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Société

Rapport public 2016-2017

La Cour des comptes met à nu les problèmes de la Jirama

vendredi 5 octobre 2018 | Arena R.

Le rapport public 2016 et 2017 de la Cour des comptes, présenté dans la journée de jeudi à la Cour suprême à Anosy, a essentiellement porté sur le cas de la société d’État d’eau et d’électricité, la Jirama. L’audit de performance de cette société durant les exercices de 2010 à 2015 a permis de conclure qu’il y a incohérence entre les textes qui régissent cette société. Il y a également immixtion manifeste de l’État dans la gestion de celle-ci, sans parler de la non-application de certaines dispositions du texte de création de la société ou encore du retard de renouvellement du contrat de concession en matière de production, de transport et de distribution d’énergie électrique.

Les experts de la Cour des comptes ont constaté des pertes globales très importantes de 31%, entre la production de l’électricité et la consommation des usagers. Le mode de production de l’électricité à partir des centrales thermiques serait également non compatible avec la situation financière de la Jirama. Les groupes électrogènes utilisés dans les centrales thermiques consommant du carburant entraînent une hausse importante des charges le plus souvent facturées en monnaie étrangère.

Cette société d’état accumule en somme des difficultés qui restent encore d’actualité si on en croit à ce rapport de la Cour des comptes. C’est le cas, entre autres, des relevés non réalisés exhaustivement à temps, la défaillance dans le recouvrement des factures qui grossissent le montant des impayés, notamment de l’administration publique comme les ministères et les institutions de l’État.

Autant de problèmes qui sont à l’origine d’une forte dépendance aux aides financières de l’État. La structure financière de la Jirama étant précaire et émaillée d’importants déséquilibres financiers, les pertes sur plusieurs exercices consécutifs sont colossaux. Les conséquences sont connues de tous : augmentation des coûts pour les usagers.

Des recommandations ont été émises par rapport à ce constat amer de la Cour des comptes. Parmi elles figure l’augmentation du capital de la Jirama, le renforcement des effectifs des releveurs et des agents de recouvrement, la prise de mesure par rapport aux arriérés de l’administration publique et la réduction des pertes techniques dans la production.

Pour les experts de la Cour des Comptes « il est recommandé à l’État de réévaluer les limites de son intervention dans la gestion » de cette société d’État, et « d’étudier la possibilité de solder le capital resté non libéré d’un montant de 50 milliards d’ariary étant donné que l’État est l’unique actionnaire de l’entreprise ».

Comme pour répondre à cet audit mené par les magistrats financiers de la Cour des comptes, le ministre de l’Énergie, Lantoniaina Rasoloelison a déclaré aux journalistes hier, dans une conférence de presse, que les nécessaires ont été faits pour que les délestages qui ont gagné du terrain ces dernières semaines ne reviennent plus et pour que les problèmes de la Jirama dans son ensemble soient résolus.

5 commentaires

Vos commentaires

  • 5 octobre 2018 à 14:57 | komi (#10299)

    Efa zava-dehibe amin’ny vahoaka malagasy ny fahitàna vahaolana momba ity délestage ity. Ity fitondrana ity no nahita fomba hamahana izany nandritry ny firy taona nifanesy teto.

  • 5 octobre 2018 à 15:00 | Gérard (#5118)

    Des bla bla et encore des bla bla voilà ce dont sont capables les dirigeants de ce pays alors qu’on vient de me signaler que depuis quelques jours il n’y a plus que deux ou trois heures de courant par jour à Mahanoro et que les scieries etc. sont au chômage technique car absolument rien n’a été fait pour prévoir cet état lamentable de la Jirama qui n’est même pas en mesure d’honorer les abonnements qu’elle fait souscrire. Si on était dans un autre pays cela ferait bonne lurette que cette société aurait été mise en faillite et que des société privés sérieuses auraient pris le relais alors que les gouvernement successifs ne font qu’affaiblir volontairement cette société.

  • 5 octobre 2018 à 17:26 | Toutoun (#10298)

    Na dia eo aza ireo olana marobe nosedrain’ny JIRRAMA manoloana ny zava-misy maro indrindra ireo akony t@ fitondrana rehetra teo aloha, dia tsy manakana ireo tompon’andraikitra tsy hiezaka ny hanatsara hatrany ny fampandehanan-draharaha izany ! Misy hatrany ny vahaolana na dia misy fahatarana aza ny sasany hamaliana ny filàn’ny mpanjifa !

  • 5 octobre 2018 à 18:54 | dahalo (#8794)

    Décidément il n’ y a plus rien qui marche dans ce pays. Dire que la jirama était capable d’investir pour son propres matériel en 2009 et qu’aujourd’hui elle est dans cet état c’est que vraiment les dirigeants successifs durant cette période étaient plus que des incapables.

    Et en plus ils ont encore le culot de se présenter aux élections. Même pas honte .

  • 5 octobre 2018 à 20:17 | Tiaray (#7876)

    https://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/quand-l-argent-malgache-finit-a-levallois_2005995.html
    Ao misy resaka JIRAMA. Sao ny fitakiana ny vola any no vahaolana haingana indrindra ?

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