L’Union européenne, un des bailleurs de fonds de Madagascar, n’est pas une ONG et encore moins une œuvre de charité. Et pourtant je peux affirmer, étant aux premières loges, qu’elle ne permettra jamais que des fraudes, massives ou non, aient lieu. Pour défendre tel candidat ? Non. Par philanthropie ? Encore moins. Mais tout simplement pour une question d’ordre commercial et donc économique. Malgré le discours diplomatique très lénifiant et caressant pour l’honorable coupeur de rubans, la réalité des décisions stratégiques est toute différente. Dans le cénacle feutré et très fermé de la Commission européenne à Bruxelles les orientations prises par rapport à Madagascar ne permettront pas n’importe quoi, je peux l’assurer. Et des mesures d’une efficacité redoutable et pourtant « invisibles » ont été prises pour empêcher les fraudes et, au pire, les rendre publiques. Alors n’ayez crainte, le petit ex-président en indéniable déliquescence n’y pourra rien. Même fuir lui sera impossible. S’il avait été bien entouré peut-être qu’il aurait pu devenir, malgré tout, un président « normal », sans plus. Mais, tout le monde le sait, le charisme et le leadership ne se décrètent pas. Bref, ce n’est pas nouveau, on se dirige malheureusement vers une bipolarisation 13/25. Malgré ma déception, j’espère néanmoins que le vainqueur aura l’intelligence de s’entourer de ministres et de conseillers à la fois compétents et intègres... pour limiter les dégâts. Quant à RAMBO MBOLA, n’oubliez jamais la fable éminemment moderne, « La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf »...