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13 février 2019 à 17:53 | diego (#531)

Bonjour,

Envoyer quelqu’un tout de suite à Tsiafahy. Tsiafahy est un prison.

Les politiciens et les autorités politiques et les dirigeants ne cessent de scander Madagascar doit être, et est un pays de droit.

C’est quoi un pays de droit pour eux ?

Le président malgache a fait, il y a deux jours, un discours qui se voulait politique et économique, frôlant le ridicule en voulant donner de cours de géopolitique aux vieux dirigeants, plutôt plus compétents que lui et apprécient bien mieux les difficultés économiques au niveau international de leurs pays respectifs, de facto, leur continent.

A la maison, son pays met en prison, sans avoir été jugé, une personne soupçonnée de corruption.

Dans les pays de droit, la justice fonctionne normalement et sans préjuger, et les processus doivent respecter. Les voleurs, les assassins, les terroristes ont droit à être jugés, et de la manière la plus juste possible, évitant parfaitement bien de bafouer le droit constitutionnel des accusés.

Attention tompoko, le régime est au début de son mandat. Rajoelina doit vite comprendre, en tout cas, ses proches doivent l’avertir, qu’il n’aura probablement pas le droit à une moindre erreur politique. Son élection n’a pas été une adhésion massive de la population à son programme ni à sa personne. 2.5 millions d’electeurs sur 10 millions d’inscrits n’enlève absolument pas la légitimité de son mandat mais son élection ne ressemble pas du tout à une adhésion populaire.

La réalité est parfois cruelle. Le président de la Banque Africaine de Développement a fait savoir au président malgache que son « institution » est prête à soutenir, quoi, « les réformes », dans les domaines de l’agriculture.

Rajoelina et son équipe doivent apprendre et surtout comprendre qu’ils n’ont aucune emprise politique, ni en position d’imposer un rythme politique pour des besoins domestiques aux Institutions politiques et financières Internationales.

Les aides financières sont conditionnés par trois les réformes, à retenir par les dirigeants malgaches, il me semble qu’ils ne veulent pas comprendre, tehanao kobosoroka fotsiny, cela ne sert à rien sur le plan international :

- des réformes politiques, économiques et juridiques.

La restauration de Rova par exemple, les Institutions financières internationales s’en fichent complètement.

La lutte contre la corruption ? On est au cœur des réformes. Quand les autorités politiques annoncent six mois pour mettre fin à l’insécurité, comment s’y prendraient-ils sans violer le droit constitutionnel des citoyens ? Bien évidemment, les Bailleurs des Fonds entendent cette d’annonce, ainsi que les priorités que les dirigeants malgaches veulent atteindre.

La politique spectacle a fait son temps. Il faut plutôt être pragmatique et éviter les déclarations, annonçant un projet sans avoir obtenu les financements.

On ne nourrit pas un peuple dont 70-80% a faim avec une annonce de projet....

Si le régime demande des millions de tonnes de riz aux Institutions Internationales, ces Institutions vont lui demander, comment faire pour que ces millions de tonnes de riz vont atteindre les enfants dans le Sud et dans les campagnes Malgaches. Les aides sont disponibles les Institutions Gasy, l’Etat Gasy et les infrastructures pour les acheminés ne sont pas prêts.

Pour rappeler encore que le développement est impossible sans avoir un État et des Institutions solides et fonctionnelles.

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