« Chacun sa route, chacun son chemin », chantait un certain tonton il y a quelques années .

Les Gasy lambdas, surtout ceux qui vivent à la campagne et même ceux qui sont à la périphérie des grandes villes, rêvent au bonheur basique et simple de manger à leur faim, d’avoir des enfants aller librement dans une honorable école, d’être en sécurité corps et biens, de bénéficier de soins médicaux fiables quand ils sont malades.

Par contre, des citadins gasy, eux, buvant les paroles du lapinou, fantasment à l’idée que les villes gasy deviennent comparables aux grandes villes occidentales.

Si vous croyez que je trouve ce fantasme impossible, alors vous vous gourez.
Je ne prétends pas évidemment que ce fantasme est fort probable.
Non ! La probabilité est certes faible.
Mais je pense que ce fantasme est quand même possible.

Car, vous savez bien que
. à Marseille, sous les coups de pluies diluviennes, des maisons s’effonfrent aussi faisant des victimes, comme dans les villes de chez nous
. l’Est de la ville de Paris est envahi par des rats comme le sont les villes de chez nous
. la population du quartier Barbès-Gare du Nord de Paris est déjà presque aussi colorée que les populations de nos villes
. les campements des immigrés dans le 19e arrondissement de Paris ou à Calais rappellent étrangement nos villes aussi.

Alors, ce ne sont pas nos villes qui deviendront comparables à certaines villes occidentales.
Non ! Ce sera peut-être l’inverse : ce sont certaines villes occidentales qui seront devenues comparables aux nôtres.
Si les dirigeants occidentaux ne réagissent pas au phénomène, bien sûr.