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16 mars 2019 à 08:22 | lysnorine (#9752)

Re : Vohitra 15 mars (2019) à 15:39

« Rwanda : recit d un GÉNOCIDE PLANIFIÉ... »
« Les milices Hutus avaient pu acquerir des armes par le biais de la complicite des banques francaises dont PARIBAS.... »

« SAKARAHA, novembre 1946 : Prélude à la mise en marche du génocide du peuple Malagasy PRO MDRM déclenché le 29 Mars 1947 par les nervis du gouvernement colonialiste de la France et les hommes de main des grands féodaux colonialistes à Madagascar [dont des descendants continuent toujours de demeurer et de dominer à Madagascar].

NB Le scénario des événements vécus par le témoin et les victimes, décrit dans les pages qui suivent, reproduit fidèlement ce qui se passera TROIS MOIS PLUS TARD, à partir du 29 mars 1947, dans les « zones dites en dissidence » - pour reprendre la terminologie officielle et durant les temps forts de la « rébellion » en 1947 et en 1948..

1) Ny Rariny- La justice, 6e année, n° 64, Mardi 10 Décembre 1946
« Les Barbares
« Le Drame de Sakaraha (District de Tuléar), lors des élections [législatives du Dimanche 10 Novembre 1946] »

« Dès ma descente à SAKARAHA, le Dimanche 3 novembre (1946), j’appris que la ville m’attendait comme REPRÉSENTANT de M. RASETA (député MDRM sortant de la côte ouest, candidat à sa réélection).

« En effet, le lendemain matin, lundi 4 Novembre, M. PASCAL Roger, chef de poste à Sakaraha vint perquisitionner à l’hôtel où j’étais descendu. De prime abord, il me taxa d’ANTI-FRANÇAIS [c’était considéré comme un crime, et par conséquent il était prohibé d’avoir ou de manifester un tel sentiment !]. Je m’aperçus que tous ses gestes étaient PROVOCANTS. Obéissait-il à un ORDRE supérieur ?

« Les scènes décrites ci-après fixeront les lecteurs sur le DRAME BARBARE que j’ai vécu à SAKARAHA :

« Après sa visite domiciliaire sans mandat, le chef de poste [PASCAL Roger] parcourut les environs de la ville. J’appris qu’il avait donné ORDRE AUX CHEFS DE VILLAGE d’avoir à fournir DIX HOMMES par village. À QUELLE FIN ?

« En tout cas, vers dix-sept heures, des hommes suspects ARMÉS DE SAGAIES rôdaient autour de la cas qui m’abritait. Des VA-ET-VIENT de chez le CHEF DE CANTON prouvaient clairement que ce fonctionnaire concourrait [concourait] à a réalisation de l’entreprise. Alarmé par la situation, je quittai mes vêtements modernes et m’habillai à la mode du pays en lamba. Un ami vint me trouver en secret et et me prévint que CENT CINQUANTE HOMMES ARMÉS étaient déjà prêts pour ENVAHIR LA VILLE de Sakaraha. J’étais le point de mire car il fallait empêcher par tous les moyens ma campagne électorale. Les partisans de RASETA devaient se tenir sur leurs gardes. Tout fut mis en œuvre pour me faire disparaître de Sakaraha.

« La population des environs ayant REFUSÉ de participer à la FORMATION de la bande armée, le CHEF DE CANTON RÉUNIT les OUVRIERS ENGAGÉS [« au service d’Européens ou assimilés »] de Sakaraha auxquels étaient ADJOINTS les PORTEURS et les PARTISANS [ces derniers sont les NATIFS anti-indépendantistes, anti-MDRM., pro PADESM & féaux de l’administration coloniale ou des colons]. Chose curieuse, les PARTISANS chargés de la sécurité de la ville DEVENAIENT les BRIGANDS DÉVASTATEURS du pays. Le chef de poste [PASCAL Roger] ignorait que j’étais tenu au courant de tout le PLAN qu’il avait conçu. Au CHEF DE BANDE qui devait ATTAQUER la ville par l’Est, il dit : « ...tâche de mener à bien l’assaut venant de l’Est ». À dix-neuf heures, toute la population de Sakaraha était en alerte. À vingt heures, tandis que les BANDITS ARMÉS DE SAGAIES surveillaient les abords de ma case, ACCOMPAGNÉS DU CHEF DE CANTON lui-même, je réussis dans mon déguisement à passer de case en case tous les quarts d’heure pour dérouter mes assaillants, tout en suivant de près les péripéties de la scène.

Le signal fut donné par un coup strident de sifflet. Le CHEF DES ENGAGÉS GASTON, conduisit l’ASSAUT venant du Nord. Les CASES furent DÉFONCÉES les unes après les autres en commençant par l’Est. Les maisons étaient PILLÉES, c’était un vacarme de coups de HÂCHES [haches] qui s’abattaient sur les portes et les fenêtres se mêlant à des CRIS DE DÉTRESSE des femmes et des enfants qui se sauvaient.

À vingt et une heure trente, pendant que les parties adverses cherchaient à qui de gagner la bataille, la cloche de l’Église sonnait le tocsin. Mais c’était trop tard, car les bandits avaient déjà eu le temps d’envahir la moitié de la ville.

DEVANT LE BUREAU DU TRANSUD, ORDRE FUT DONNÉ DE NE RIEN TOUCHER, IL EN FUT DE MÊME POUR LES BÂTIMENTS DE LA ROCHEFORTAISE ET DES P.T.T.
(à suivre)

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