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6 novembre 2018 à 12:20 | arsonist (#10169)

Un doute !
Juste un doute !
Croyez-vous que les Gasy de Mada sont capables de vivre sans crise depuis la fin de la colonisation ?
Peu importe que la crise soit politique ou économique ou financière ou sanitaire ou sociale !
Du moment qu’il y a crise, il semble que les Gasy de Mada sont … comment dire ? … au moins indifférents ou au plus partie prenante pour que ladite crise perdure !

Car voyez-vous, beaucoup de gens croient (à tort à mon avis) que cette crise gasy commença en mai 1972.
Certains, à l’esprit plus rigoureux, optent plutôt pour avril 1971.

Mais personnellement, je situe ce début de crise au 28 janvier 1970.
(Si vous croyez que pour plus de précision je vous indiquerais aussi l’heure exacte, alors vous vous trompez).

Ce jour-là, victime d’une attaque cardiaque au Cameroun Tsiranana, l’alors Président gasy, fut évacué à l’hôpital La Salpêtrière à Paris, où il restait en soins jusqu’au 14 mai.
Pendant tout le temps de son absence du pays le gouvernement était dirigé par le duo Tsiebo et Resampa.
Mais la guerre de succession (déjà la crise, je vous dis) commença.
Tsiranana regagna Mada le 24 mai.

Pour réasseoir son autorité il dissout plusieurs fois le gouvernement pour en mettre aussitôt un nouveau à la place.
Son camarade de parti de toujours, Resampa, en fut la plus grande victime.
Ce dernier fut arrêté et envoyé en exil à l’Île Sainte-Marie.
Un certain Johasy le remplaça au ministère de l’intérieur.
Et un certain Abdou Lambert à la tête du parti PSD.
Tout est alors en place pour que les sanglants dérapages commencent.

D’abord les massacres de populations en avril 1971 dans le Sud.
Au même moment à Tana, le parti du pasteur Andriamanjato freinait des quatre fers l’élan des étudiants de l’université, les empêchant d’aller manifester en ville.
Mais, l’année suivante, en mai 1972, des étudiants et des lycéens de Tana étaient certains envoyés en exil à Nosy-Lava et d’autres massacrés à l’avenue de l’Indépendance.

Naïvement, les braves gens croyaient que l’arrivée du Général Ramanantsoa au pouvoir le 18 mai 1972 allait siffler la fin de la crise.
Erreur !
Erreur fondamentale : il ne faut jamais laisser le pouvoir politique aux militaires !
Jamais !

Et depuis, les massacres de populations devinrent monnaie courante à Mada.
Les chefs politiciens et les chefs militaires responsables de ces tueries jouissent tous d’une impunité à toute épreuve.
Et ce, avec la complicité de ce que l’on appelle la Communauté Internationale.

Entre temps, les Gasy ont pris progressivement l’habitude des crises.
Ils les « gèrent », comme on le dit dans le langage actuel.
Peut-être même y ont-ils pris un goût malsain.
Qui sait ?

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