Facebook Twitter Google+ Les dernières actualités
jeudi 28 mars 2024
Antananarivo | 17h05
 

Répondre à un commentaire

28 novembre 2017 à 17:39 | RAMBO (#7290)

La récupération par Vichy

En février 1942, au moment où les nazis tuent les juifs d’Europe et préparent les camps d’extermination, sort à Paris : « Voltaire antijuif ». Ce volume de 262 pages a été publié par Les Documents contemporains grâce à des fonds allemands, débloqués par Goebbels à la demande de l’auteur de cette anthologie de textes de Voltaire, le professeur Henri Labroue (1880-1964). Cet antisémite virulent, ami de Louis Darquier de Pellepoix et d’Abel Bonnard, inaugura à la Sorbonne, le 15 décembre 1942, un cours de prétendue « histoire du judaïsme » qui n’était que propagande antisémite. Son objectif, en rassemblant les textes de Voltaire contre les juifs, était d’établir l’ancienneté de l’antisémitisme français. L’important à noter est qu’il ait pu penser, dans ce contexte, trouver matière suffisante dans ces écrits pour cette besogne.
Henri Labroue fut exclu de l’Université en février 1945, condamné à vingt ans de réclusion et libéré à la fin de 1951
Repères

1694 Naissance à Paris.
1711 S’inscrit à la faculté de droit, passe son temps ailleurs.
1716 Emprisonné pour des vers moquant le régent.
1718 Succès de sa tragédie « OEdipe ».
1726-28 Querelle avec le chevalier de Rohan, nouveau séjour à la Bastille et départ pour Londres.
1729 Fait fortune en achetant tous les billets d’une loterie.
1734 Publie les « Lettres philosophiques ».
1745-46 Triomphe à la Cour, entre à l’Académie française.
1750-53 Séjourne en Prusse.
1758 S’installe à Ferney, près de la frontière suisse.
1764 Publie le « Traité sur la tolérance ».
1778 Revient triomphalement à Paris et y meurt.
Tout voltaire (ou presque) pour 50 euros

Face à l’oeuvre, immense, plusieurs centaines de volumes, peu accessibles sauf dans certaines bibliothèques désormais, une solution existe. Des amateurs ont mis les oeuvres complètes (ou presque) sur un CD-ROM vendu 50 euros. Le texte est établi sur l’édition Moland de 1875. Le résultat est rustique, mais bien utile (1).
A signaler également, la parution récente d’une bonne introduction à la lecture philosophique de Voltaire par Alain Sager, « Apprendre à philosopher avec Voltaire » (Ellipses, 256 p., 10,20 E).
1. Association Voltaire intégral éditeur, 53, avenue de l’Adjudant-Réau, 86530 Naintré. www.voltaire-integral.com.
Pour lui, les juifs...

... pratiquaient des sacrifices humains.« Il n’est donc que trop vrai que les juifs, suivant leurs lois, sacrifiaient des victimes humaines. Cet acte de religion s’accorde avec leurs moeurs ; leurs propres livres les représentent égorgeant sans miséricorde tout ceux qu’ils rencontrent, et réservant seulement les filles pour leur usage. »
« Essai sur les moeurs et l’esprit des nations », 1756
... n’ont pas de philosophie.« Vous demandez quelle était la philosophie des Hébreux ; l’article sera bien court : ils n’en avaient aucune. Leur législateur même ne parle expressément en aucun endroit ni de l’immortalité de l’âme, ni des récompenses d’une autre vie. (...) Les juifs n’étaient attachés scrupuleusement, dans les derniers temps de leur séjour à Jérusalem, qu’à leurs cérémonies légales. Celui qui aurait mangé du boudin ou du lapin aurait été lapidé ; et celui qui niait l’immortalité de l’âme pouvait être grand prêtre. »
« Dictionnaire philosophique », article « Juifs », 1764
... sont les ennemis du genre humain." Mon oncle était lié avec les plus savants juifs de l’Asie. Ils lui avouèrent qu’il avait été ordonné à leurs ancêtres d’avoir toutes les nations en horreur ; et, en effet, parmi tous les historiens qui ont parlé d’eux, il n’en est aucun qui ne soit convenu de cette vérité. (...)
On trouverait plus de cent passages qui indiquent cette horreur pour tous les peuples qu’ils connaissaient. Il ne leur était pas permis de manger avec des Egyptiens ; de même qu’il était défendu aux Egyptiens de manger avec eux. Un juif était souillé, et le serait encore aujourd’hui, s’il avait tâté d’un mouton tué par un étranger, s’il s’était servi d’une marmite étrangère. Il est donc constant que leur loi les rendait nécessairement les ennemis du genre humain. «  » La défense de mon oncle ", 1767, chapitre XIV
... sont haïs par leur faute.« Vous êtes frappés de cette haine et de ce mépris que toutes les nations ont toujours eus pour les juifs : c’est la suite inévitable de leur législation ; il fallait, ou qu’ils subjuguassent tout, ou qu’ils fussent écrasés. Il leur fut ordonné d’avoir les nations en horreur et de se croire souillés s’ils avaient mangé dans un plat qui eût appartenu à un homme d’une autre loi. (...) Ils gardèrent tous leurs usages, qui sont précisément le contraire des usages sociables ; ils furent donc avec raison traités comme une nation opposée en tout aux autres ; les servant par avarice, les détestant par fanatisme, se faisant de l’usure un devoir sacré. Et ce sont nos pères ! »
« Essai sur les moeurs et l’esprit des nations », chapitre CIII, « De l’état des juifs en Europe », 1753
... sont ignorants, barbares, avares, superstitieux, haineux.« Dire que les Egyptiens, les Perses, les Grecs furent instruits par les juifs, c’est dire que les Romains apprirent les arts des Bas-Bretons. Les juifs ne furent jamais ni physiciens, ni géomètres, ni astronomes. Loin d’avoir des écoles publiques pour l’instruction de la jeunesse, leur langue manquait même de terme pour exprimer cette institution. (...) Enfin, vous ne trouvez en eux qu’un peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition et à la plus invincible haine pour tous les peuples qui les tolèrent et qui les enrichissent. Il ne faut pourtant pas les brûler. »
« Essai sur les moeurs et l’esprit des nations », 1753

Publicité




Newsletter

[ Flux RSS ]

Suivez-nous

Madagascar-Tribune sur FACEBOOK  Madagascar-Tribune sur TWITTER  Madagascar-Tribune sur GOOGLE +  Madagascar-Tribune RSS