Bonjour,

Il faut se considérer comme un responsable politique ou être un candidat national, provincial ou régional pour apprécier, à mon sens, la politique malgache.

Autrement dit, se mettre dans la peau d’un responsable politique malgache.

On peut constater que la majorité des Malgaches semble totalement perdue, désarmée. Elle ne sait plus qui sont les responsables de la géstion des affaires nationales, ne sait plus à qui s’addreser pour sortir de la crise politique, économique et la misère morale qui touche toutes les Institutions politiques.

J’écoute plusieurs responsables politiques qui défilent à la Télévision mais je reste toujours sur ma faim. Personnellement, je constate que les politiciens n’ont pas des solutions à présenter au pays, probablement, les crises ont consommé toutes leurs énergies intellectuelles ou ils n’ont tout simplement pas été préparés à affronter des multiples crises politique, Constitutionnelle et sociale.

Il faut commencer, je pense, à comprendre la situation politique du moment dans lequel le pays se trouve, pour pouvoir avancer des solutions possibles et moins douloureuses pour la population.

Le pays a un gouvernement vieux de quelque jours, il serait difficile de l’évaluer, mais on connaît sa mission, organiser les prochaines élections.

Ce n’est donc pas un gouvernement à caractère durable pour être capable d’adresser et vouloir résoudre sérieusement les problèmes du pays et de sa population. Le PM et son équipe doivent le savoir mais les politiciens, candidats, le peuple, surtout les syndicats, les parents d’élèves, les étudiants et la Société Civile doivent en être conscients aussi.

Madagascar n’est pas encore un pays mûr dans laquel il y a cette tradition républicaine d’une continuité des affaires du pays à tête de l’État durant les périodes de transition.

Il est donc indispensable que chacun connaît son rôle et s’y limiter le mieux possible.

Maintenant, avoir un nouveau gouvernement ne signifie pas du tout une pose accorder au pays, en attendant qu’il soit prêt pour faire face aux multiples crises sociales qui résultent directement de l’affaiblissement de l’État et la pauvreté des Institutions régaliennes et publics. Mais il revient au gouvernement de gérer au mieux les affaires et l’angoisse quotidiennes de la population.

Les différentes manifestations actuelles et à venir rappellent aux dirigeants et aux élus que les Malgaches les tiennent responsables des affaires du pays tant que leurs mandats tiennent.

Comment faire ?

Le politicien que je prétends être propose que le PM et son gouvernement se concentrent dans la préparation des prochaines élections et la mise en place des processus électoraux dans lesquels ils ont reçu légitimement un mandat.

Cela veut dire exactement que le PM doit amorcer rapidement un dialogue tout azimut dans le pays pour rassurer les partis politiques et leurs candidats et les électrices et électeurs. Laisser aux ministres la gestion des affaires courantes et de traiter les affaires urgentes touchant la population, comme la crise dans l’éducation ou une crise de santé. Autrement dit le PM doit savoir déléguer.

Les inquiétudes des uns et des autres, surtout celles exprimées par une partie des opposants du président sont recevables, elles doivent être prises au sérieux. Il faut donc tout essayer, tout faire, pour ne pas tomber dans les deux pièges dans lesquels on a enfermé Madagascar depuis quelques années :

 l’un, aller aux élections alors que le pays n’a pas été prêt, risque, la Constitution ne sera pas respectée ;

 l’autre, ajourner les dates des élections au risque de bafouer la Constitution.

Le PM doit donc tout faire pour que le pays puisse éviter ces pièges, c’est sa seule mission à mon sens !