout à gagner sur le plan intérieur d’une victoire à la CAN qu’il a déjà très présomptueusement claironnée !....