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11 octobre 2018 à 21:18 | diego (#531)

Bonjour Mihaino,

Tout d’abord Mihaino, la prochaine crise ne ressemblerait probablement pas aux crises précédentes.

À mon sens, il y a une analyse politique en instant T, balayée le lendemain par la et les nouvelles du jour, et celle qui consiste à voir plus loin, ce que je fais modestement.

En ce qui concerne l’Armée malgache, elle n’est pas différente des autres Institutions régaliennes à Madagascar, elle est dans une pitieuse état, peu rassurante donc. Un petit soldat manao Ialahy à un officier général en 2008, ce n’est pas une belle image, et :

- c’était une signale que l’Armée Malgache était en train de traverser une crise hiérarchique grave, et elle y est encore.

L’Armée malgache a été ridiculisée par les civiles depuis 2009. Par conséquent, elle ne cesse de s’affaiblir, l’incursion en politique des quelques hauts gradés contribue à une discrédité de l’Armée au même titre que les Institutions Politiques et les Institutions judiciaires, la HCC par exemple.

Pour vous dire que mes analyses se basent avant tout sur l’état dans lequel l’État, les différentes Institutions, politiques, économiques et juridiques se trouvent et éventuellement leurs possibles évolutions ou régressons dans le temps.

Je n’ai pas éventé la situation politique, économique et juridique dans laquelle Madagascar se trouve. Vous dites vous même que votre pays est dominé par le HMV, un partis politique sans un seul élu durant le mandat de son fondateur, et le Mapar dont le passage au pouvoir de son fondateur était une Usurpation des fonctions, illégitime :

- on ne peut pas être plus clair, c’est un constat amer et défaitiste de votre part compatriote, il est difficile de ne pas admettre que Madagascar continue à régresser.

Armée, HCC, partis politiques, leaders politiciens et Institutions juridiques se trouvent à mon sens, dangereument dans le même état :

- ils se sont affaiblis, de facto, leurs autorités morales, politiques et Constitutionnelles se sont affaiblies, pire, Contestées et Contestables.

Les élections doivent être utilisées non seulement pour légitimer les élus et mécaniquement les Institutions étatiques mais aussi pour restaurer l’autorité de l’État afin de regagner la Confiance du Peuple :

- les listes électorales doivent être tout simplement incontestables, sinon, parfaites !

L’Armée, à mon sens, malgré ses difficultés du moment, reste incontournable. Les civiles l’humilie beaucoup depuis ces dix dernières années l’Armée mais cela ne va pas durer si par malheur cette élection tournait en une crise Constitutionnelle plus grave que ce que le pays connaît aujourd’hui.

L’Armée serait la dernière recours, la mieux organisée des Institutions au pays, souhaitable et de courte durée, quelque soit l’ampleur et les natures d’une crise :

- c’est sa vocation, elle en est formée, une belle et solide instrument politique et une belle Institution de souveraineté.

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