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12 juillet 2018 à 13:20 | lysnorine (#9752)

@ Isandra 11 juillet à 14:48 répond à LOVAXEL ^
Joyao,
« 
« Émergence de Madagascar note une incompréhension flagrante du concept “Émergence” ou “Fisandratana” de la part du régime HVM. Les divers dictionnaires économiques sont unanimes :

« “Sont dit pays Émergents, les pays en développement qui ne font plus partie des PMA (Pays les Moins Avancés), ayant connu une croissance et un rattrapage économique durant la période récente (au moins une décennie). Les pays émergents ont connu une croissance supérieure à la moyenne mondiale” ».

« Or si l’on se réfère à la définition de ce qu’on appelle Pays les Moins Avancés ou PMA, il est indiqué que : “est classé parmi les PMA tout pays ayant en moyenne un revenu national brut (RNB) par habitant, avec un seuil de 1035 US$ pour pouvoir être ajoute a la liste, et un seuil de 1242 US$ pour être retire” », selon l ’ONU. »

Misy famaritana hafa ny hoe “ÉMERGENCE” nataon’i Samir AMIN, directeur du Forum du Tiers monde, tamina lahatsoratra mitondra ny lohateny hoe :
« Egypte, Turquie, Iran : L’émergence avortée »
Pambazuka News - 2012-06-16, Numéro 245,
samedi 23 juin 2012, par Comité Valmy
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article2592
[...]

QU’EST-CE QUE « L’EMERGENCE » ?
Ce terme fait l’objet d’utilisations par les uns et les autres dans des contextes différents à l’extrême et le plus souvent SANS QUE LA PRÉCAUTION D’EN PRÉCISER LE SENS ait été prise. Je préciserai donc ici le sens que je donnerai à l’ENSEMBLE DES TRANSFORMATIONS économiques, sociales, politiques et culturelles qui permet de parler « d’ÉMERGENCE » d’un ETAT, d’une NATION et d’un PEUPLE qui a été placé dans une SITUATION PÉRIPHÉRIQUE (au sens que j’ai moi-même donné à cette qualification) au sein du système capitaliste mondial.

« L’émergence NE SE MESURE NI PAR UN TAUX DE CROISSANCE du PIB (OU DES EXPORTATIONS) élevé sur une période longue (plus d’une décennie), , NI par le fait que la société concernée ait atteint un NIVEAU ÉLEVÉ DE SON PIB PER CAPITA . comme le fait la BANQUE MONDIALE, l’ensemble des institutions de la « coopération » des puissances occidentales et les ÉCONOMISTES CONVENTIONNELS .

L’émergence implique bien DAVANTAGE : une CROISSANCE SOUTENUE DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE dans le pays concerné et une montée en puissance dans la capacité de ces industries d’être COMPÉTITIVES à l’échelle mondiale. Encore faut-il préciser de QUELLES INDUSTRIES il s’agit et ce qu’on entend par COMPÉTITIVITÉ.

Il faut EXCLURE de l’examen les INDUSTRIES EXTRACTIVES (mines et combustibles) qui peuvent à elles seules, dans des pays BIEN DOTÉS par la nature de ce point de vue, produire une CROISSANCE ACCÉLÉRÉE SANS ENTRAȊNER dans son sillage l’ensemble des activités productives dans le pays concerné. L’exemple extrême de ces situations « NON-ÉMERGENTES » est celui des pays du Golfe, ou du Vénézuéla, du GABONet d’autres.

Il faut également comprendre la COMPÉTITIVITÉ des activités productives dans l’économie considérée comme CELLE DU SYSTÈME PRODUCTIF PRIS DANS SON ENSEMBLE ET NON D’UN CERTAIN NOMBRE D’UNITÉS DE PRODUCTION envisagées par elles mêmes. Par les biais de la DÉLOCALISATION ou de la SOUS TRAITANCE, des MULTINATIONALES opérant dans les pays du Sud peuvent être à l’origine de la mise en place d’UNITÉS DE PRODUCTION LOCALES (filiales des transnationales ou autonomes) CAPABLES D’EXPORTER sur le marché mondial, ce qui leur vaut la qualification de COMPÉTITIVES dans le LANGAGE DE L’ÉCONOMIE CONVENTIONNELLE. Ce CONCEPT TRONQUÉ de COMPÉTITIVITÉ, qui procède d’une méthode empiriste du premier degré, n’est pas le nôtre. La COMPÉTITIVITÉ est celle du SYSTÈME PRODUCTIF. Encore faut-il que celui-ci EXISTE c’est-à-dire que l’économie concernée soit constituée d’ÈTABLISSEMENTS PRODUCTIFS ET DE BRANCHES DE LA PRODUCTION SUFFISAMMENT INTERDÉPENDANTS pour qu’on puisse parler de SYSTÈME. La COMPÉTITIVITÉ de celui-ci DÉPEND lors de facteurs économiques ET SOCIAUX DIVERS, entre autre des niveaux généraux d’ÉDUCATION et de FORMATION DES TRAVAILLEURS DE TOUS GRADES comme de l’EFFICACITÉ de l’ensemble des INSTITUTIONS qui gèrent la politique économique nationale (fiscalité, droit des affaires, droits du travail, crédit, soutiens publics etc.). A son tour, le SYSTÈME PRODUCTIF en question NE SE RÉDUIT PAS aux seules industries de transformation productives de biens manufacturés de production et de consommation (mais l’absence de celles-ci annule l’existence même d’un système productif digne de ce nom), mais INTÈGRE LA PRODUCTION ALIMENTAIRE ET AGRICOLE comme les SERVICES exigés pour le fonctionnement normal du système (transports et crédit en particulier).
(Hotohizana)

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